Jean-Luc Mélenchon's policies are no far-left fantasy
COMMENTAIRES
Melenchon est diabolisé par une partie de notre presse qui est à la botte de la pensée unique libérale et européenne.
Le guardian voit dans sa candidature tout autre chose qu'un extrémiste
TRADUCTION DE l'ORIGINAL PLUS LOIN
La politique de Jean-Luc Mélenchon's n'est pas du délire d'extrème gauche
«Superbement ignoré par les médias jusqu'à récemment, Jean-Luc Mélenchon est le nouveau parfum dans la campagne présidentielle française. En vérité, tout en essayant de rendre compte de son ascension spectaculaire -les derniers sondages le mettent à 17%- la plupart des commentateurs ne pouvait s'empêcher de verser son mépris sur TRADUCTIONle candidat du Front de Gauche...
La percée de Jean-Luc Mélenchon n'a rien à voir avec "1970 ou une politique de la nostalgie". Elle est due à sa ferme intention de s'en prendre sur la crise capitaliste actuelle...
Mélenchon prétend que les politiques d'austérité mises en oeuvre à travers l'Europe ne sont pas seulement injustes mais aussi contre-productives (même le Financial Times est d'accord). Les talents de débatteur de Mélenchon ont servi sa cause, mais il est aussi un pédagogue lettré: un politicien digne qui n'a jamais participé à la télé-réalité vulgaire. De plus, Jean-Luc Mélenchon est un républicain français et un socialiste, pas d'extrême-gauche ni un politicien d'une frange extrémiste... Il a passé 30 ans au sein du parti socialiste, sans réussir à faire valoir qu'il était au service des travailleurs ordinaires, et il a été ministre dans le gouvernement de Lionel Jospin.
Un sens oratoire politiquement inutile si l'on ne dispose pas d'un message important à livrer.
Mélenchon en a un: le néolibéralisme a échoué, de sorte qu'il serait suicidaire de persister dans ses politiques inadéquates. L'eurodéputé français a également un programme crédible.
Dans ses discours didactiques ou ses entrevues avec les médias, il s'écarte radicalement des politiciens traditionnels en expliquant que la crise économique est systématique, c'est-à-dire, la cause est nos choix politiques erronés concernant les priorités. Nos sociétés n'ont jamais été aussi productives et riches comme aujourd'hui, mais la majorité de la population s'appauvrit même en travaillant plus et plus difficilement. Le problème n'est pas une question > de production de richesses (comme les néolibéraux et les sociaux-démocrates blairistes voudraient nous le faire croire), mais de redistribution des richesses... En France, ces points font rager ses opposants qui appellent le programme du Front de Gauche un "cauchemar économique" ou une "fantaisie délirante". Ne devraient-ils pas plutôt utiliser cette terminologie pour décrire la débâcle bancaire ou les plans d'austérité des politiques à travers l'Europe ?
Le nombre croissant des partisans de Mélenchon considère son programme comme le bon sens commun: une taxe sur les revenus de plus de £ 300.000, une pension à taux plein pour tous à partir de l'âge de 60 ans, la réduction des heures de travail, une augmentation de 20% du salaire minimum, et la Banque centrale européenne devrait prêter aux gouvernements européens à 1%. Voici quelques mesures réalistes pour soutenir les populations pauvres. Est-ce une révolution ? Non, c'est un réformisme radical, une tentative pour arrêter les formes les plus insupportables de la domination économique dans nos sociétés. Les patrons du CAC 40 peuvent quitter la France, ils seront remplacés par des plus jeunes et plus compétents avec un salaire juste. "Les êtres humains d'abord !", c'est plus qu'un manifeste, c'est un impératif démocratique: une sixième république à la place de la monarchie républicaine actuelle, la nationalisation des compagnies d'énergie (les sources d'énergie sont des biens publics) et, moins souvent remarqué, la planification écologique de l'économie, coeur du projet politique de Mélenchon.
Jean-Luc Mélenchon a rafraichi la démocratie française. Dans un mémorable débat télévisé,
il a battu avec force l'extrême-droite pour la première fois en 30 ans. En se concentrant sur
les détails de sa politique, Mélenchon a démontré que le programme de Marine le Pen était
mauvais pour les femmes. En outre, il a brisé le mythe du Front National se voulant un parti
proposant les meilleures solutions pour la classe ouvrière. Marine le Pen est apparue à court
d'arguments et mal à l'aise... La campagne de Jean-Luc Mélenchon attire les jeunes et la
classe ouvrière qui, contrairement à certaines allégations, a largement boudé Marine le Pen.
