Privatisation des autoroutes - meme le conseil de la concurrence s'inquiète ! Dec 05
COMMENTAIRES
- on voit bien l'absurdité de la privatisation d'un monopole de fait. En theorie, le liberalisme apporte ses bienfaits grace à la libre concurrence (non faussée). Ce qui est impossible par nature pour un monopole. Les promesses du futur propriétaire sauront surement calmer les naifs - comme le mieux disant culturel pour TF1 dont on peut constater tous les jours le respect scrupuleux et l'apport intellectuel sur le pays.
- on voit aussi que les marchés publics doivent suivre la concurrence libre et non faussée avec des appels d'offre et des mises en concurrence regulée (voir le portail des annonces officielles pour ceux que ca interesse - http://www.journal-officiel.gouv.fr/jahia/Jahia/marches-publics).
Par contre, une fois privatisé, on fait ce qu'on veut et on donne à qui on veut.
C'est normal selon la logique liberale: une société privée gère son argent au mieux pour les actionnaires et contre ses concurrents; une société publique gaspille son argent (donc le votre) car elle n'a aucune incitation à bien gerer. Cette supposition, en cas de monopole de facto sans concurrence est carrement une escroquerie intellectuelle et la rentabilité des sociétés d'autoroute d'etat n'est pas mauvaise.
=========== Article du point ==========
La privatisation des autoroutes inquiète le conseil de la concurrence Alors que Bercy doit bientôt désigner les lauréats de la privatisation des trois sociétés d'autoroutes, le conseil de la concurrence prévient que sans garantie supplémentaire, l'opération posera des problèmes sur les tarifs des péages et l'attribution des futurs travaux.
Plus de clareté et plus de garanties : le Conseil de la concurrence vient mettre son grain de sel dans le dossier de la privatisation des autoroutes et surtout sur les conditions de leur future exploitation. Alors que le ministère des Finances doit choisir dans les jours qui viennent le nom des nouveaux concessionnaires de Autoroutes du Sud de la France, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône et de Sanef, le Conseil de la concurrence demande plus de lumière sur certaines zones aujourd'hui sombres. Dans un avis rendu lundi, le Conseil interpelle le gouvernement sur deux points qui risquent de «poser des difficultés » si rien n'est fait : les futurs tarifs des péages et l'attribution des futurs marchés des travaux de développements.
Sur les péages, le gouvernement a promis depuis le début du processus que les tarifs n'augmenteraient pas. Au delà des promesses, le Conseil de la concurrence estime qu'il faut des garanties. Car les autoroutes françaises vont devenir des "monopoles privés" - il n'y a pas de moyens de transport
concurrents sur leurs tracés. En conséquence les péages devront être soumis, comme aujourd'hui, à une régulation tarifaire.
Deuxième zone floue en l'état : comment seront attribués demain les marchés des travaux pour les futurs développements des autoroutes sachant que les principaux candidats à la privatisation sont des groupes de travaux publics ? Saisi sur ce point par les entreprises de bâtiments publics indépendantes qui craignent d'être écartées, le Conseil estime là encore qu'il faudra des garanties spécifiques. Car une fois privatisées, les sociétés changeront vraisemblablement de statut, rappelle le Conseil et ne seront donc plus soumises aux règles du code des marchés publics.
Pour éviter tout conflit d'intérêt et une trop forte asymétrie de l'information, le conseil recommande que ASF, APRR et Sanef conservent une personne juridique distincte et ne soient pas intégrées - encore moins fusionnées - au périmètre d'activité de leur nouveau propriétaire. Autre proposition : réintroduire l'obligation de respecter « des critères de choix » qui s'imposent pour les marchés publics. Autrement dit, obliger le futur propriétaire à indiquer clairement dans le cahier des charges ou dans l'avis de marché les critères d'attribution qu'il prendra en compte, qui sont en principe l'offre économiquement la plus avantageuse (qualité, valeur technique, service après-vente, date et délai de livraison, prix...) et le prix le plus bas.
En juillet, Bercy avait indiqué qu'il négocierait avec les repreneurs des modifications dans les contrats des sociétés de concessions autoroutières pour renforcer leurs obligations avant leur privatisation.
