Bruxelles s'attaque aux poids-lourds de l'énergie
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Le dogme du liberalisme continue de diriger la politique européenne. Partout dans le monde, la liberalisation de l'energie a entrainé une augmentation des prix et une baisse du service parfois très forte.Certes la commission de bruxelles mene le combat, mais cette politique fut entérinée par les pays à Barcelone en 2001. Il est trop facile de rejetter la responsabilité de la destruction d'un système efficace sur l'Europe quand la France - droite (Chirac) et gauche (Jospin) confondue l'ont approuvé - ainsi que les 14 autres pays de l'époque.
Nous avons ce que nous avons mis en place à Bruxelles. De meme que maintenant nous avons Sarkozy en France - dans les 2 cas, la majorité démocratique - directe ou représentative les a amené au pouvoir.
Aviez vous réagi à la suite de la décision de 2001, mère de la politique de l'energie actuelle et de la privatisation d'EDF ?
Bruxelles s'attaque aux poids-lourds de l'énergie
http://www.lexpansion.com/art/4678.161623.0.html
Bruxelles a proposé mercredi une réforme controversée du secteur énergétique, prévoyant de démanteler les positions dominantes de grands groupes européens de gaz et d'électricité, mais aussi de limiter l'accès de puissants groupes étrangers comme le russe Gazprom.
Bruxelles
a proposé mercredi une réforme controversée du secteur énergétique,
prévoyant de démanteler les positions dominantes de grands groupes
européens de gaz et d'électricité, mais aussi de limiter l'accès de
puissants groupes étrangers comme le russe Gazprom. La mesure phare du
plan de la Commission prévoit de contraindre à séparer la production
d'énergie et les réseaux de transport (gazoducs ou lignes à haute
tension allant jusqu'à l'entrée des villes). Un coup dur pour les gros
groupes intégrés tels les français EDF ou GDF, l'allemand EON ou
l'italien ENI. Les plans de la Commission ont d'ailleurs été maintes
fois critiqués en France et en Allemagne notamment depuis qu'ils ont
filtré en janvier. A défaut d'un éclatement qui aurait "sa préférence",
la Commission a toutefois proposé une alternative, qui consisterait à
"louer" le réseau contre une rente régulière à un opérateur
indépendant.
Pour éviter que cela profite aux grands groupes
non-européens qui eux resteraient intégrés, la Commission veut leur
"imposer des conditions sévères", a précisé son président Jose Manuel
Barroso lors d'une conférence de presse. La Commission refuse de parler
de "clause Gazprom", mais le géant semi-public russe, qui cherche ces
derniers temps à renforcer ses positions en Europe occidentale, ou
encore l'algérien Sonatrach sont directement visés. Les acteurs
étrangers ne pourraient pas prendre le contrôle de réseaux de transport
européens sans un accord bilatéral entre l'Union et leur pays. Les
groupes énergétiques étrangers devraient en outre certifier que, comme
les concurrents européens, il n'agissent pas également comme
fournisseur d'énergie. "Pour protéger notre marché intérieur, pour
protéger les bénéfices de la séparation (des activités de transport et
de production), nous devons nous assurer que tous jouent selon les
mêmes règles", a commenté M. Barroso, se défendant de vouloir faire du
protectionnisme.
Le principe de séparation s'appliquerait aussi
aux sociétés publiques. Production et transport pourraient rester
propriété de l'Etat, à condition de dépendre par exemple de deux
ministères différents, et de prouver que les décisions sont prises de
manière indépendante. Selon la commissaire à la Concurrence Neelie
Kroes, cette séparation serait la solution la plus efficace pour faire
baisser les tarifs facturés aux consommateurs. Et de souligner qu'en
Grande-Bretagne, qui a déjà opté pour cette séparation, les tarifs de
l'électricité sont bien plus bas qu'en Allemagne où règnent de gros
groupes intégrés.
"L'UE ne peut pas se permettre d'attendre plus longtemps", a-t-elle affirmé.
Mme
Kroes n'a en revanche pas cité l'Espagne, où la séparation en vigueur
depuis des années n'a favorisé ni les baisses de prix ni l'entrée de
nouveaux concurrents, selon les associations de consommateurs. Face à
l'inquiétude grandissante née de plusieurs interruptions
d'approvisionnement depuis deux ans, Bruxelles a aussi proposé mercredi
de créér des mécanismes de solidarité entre Etats-membres.
Elle veut
aussi augmenter les interactions entre les régulateurs nationaux et les
adjoindre d'une autorité européenne, pour régler les problèmes
transfrontaliers.
L'objectif est d'obtenir "un approvisionnement en
énergie plus sûr à des prix plus abordables", a résumé le commissaire à
l'Energie, Andris Piebalgs. M. Barroso a reconnu s'attendre à de
"longues et âpres négociations" sur ces propositions, qui ont de fortes
chances d'être amendées par les Etats membres et par le Parlement
européen.
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