Virez Ghosn pour que Renault reparte !
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Très bien vu, Carlos le soit-disant heros tue la valeur ajoutée de Renault depuis des années. En dehors de son alliance avec Nissan, il n'a fait que dégrader le savoir faire de Renault, focalisant Renault dans le bas de gamme, courant vers le bas cout, donc les bas salaires - au contraire de ce que font les allemands.
Le problème de Renault, c'est d'abord la stratégie dont il est responsable.
"Nimporte qui" est capable de courir vers le bas cout en délocalisant, il faut bien plus d'intelligence pour développer la valeur ajoutée - mais "nos" grands patrons l'ont oublié au contraire des allemands. Le Medef se plaint des couts en France, pour cacher la responsabilité du patronat en général, en pointant du doigt un problème important certes, mais secondaire.
Virez Ghosn pour que Renault reparte !
L'idée que le fleuron de l'industrie automobile disparaisse à cause de son manque de compétitivité fait bondir ce chroniqueur luxembourgeois. Pour plus d'efficacité, dit-il, virons le PDG aux dix millions d'euros de salaire.
Le PDG de Renault, Monsieur Carlos Ghosn, a déclaré [le 28 septembre], sur le ton grave et inspiré de celui qui sent venir la catastrophe : "Si on ne fait rien, Renault, sous sa forme actuelle, peut disparaître." Dès que j'ai lu cette phrase, le sang de l'automobiliste-citoyen conscient de ses responsabilités que je suis n'a fait qu'un tour ! Comment cette marque mythique, ce fleuron du savoir-faire français, cette entreprise autrefois nationale, cet employeur légendaire, pourrait disparaître ? Carlos Ghosn a raison, il faut faire quelque chose.
Lui est convaincu qu'il faut renforcer la compétitivité de sa boîte. Comment ? En baissant le coût du travail. Où ? En France. Car ailleurs, Renault l'a déjà fait. Dans ses usines roumaines, l'ouvrier plafonne à 500 euros par mois. Dans son usine marocaine, il ira chercher environ 250 euros par mois. Alors, évidemment, Carlos trouve qu'un prolo français à 1 500 balles, c'est trop ! Après y avoir longuement réfléchi, j'ai trouvé une façon d'abaisser le coût du travail chez Renault. En virant le nullissime Carlos Ghosn ! Cette brêle perçoit 9,9 millions d'euros par an. Ce qui représente, selon ma calculette préférée, l'équivalent de 550 salaires annuels d'ouvriers français ou de 3 300 Marocains !
Les dirigeants des constructeurs français sont nuls
Il faut avoir une belle audace pour oser se plaindre de la paye ridicule des braves gens quand on pique presque 10 patates par an ! Mais c'est vraisemblablement parce que l'audace industrielle et technologique du patron de Renault légitime cette fortune. Peut-être le génie de Carlos justifie-t-il ce salaire délirant ? Peut-être les résultats de la stratégie de ce superpatron que le monde entier nous envie relativisent-ils la monstruosité de ses émoluments ? Tu parles Charles ! Aucune quincaillerie-bazar du pire bled d'Amérique latine ne le prendrait comme stagiaire magasinier !
Quand on pense à ce que fut l'aventure automobile française avant que des hurluberlus surpayés ne viennent la dégrader ! Renault, ce fut la fameuse 4 CV, la géniale 4L, la sympathique R5, la formidable Espace, etc. Aujourd'hui, après la désolante Vel Satis, la ruineuse Avantime, ou la désespérante Wing, toutes des flops, on a droit à Kangoo ou Clio ! Pas de quoi se ruer chez son concessionnaire. La concurrence hexagonale n'est pas en reste ! Si l'industrie automobile française se casse la figure, ça n'est sûrement pas à cause du niveau des salaires de ses employés mais de l'incompétence navrante de ses dirigeants ! La compétitivité tant réclamée par le Medef, elle est plombée par des actionnaires obnubilés par leurs dividendes et des prétendus capitaines d'industrie qui sont en fait de sinistres naufrageurs.
A une époque qui voit les Japonais inventer des voitures hybrides performantes, ou d'autres développer de vraies voitures électriques, Carlos Ghosn ose essayer de vendre des trucs innommables et leur donner des noms improbables ! Vous avez déjà vu une Twizi ? Ce truc qui est plus moche qu'un fer à repasser, plus inutile qu'un Carlos, plus ridicule qu'un Ghosn, plus désolant qu'un PDG ? Si c'est ça l'électrique, le pétrole a de beaux jours devant lui ! Cette casserole à deux places, sans même un coffret pour ranger son portefeuille, à l'autonomie inférieure à celle d'un vélo électrique, inconfortable et qui fout la honte à qui la conduit (sauf quand c'est pour faire une promotion publicitaire rigolote) suffirait comme pièce à conviction pour condamner Carlos le fat [le gros] aux travaux forcés !
Virons le bras cassé !
Heureusement, il y a Dacia. C'est laid, mais pas cher ! Low cost, comme on dit ! Et le rêve de Carlos Ghosn, en plus de conserver ses 10 millions d'euros, ce serait que les ouvriers européens soient payés comme ceux du Maroc ou du Bangladesh. Ma solution est plus simple et plus radicale. Plus efficace et plus définitive ! Qu'on vire ce bras cassé, qu'on récupère son salaire et qu'on confie l'entreprise à un chef d'atelier expérimenté, flanqué de deux ingénieurs inventifs et d'un designer tout jute sorti de l'école. Autrement, un Indien qui s'appelle Bagnol viendra racheter Renault pour fermer toutes les usines, licencier tout le monde et, débarrassé d'un concurrent, vendre sa camelote venue d'ailleurs !
C'est ce qu'a fait Monsieur Mittal. Un beau matin, il s'est demandé dans quelle industrie il pourrait investir son fric. Et puis l'évidence lui est apparue : quand on s'appelle Mittal, on fait dans le métal ! S'il s'était appelé Signal, il aurait créé une multinationale de dentifrice ! Donc, le cher (hors de prix) Mittal fabrique de la ferraille dans des pays où ses salariés sont payés deux coups de pied au cul et un demi-bol de riz. Pourquoi, dès lors, a-t-il racheté Arcelor, dont les ouvriers sont un peu mieux traités ?
Eh bien pour fermer TOUTES les usines en Europe, licencier tous ces types qui osent vouloir un syndicat, des conditions de travail et de rémunération décentes, et se débarrasser d'un concurrent. Fallait-il être bête ou faire semblant de l'être pour ne pas le voir venir ! Je soupçonne Carlos Ghosn de toucher 10 millions d'euros de la part de Renault et 25 millions en douce de la part de Tata Motors. Pendant ce temps-là, dans un vieux garage, un mec travaille obstinément sur le moteur à eau. Dommage qu'il soit voué à un accident mortel de la circulation avant de déposer son brevet !
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