- on voit bien l'absurdité de la privatisation d'un monopole de fait. En theorie, le liberalisme apporte ses bienfaits grace à la libre concurrence (non faussée). Ce qui est impossible par nature pour un monopole. Les promesses du futur propriétaire sauront surement calmer les naifs - comme le mieux disant culturel pour TF1 dont on peut constater tous les jours le respect scrupuleux et l'apport intellectuel sur le pays.
- on voit aussi que les marchés publics doivent suivre la concurrence libre et non faussée avec des appels d'offre et des mises en concurrence regulée (voir le portail des annonces officielles pour ceux que ca interesse - http://www.journal-officiel.gouv.fr/jahia/Jahia/marches-publics).
Par contre, une fois privatisé, on fait ce qu'on veut et on donne à qui on veut.
C'est normal selon la logique liberale: une société privée gère son argent au mieux pour les actionnaires et contre ses concurrents; une société publique gaspille son argent (donc le votre) car elle n'a aucune incitation à bien gerer. Cette supposition, en cas de monopole de facto sans concurrence est carrement une escroquerie intellectuelle et la rentabilité des sociétés d'autoroute d'etat n'est pas mauvaise.
=========== Article du point ==========
La privatisation des autoroutes inquiète le conseil de la concurrence Alors que Bercy doit bientôt désigner les lauréats de la privatisation des trois sociétés d'autoroutes, le conseil de la concurrence prévient que sans garantie supplémentaire, l'opération posera des problèmes sur les tarifs des péages et l'attribution des futurs travaux.
Plus de clareté et plus de garanties : le Conseil de la concurrence vient mettre son grain de sel dans le dossier de la privatisation des autoroutes et surtout sur les conditions de leur future exploitation. Alors que le ministère des Finances doit choisir dans les jours qui viennent le nom des nouveaux concessionnaires de Autoroutes du Sud de la France, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône et de Sanef, le Conseil de la concurrence demande plus de lumière sur certaines zones aujourd'hui sombres. Dans un avis rendu lundi, le Conseil interpelle le gouvernement sur deux points qui risquent de «poser des difficultés » si rien n'est fait : les futurs tarifs des péages et l'attribution des futurs marchés des travaux de développements.
Sur les péages, le gouvernement a promis depuis le début du processus que les tarifs n'augmenteraient pas. Au delà des promesses, le Conseil de la concurrence estime qu'il faut des garanties. Car les autoroutes françaises vont devenir des "monopoles privés" - il n'y a pas de moyens de transport
concurrents sur leurs tracés. En conséquence les péages devront être soumis, comme aujourd'hui, à une régulation tarifaire.
Deuxième zone floue en l'état : comment seront attribués demain les marchés des travaux pour les futurs développements des autoroutes sachant que les principaux candidats à la privatisation sont des groupes de travaux publics ? Saisi sur ce point par les entreprises de bâtiments publics indépendantes qui craignent d'être écartées, le Conseil estime là encore qu'il faudra des garanties spécifiques. Car une fois privatisées, les sociétés changeront vraisemblablement de statut, rappelle le Conseil et ne seront donc plus soumises aux règles du code des marchés publics.
Pour éviter tout conflit d'intérêt et une trop forte asymétrie de l'information, le conseil recommande que ASF, APRR et Sanef conservent une personne juridique distincte et ne soient pas intégrées - encore moins fusionnées - au périmètre d'activité de leur nouveau propriétaire. Autre proposition : réintroduire l'obligation de respecter « des critères de choix » qui s'imposent pour les marchés publics. Autrement dit, obliger le futur propriétaire à indiquer clairement dans le cahier des charges ou dans l'avis de marché les critères d'attribution qu'il prendra en compte, qui sont en principe l'offre économiquement la plus avantageuse (qualité, valeur technique, service après-vente, date et délai de livraison, prix...) et le prix le plus bas.
En juillet, Bercy avait indiqué qu'il négocierait avec les repreneurs des modifications dans les contrats des sociétés de concessions autoroutières pour renforcer leurs obligations avant leur privatisation.
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