Développement : l'ONU vante les mérites du "modèle chinois"
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Par cette analyse de la réalité, l'ONU dénonce les politiques du FMI et de la banque mondiale qui sont les chantres de l'ultra-liberalisme international. LLa banque mondiale est dirigée par Paul Wolfowitz (un des faucons de Bush) et le FMI etait dirigé par Camdessus (devenu des expert français pour Sarkozy)
Combien de temps faut-il encore pour que la pensée unique economique ultraliberale - devenu un vrai dogme, soit enfin critiquée en fonction des ravages qu'elle cause et non pas des bienfaits qu'elle est supposée apporter
Il faut dénoncer les pseudos experts comme Camdessus, promoteur des "reformes" qui ne sont que des restrictions - en pointant les resultats réels de leurs politiques desastreuses.
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Développement : la Cnuced vante les mérites du "modèle chinois"
Les pays en voie de développement doivent s'inspirer de la Chine pour trouver un bon dosage entre libéralisme et interventionnisme. En faisant preuve de volontarisme et de créativité dans l'élaboration de leur politique macroéconomique, ils pourront tirer parti de la croissance mondiale, affirme la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) dans son rapport annuel, publié jeudi 31 août.Les règles du commerce mondial n'ont pas permis à ces pays de déterminer la "marge de manoeuvre" nécessaire à leur développement. "Plutôt que de mener exclusivement des politiques de stabilité des prix, destinées à rassurer les marchés financiers et attirer les capitaux étrangers, il faudrait inverser la logique et envisager des mesures gouvernementales volontaristes en faveur de l'investissement et de la croissance", explique Alfredo Calcagno, économiste de la Cnuced.
Pékin est cité en exemple par son utilisation de la politique des taux de change et d'intérêt. Les économies, ouvertes et de petite taille, des pays en voie de développement ont tout à gagner à mener une politique destinée à éviter une surévaluation de leur monnaie. En instaurant une parité fixe pour le yuan après la crise de 1994 et pendant plus de dix ans, en intervenant massivement sur le marché des changes pour garder une monnaie chinoise sous-évaluée, et en fixant les taux d'intérêt à un niveau très bas, la Chine, selon le rapport, a pu augmenter sa compétitivité.
La Cnuced insiste aussi sur l'importance des instruments non monétaires, en particulier des politiques de revenus, pour éviter une dérive inflationniste. En 1994, les salaires chinois ont été désindexés, tandis que Pékin intervenait pour fixer le prix du charbon ou de l'électricité. Les investissements directs étrangers (IDE) peuvent aussi être soumis au filtre des autorités et être "encouragés" ou "interdits", comme le décide Pékin.
"DISPARITÉS DE REVENUS"
La Cnuced estime que les gouvernements doivent aussi être en mesure de protéger leurs entreprises en "recourant avec circonspection aux subventions et aux droits de douane".
Pourtant, la réussite chinoise est aussi une source d'inégalités. "Depuis 1949, les disparités de revenus n'avaient jamais été aussi importantes", explique Joanna Melka, économiste chez Ixis CIB. La Chine, dont la croissance est tirée par les exportations, devra revoir sa politique d'éducation et engager les réformes nécessaires à la revalorisation du pouvoir d'achat des Chinois.
La Cnuced invite, enfin, les Etats développés à accepter un traitement "différencié" selon les pays dans leur application des règles multilatérales, à l'heure où les négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sont bloquées et où les accords bilatéraux sont source de contraintes et de complexité.
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