Comment la SNCF veut éviter d'autres Strasbourg-Port Bou
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on oublie de dire que la désorganisation de la SNCF est tout simplement le résultat de la mise en concurrence "bruxelloise" acceptée et signée par les états membres en novembre 2001 à Barcelone - en majorité de gauche à cet époque et sous la présidence Prodi.
ce qui fut un service public unifié, avec une infrastructure integrée est maintenant un groupe d'entités indépendantes avec pour simplifier:
- le reseau ferré RFF
- les gares grandes lignes (qui seront rentables et gérées comme les aeroports)
- les petites gares (qui ne seront pas rentables et payées par les régions)
- le roulant grande ligne (rentable)
- le roulant TER regional (payé par les régions)
- le service de maintenance et de construction des gares, qui sera mis en concurrence
avec les entreprises de BTP
- le fret
et j'en passe surement
avec ça, on s'etonne que ceux qui se faisait facilement au sein d'une meme structure devient plus compliqué, on va bientôt voir que des lignes peu utilisées seront abandonnées par RFF, car par rentables. Elles etaient payées avec les lignes rentables - qui ne pourront plus le faire puisque mises en concurrence.
augmentation des impots locaux, desorganisation nationale, perte de service public dans les regions peu denses ..
Un désastre annoncé - pour suivre le dogme du liberalisme européen suivi par tous les gouvernements de droite et sociaux démocrates en Europe depuis 20 ans.
Le reste, les excuses, c'est du blabla, on a cassé quelque chose qui fonctionnait assez bien et pouvait d'améliorer - c'est de la bêtise pure et il sera quasiment impossible de revenir en arrière en re nationalisant tout dans la structure politique actuelle et les pénalités encourues en cas de remise en cause des intérêts financiers plus importants que le service public.
Comment la SNCF veut éviter d'autres Strasbourg-Port Bou
http://www.lexpansion.com/entreprise/comment-la-sncf-veut-eviter-d-autres-strasbourg-port-bou_246298.html?xtor=EPR-175
Le retard de près de quinze heure du train de nuit Strasbourg-Port Bou est la conséquence d'une série d'incidents dont la SNCF "assume la pleine responsabilité". Dans un rapport remis hier à la ministre des transports, Nathalie Kosciusko-Morizet et présenté aujourd'hui par Barbara Dalibard, directrice générale SNCF Voyages, l'entreprise pointe plusieurs dysfonctionnements et affirme que ce train n'aurait pas dû "circuler coûte que coûte".
Le défaut de relève à Belfort, cause principale du retardDans ce rapport, l'absence de conducteur de relève, en gare de Belfort, est qualifiée "d'inacceptable". Une erreur dans la planification serait à l'origine de cet arrêt, qui a duré le temps d'acheminer de Lyon un conducteur habilité. La rame, qui était déjà partie avec une heure de retard de Strabourg, accumulera encore trois autres arrêts intempestifs.
Pour la SNCF, les conditions météorologiques, une grève des agents de manoeuvre à Dijon et une tension excessive au centre des opérations ont créé les conditions des dysfonctionnements en série. Ces explications ont été immédiatement réfutées, dans un communiqué, par le syndicat Sud-Rail qui voit dans le train Strasbourg-Port Bou, un symptôme de la "politique de démantèlement de l'entreprise" et "des économies" réalisées
David-Xavier Weiss, secrétaire national au transport de l'UMP, accuse la SNCF d'avoir menti dans son rapport. Interrogé par RMC, il accuse le conducteur de ne "pas s'être présenté à son poste" pour "des raisons personnelles". La direction de la SNCF évoque simplement une absence de conducteur disponible due à un problème dans la planification.
Assumant "la pleine responsabilité de ces erreurs", l'entreprise s'est engagée à corriger les défaillances enregistrées d'ici l'été 2011. Trois axes de progression ont ainsi été dégagés : augmenter la fiabilité des trains de nuit en effectuant des vérifications techniques sur chaque motrice, renforcer les équipes en cas de perturbations majeures de longues durée, améliorer la prise en charge des passagers notamment en améliorant les stocks de plateaux repas. Le rapport prévoit "un audit", à cette échéance, afin de vérifier la mise en oeuvre des actions engagées.
Ce mea culpa de la SNCF intervient alors que l'entreprise a été condamnée en décembre pour le retard d'un de ses trains et qu'une pétition en ligne, intitulée "SNCF Ras-le-bol", a été lancée par une association d'usagers de l'ouest. Elle dénonce la baisse de la qualité de service tandis que les tarifs ne cessent d'augmenter.
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