Revue de presse - Savoie

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20% de la population carcérale

COMMENTAIRES

En plus des 20% de personnes malades, n'oublions pas que 40% des personnes sont en detention provisoire.

la politique carcérale n'est pas un sujet très populaire - on peut prévoir que l'amélioration de la situation ne sera pas un sujet de campagne

On devrait plutot retrouver la prison à travers une caricature de politique securitaire par l'UMP, entrainant plus de sévérité, plus d'incarceration et des nouvelles prison - ce qui va complètement à rebours des problèmes à résoudre.

20% de la population carcérale "ne devraient pas être en prison"

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20061209.OBS2168/20_de_la_population_carceralene_devraient_pas_etre_en_p.html

Le Comité consultatif national d'éthique dénonce les conditions de détention et demande aux autorités de faire appliquer la suspension de peine en fin de vie ou lorsque l'état de santé est incompatible avec le maintien en détention. > Notre Edition spéciale

 

Le Comité consultatif national d'éthique estime, dans un avis rendu public vendredi 8 décembre que 20% de la population carcérale "ne devraient pas être en prison".
Que ce soit avant l'incarcération, pendant ou après, en France, les droits des détenus doivent être mieux respectés: dans un avis le Comité consultatif national d'éthique demande notamment aux autorités de faire appliquer la suspension de peine en fin de vie ou lorsque l'état de santé est incompatible avec le maintien en détention.

Le détenu est un citoyen

"Nous voulons faire reconnaître que le détenu est un citoyen, simplement privé du droit d'aller et venir", a déclaré à l'Associated Press Mario Stasi, membre du Comité d'éthique et co-rapporteur de l'avis.
Pour cela, le Comité "en appelle de manière urgente aux pouvoirs publics, aux élus, au législateur et aux autorités sanitaires". Il demande aux élus et ou au législateur de "veiller à la bonne application des lois concernant la santé des personnes incarcérées".
Tout détenu doit avoir "accès au respect de ses droits fondamentaux, notamment la suspension de peine en fin de vie ou lorsque l'état de santé est durablement incompatible avec le maintien en détention", selon les dispositions de la loi du 4 mars 2002.
Le Comité recommande par ailleurs que "la prison ne se substitue plus à l'hôpital psychiatrique", un fait qu'il attribue notamment à une "réticence croissante de notre société à accepter de soigner et d'accompagner, et non pas de punir, les personnes ayant commis des infractions à la loi par déraison".
"Près de 12.000 détenus sur les 60.000 incarcérés sont des malades psychiatriques", explique Mario Stasi.

Des cellules individuelle

Le Comité insiste aussi sur l'importance des "cellules individuelles, notamment en maison d'arrêt", dont "la mise en œuvre réelle" est, selon lui, "repoussée de loi en loi". Il juge par ailleurs "absolument inacceptable" qu'un détenu ou un prévenu soit "entravé lors d'une consultation, en dehors de circonstances exceptionnelles".
Il souhaite également que "le recours et la durée des mesures d'isolement en cellule de discipline (le mitard) et en quartier disciplinaire, qui présentent des risques pour la santé mentale du détenu, soient réduits et contrôlés".
Enfin, le Comité recommande la mise en place d'une politique de réinsertion préparée dès l'incarcération.
"La prison traduit tout un état du regard de la société en face d'une catégorie de gens, et la qualité du regard sur elle-même", conclut Mario Stasi. "Sans remettre en cause la nécessité d'une sanction", l'ancien bâtonnier observe qu'un "état démocratique se juge au niveau des plus faibles, de ceux qui en ont le plus besoin d'être pris en considération".
(AP)



10/12/2006
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