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M. Sarkozy : "Il faut que les Français en aient pour leur argent"

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Sarkozy fait des comparaisons fausses.
Avec 45% la France a un taux de prélevement 4% au dessus de la moyenne européenne. Et alors, quelles sont les prestations qui sont faites en retour de ce taux de prélèvement ?

D'abord, la moyenne ne veut rien dire, le taux moyen est de 35 à 52% en Europe. Les pays où les impots sont les plus bas, sont les pays avec les plus fortes inégalités - car ce sont les pays avec le moins de prestations pour tous et la moins grande redistribution. C'est le modèle de Nicolas Sarkozy - c'est le modèle anglo-saxon.

La couverture sociale représente plus de la moitié des 45%: santé, retraites, allocations...

Si on compare aux pays avec un taux d'imposition bas, sans préciser que la santé est privée, ou l'éducation est plus chère ou la retraite est indigente ou il n'y a pas d'allocation famililiales, de crèches - alors on triche et on manipule.

la dialectique et l'amalgame sont prêts pour manipuler les foules rendues perméables par un lavage de cerveau continu sur les bienfaits des réformes libérales

M. Sarkozy : "Il faut que les Français en aient pour leur argent"

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-858028@51-823374@45-1,0.html

Quelle est la première de vos priorités économiques ?

La priorité des priorités est de revaloriser le travail. La crise morale française porte un nom : c'est la crise du travail. C'est lui qui est créateur d'emplois, et pas le partage du travail. Le travail crée le travail. Il faut donc récompenser le travail, créer de l'activité, favoriser la croissance. Et ce sont les réformes qui feront la croissance, pas les économies budgétaires.

Notre premier grand problème est celui du pouvoir d'achat. Pourquoi avons-nous, depuis quinze ans, un taux de croissance inférieur de 1% à celui des meilleurs des pays libres? Parce que les salaires sont trop bas, les charges trop lourdes, la pression fiscale trop élevée. Les 35 heures ont servi de prétexte à la rigueur salariale et creusé le déficit de l'Etat. 17 milliards d'euros, sur les 22 milliards d'euros d'allégements de charges, servent à les payer.

Comment redonnerez-vous du pouvoir d'achat aux Français ?

Je propose une véritable révolution économique. On ne peut pas se dire européen et se satisfaire de prélèvements obligatoires qui représentent 45,3% du produit intérieur brut (PIB), soit 4points de plus que la moyenne de l'Union européenne à quinze. Il faut que les Français en aient pour leur argent. On peut leur donner des prestations meilleures en dépensant moins. Si on réduit de 4 points nos prélèvements obligatoires, on rend 68 milliards d'euros aux Français : 2000euros rendus aux Français par foyer et par an, y compris les retraités, et 4900euros par foyer si l'on s'en tient à la France qui travaille.

Comment le ferez-vous concrètement ?

Nous le ferons en réduisant la fiscalité qui pèse sur le travail. Nous le ferons aussi en récompensant le travail supplémentaire. Tout est fait aujourd'hui pour décourager les entreprises d'en donner. J'estime qu'on a payé son dû à la Sécurité sociale quand on a payé les cotisations pour la durée moyenne de travail. Je propose donc que les entreprises ne payent pas de cotisations sur les heures supplémentaires – ce sera une incitation pour l'entreprise à en donner – et que le salarié ne paie pas d'impôt sur le revenu supplémentaire qu'il perçoit. Songez qu'un salarié rémunéré au smic qui fera 4 heures supplémentaires par semaine augmentera son revenu de près de 2000euros par an. C'est un double bonus. Et l'Etat y trouvera son compte car, lorsque les salariés ont plus de pouvoir d'achat, ils consomment davantage, et les recettes de TVA augmentent.

Je suis prêt à affronter ce débat tant il me paraît essentiel à la croissance française.

.......


22/01/2007
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