Pour la première fois depuis des décennies, Jean-Luc Mélenchon veut aider la gauche à
renouer avec les classes populaires. Pour Mélenchon, la politique de libre marché ne
fonctionne pas et inflige des souffrances inutiles aux gens. Aucun autre politicien européen
est mieux placé que lui pour soutenir cette politique de manière convaincante...»
Jean-Luc Mélenchon's policies are no far-left fantasy
No wonder the Left Front candidate is on the rise in France. He offers practical solutions where neoliberalism has failed
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/apr/15/jean-luc-melenchon-france-presidential-candidate
Superbly ignored by the media until recently, Jean-Luc Mélenchon is the new flavour of the day in the French presidential campaign. In truth, while trying to account for his dramatic rise in the polls – latest reports put him at 17% of the vote – most commentators could not help pour scorn on the Left Front candidate.
A survey of the main articles recently published in the British media provides a compelling case study of political prejudice and misunderstanding. Mélenchon is described as an "Anglo-Saxon basher with a whiny voice" (the Independent), a "populist" who's "on the hard-left" (all newspapers) and a "bully and a narcissist, out to provoke" (BBC). More sympathetic commentaries compare him to George Galloway or depict him as a "far-left firebrand", a "maverick" and the "pitbull of anti-capitalism".
It is striking that the more favourable assessment of Mélenchon's politics remains off the mark. Mélenchon is seen as a "lovable but old-fashioned leftwinger". This fails to capture the essence of his political ambitions. Mélenchon's rise has nothing to do with "1970s-style politics and nostalgia", but is linked instead to his resolute take on the current capitalist crisis. He tells audiences that the austerity policies implemented across Europe are not only unfair but also counterproductive (even the Financial Times agrees). Mélenchon's debating skills serve his cause, but he is also a lettered pedagogue: a dignified politician who has never participated in vulgar reality shows. What is more, Mélenchon is a French republican and a socialist, not a "far-left" or a fringe politician. He spent 30 years in the Socialist party unsuccessfully arguing that it should be a force at the service of ordinary workers, and he was a cabinet minister in Lionel Jospin's government.
Oratory is politically useless if one does not have an important message to deliver. Mélenchon has one: neoliberalism has failed, so it would be suicidal to persist with its inadequate policies. The French MEP also had a credible programme. In didactically crafted speeches or in media interviews, he radically departs from mainstream politicians by explaining that the economic crisis is systemic, that is to say that it is due to our flawed political choices and priorities. Our societies have never been as productive and wealthy as today, but the majority of the population are getting poorer despite working harder and harder. The problem is not a question of wealth production (as neoliberals and Blairite social democrats would have us believe), but of redistribution of wealth.
In France raging pundits and opponents call the Left Front programme an "economic nightmare" or a "delirious fantasy". Shouldn't they instead use this terminology to describe the banking debacle or austerity policies across Europe? Mélenchon's growing number of supporters view it as common sense and salutary: a 100% tax on earnings over £300,000; full pensions for all from the age of 60; reduction of work hours; a 20% increase in the minimum wage; and the European Central Bank should lend to European governments at 1%, as it does for the banks. Here are a few realistic measures to support impoverished populations. Is this a revolution? No, it is radical reformism; an attempt to stop the most unbearable forms of economic domination and deprivation in our societies. Fat cat bosses may leave France; they will be replaced by younger and more competent ones who will work for a fraction of their wages. "Humans First!" is more than a manifesto title, it is a democratic imperative: a sixth republic in place of the current republican monarchy; the nationalisation of energy companies (as energy sources are public goods) and, less often noticed, the ecological planning of the economy, the core of Mélenchon's political project.
Mélenchon has done French democracy a further favour. In a memorable TV debate, he emphatically defeated the extreme right for the first time in 30 years. Concentrating on policy details, Mélenchon demonstrated that Marine Le Pen's programme was regressive for women. Furthermore, he smashed to pieces the myth of the Front National as a party that has the working class's best interests at heart. Le Pen appeared lost for words and ill at ease.
Mélenchon's campaign politicises the young. He appeals to the working class, which, contrary to some claims, has largely shunned Le Pen and which has been abstaining from the vote. For the first time in decades, Mélenchon is helping the left to reconnect with the popular classes. For Mélenchon, free market politics does not work and inflicts unnecessary suffering on the people. No other European politician is better placed than he is to convincingly argue that point.
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