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Arcelor - Mittal, le gouvernement se couche - fev 06

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Les gesticulations gouvernementales nous ridiculisent totalement au niveau européen. Meme le Figaro n'est pas tendre
http://www.lefigaro.fr/eco-entreprises/20060203.FIG0077.html?085359

Cela donne bien la philosophie gouvernementale, en fait alignée sur la commissaire européenne Nelly Kroes (ortographe ?) ex membre du conseil d'administration de Volvo, pour qui seulse les règles du marché de libre concurrence comptent et qui ne mentionne AUCUN interet pour les politiques industrielles.

on voit aussi que si les gouvernements avaient gardés quelques % en compensation des milliards d'euros investit dans le redressement de la sidérurgie, la France pourrait peser comme le luxembourg. Wendel la holding de Sellières en a bien plus profitté.

Arcelor-Mittal : Thierry Breton joue l'apaisement

Industrie Le ministre de l'Économie a très nettement assoupli son discours vis-à-vis de Mittal. Se défendant de toute accusation de protectionnisme, il estime que les OPA font partie de la vie des affaires.
Feryel Gadhoum et Cyrille Lachèvre
[03 février 2006]

MARCHE arrière toute. On pensait mercredi que François Loos, ministre de l'Industrie, s'était exprimé au nom du gouvernement en déclarant que la France «n'était pas favorable à l'OPA de Mittal Steel». On a eu tort. «Il a dérapé», selon son entourage. Hier, Thierry Breton l'a désavoué. Le ministre de l'Économie s'est employé à préciser la position officielle de la France dans cette affaire. Il a appelé «tout le monde à la raison». Selon lui, il n'est nulle part question de protectionnisme : «La France est le premier pays pour les investissements étrangers en Europe continentale et je m'en félicite.»


Pour Thierry Breton, cette affaire concerne deux entreprises européennes et la question de la nationalité des uns et des autres «ne se pose pas». Une précision importante puisque le tollé soulevé en France par l'offre hostile de Mittal commence à sérieusement inquiéter dans certains pays hors d'Europe. L'Inde, au premier chef, a exprimé mercredi ses interrogations. Son ministre du Commerce et de l'Industrie, Kamal Nath, a rappelé, à Londres : «Nous avons de très bonnes relations avec la France. Quoi que puissent faire nos deux gouvernements, cela doit être favorable au climat des affaires dans nos deux pays.» Une menace à peine voilée à quelques semaines d'un déplacement important de Jacques Chirac et Thierry Breton à New Delhi.


Comme en écho, Thierry Breton a affirmé hier qu'«il s'agit tout simplement de la vie normale des affaires». Et d'enfoncer le clou en disant que «dans ce monde, il est naturel que les entreprises discutent, voire qu'elles se rapprochent, à condition de respecter les règles».


Cette volte-face, même si Bercy le nie vigoureusement, vise essentiellement à clarifier la communication gouvernementale. Les «couacs» de l'affaire Danone, au cours de l'été 2005, ont laissé des traces. Pour éviter qu'ils ne se répètent, dès l'annonce du lancement de l'offre de Mittal sur Arcelor, Thierry Breton a obtenu de Matignon d'être en première ligne pour communiquer, au nom du gouvernement. Avec un objectif essentiel : ne jamais franchir la ligne jaune qui consisterait à opposer un non sans ambages au projet. «Notre rôle consiste à défendre la France au mieux de ses intérêts économiques», insiste Thierry Breton. Pour lui, cela suppose «que M. Mittal nous présente un projet industriel, un projet de gouvernance, qu'il prenne son temps pour nous l'expliquer et qu'il tienne compte à ce moment-là de toutes les critiques que la France pourra y apporter».


Mais pas question de sortir de ce rôle de «participant non actionnaire». Paris veut redonner au Luxembourg, principal actionnaire d'Arcelor, sa place de chef de file dans ce bras de fer avec Lakshmi Mittal.

L'Espagne reste discrète


Jean-Claude Juncker, premier ministre luxembourgeois, a visité les principales capitales européennes concernées par cette opération. Lui, fort de son droit, campe sur une position ferme et définitive : le Luxembourg n'apportera pas ses actions à l'offre de Mittal. L'Espagne, où Arcelor emploie plus de 16 000 salariés, reste assez neutre. Même si hier Pedro Solbès, qui a reçu Lakshmi Mittal, a notifié qu'il adoptait la même position que la France et le Luxembourg. Il n'est pas favorable à l'offre.


Le milliardaire indien, imperturbable, poursuit son tour d'Europe. Il souhaiterait s'entretenir avec la famille espagnole Aristrain, qui détient 3,55% du capital d'Arcelor, pour la convaincre de la solidité de son projet. Il voudrait également rencontrer dans les plus brefs délais les salariés européens d'Arcelor.

Ces derniers ne désarment pas. Pour eux, l'offre de Mittal n'est pas intéressante pour leur groupe et ils en craignent les conséquences. A leurs yeux, qui «dit fusion dit plan social».


En attendant, des éléments de l'offre ont déjà été déposés auprès des autorités boursières luxembourgeoises, et Mittal devrait déposer des dossiers en Espagne et en Belgique «dans les prochains jours», a-t-on déclaré dans l'entourage du groupe.




03/02/2006
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