Alerte sur les prêts immobiliers à risques aux Etats-Unis
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Le système économique américain vit à crédit à tous les étages et finira par payer sa dette même si il l'exporte pour partie en faisant baisser le dollar:- déficit commercial de près de 7% par an (2% en France)
- dette des menages dépassant 100% du revenu annuel - gagé par l'immobilier dont la valeur baisse.
- endettement du secteur bancaire - avec menaces de faillite
Non décidemment, le modèle économique n'est pas là.
Breton voulait relancer la croissance par l'endettement; la dette actuelle des ménages français est déjà de 65% - si on l'augmente et si on continue à aller vers des emprunts à 30 ans pour se loger - voilà à quoi cela menera.
Alerte sur les prêts immobiliers à risques aux Etats-Unis
http://www.lexpansion.com/art/4494.155320.0.htmlLa crise révélée par la quasi-faillite du n°2 américain des prêts hypothécaires à risques aux Etats-Unis va-t-elle se propager à l'ensemble du système bancaire et plomber davantage le marché immobilier? Wall Street, en tout cas, s'inquiète.
Car la débandade de New Century Financial est loin d'être isolée. Selon Business Week, au moins 25 acteurs du crédit immobilier à risque -sur 8000- ont fermé leurs portes ou mis leurs actifs en vente ces derniers mois. Doug Duncan, économiste en chef de la Mortgage Bankers Association, va jusqu'à prédire la faillite de cent prêteurs actifs d'ici la fin de l'année… Une bien mauvaise passe pour les subprime lenders, ces spécialistes des crédits chers aux ménages financièrement fragiles. S'ils ont longtemps été loués pour avoir facilité l'accès à la propriété de neuf millions d'Américains qui n'auraient sans doute pas décroché de prêts classiques entre 1994 et 2003, leurs pratiques risquées et leur laxisme dans le choix des dossiers – les conditions étant réduites au minimum - sont aujourd'hui montrés du doigt. Les prêts avec surprime représenteraient 20% des crédits immobiliers, contre 5% en 2001. Leur généralisation n'est pas sans risques pour l'ensemble de l'économie américaine.
Les plus pessimistes craignent un effet domino dans d'autres secteurs, notamment les grandes banques. Le New York Times souligne que les Lehman Brothers, Bear Sterns et autres Morgan Stanley se sont tellement engagés dans l'immobilier que Wall Street se retrouve indirectement leader des prêts avec 60% du marché. La liste des créanciers de New Century Financial peut donner froid dans le dos : Citigroup, Bank of America, Barclays, Credit Suisse, Goldman Sachs, Morgan Stanley, plusieurs hedge funds, etc... Si la plupart ont limité leur propre risque en émettant des obligations gagées sur les encours de crédits rachetés, certains grands noms dont HSBC sont directement exposés. « Nous allons assister à une dégringolade d'une ampleur inégalée, des milliards de dollars vont disparaître», estime Terry Wakefield, consultant dans l'immobilier. «La situation est plus grave encore que lors des affaires Worldcom et Enron, à la fois en termes de scandale et d'impact économique global », renchérit Josh Rosner, de Graham-Fisher, un institut de recherche new-yorkais.
Ces mauvaises nouvelles tombent au plus mal pour le marché immobilier lui-même, au moment où s'ouvre la saison printanière, durant laquelle se réalisent la moitié des ventes annuelles de maisons. Qui dit moins de prêteurs dit en effet des difficultés accrues pour obtenir des financements pour les acheteurs. Sans compter la potentielle mise sur le marché de centaines de milliers de logements de propriétaires incapables d'honorer leurs engagements. De fait, les incidents de paiement se multiplient sur ce type de prêts. La perspective a de quoi définitivement plomber le moral du BTP, déjà sérieusement entamé par des ventes de maisons neuves en baisse persistante (-28% depuis septembre 2005). Alors qu'elle se prenait à rêver d'une embellie il y a encore un mois, la National Association of Home Builders prévoit aujourd'hui un recul des achats pour le sixième trimestre consécutif.
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