Revue de presse - Savoie

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Le gouvernement s'apprête à interdire la culture du maïs OGM

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une commission d'expert vient enfin de dire tout haut ce que nombreux experts independants disent depuis longtemps, contre l'avis des experts payés par les groupes d'intérêts. Il a fallu des luttes illégales, des pressions de l'opinion publique contre les politiques pour arriver à ce résultat. Cela montre bien que dans certains cas, des actions illégales peuvent être légitimes.

Le simple bon sens permettait de savoir depuis longtemps que le vent pousserait les pollens OGM non pas à quelques dizaines de metres, mais bien des dizainse de km et plus.

Il faut bien regarder la réalité en face: le pouvoir de l'argent, les institutions comme l'OMC et parfois la commission de bruxelles et le conseil des ministres européens (dont le ministre français) privilégient le business contre la volonté populaire et meme parfois le simple bon sens. Ils n'ont jamais tort "nous avons mal expliqué" - irresponsables et inféodés consciemment ou inconsciemment à un système dont ils bénéficient.

La bataille n'est pas terminée, l'OMC va revenir à la charge pour defendre les grandes entreprises - contre l'évidence, contre la volonté populaire. Comment faire confiance aux institutions quand elles deviennent parfois un instrument d'oppression ? Comment en construire des propres ?

Le gouvernement s'apprête à interdire la culture du maïs OGM

http://www.lesechos.fr/journal20080110/lec2_industrie/4670421.htm

Le projet de loi sur la culture des OGM ne sera pas examiné par le Parlement avant la fin de le session parlementaire le 9 février. Paris va probablement activer la clause de sauvegarde, pour interdire la culture du maïs de Monsanto.

Pas de loi sur les OGM avant les municipales, et sans doute pas de maïs Monsanto semé dans les champs français cette année. Le feuilleton des organismes génétiquement modifiés a connu hier un double rebondissement. Hier matin, le gouvernement a annoncé que le projet de loi sur les OGM sera finalement examiné par le Sénat à partir du 5 février, alors qu'il devait l'être le 15 janvier. La veille, le président de la République Nicolas Sarkozy avait fait savoir qu'il ne souhaitait pas que ce texte soit examiné dans le cadre de la procédure d'urgence. Cela avait conduit Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables à le retirer de l'ordre du jour.

Cette reculade est expliquée officiellement par la volonté de pacifier le débat. Elle permettra surtout que le texte ne soit définitivement adopté qu'après les élections municipales des 9 et 16 mars, évacuant de ce fait un sujet épineux de la campagne, même s'il est probable que le texte ne sera pas considérablement modifié. Aucun nouveau passage devant le Conseil d'Etat n'est prévu, mais les associations de défense de l'environnement ont l'intention de poursuivre le débat avec le gouvernement pour le pousser à mieux sécuriser les obligations des agriculteurs en cas de contamination.

Des « doutes sérieux »

« Le gouvernement nous offre le spectacle d'une belle pagaille », s'est indigné Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, avant d'être reçu par Nicolas Sarkozy sur le sujet hier. « Si les OGM sont dangereux, il faut en arrêter l'importation massive, sinon il faut les autoriser en France », a-t-il expliqué.

Deuxième rebondissement hier soir, avec l'avis rendu sur le maïs Monsanto 810 par la commission de préfiguration de la haute autorité des OGM. Celle-ci a émis des « doutes sérieux » sur ce produit, le seul OGM actuellement autorisé en France. La Haute autorité provisoire a « relevé un certain nombre de faits scientifiques nouveaux négatifs ». Des traces de pollen ont ainsi été retrouvées « à plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres », selon l'autorité. Des conséquences sur certains animaux, lombrics et lépidoptères, sont également évoquées.

Le président de la République ayant promis de suspendre la culture des OGM en cas de doute sérieux exprimé par ce comité, la France devrait en toute logique activer très vite la clause de sauvegarde à Bruxelles, pour interdire sur son territoire la culture de ce maïs. De quoi réjouir José Bové, qui a entamé une grève de la faim pour obtenir une telle interdiction. La mesure risque, en sens inverse, de provoquer la colère des agriculteurs, et de compliquer la position de la France à Bruxelles. Paris se trouve sous la menace d'une sanction financière, pour ne pas avoir transcrit en droit interne la directive européenne sur les OGM.

La France s'expose aussi à des mesures de rétorsion des Etats-Unis.



10/01/2008
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