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Grande Bretagne: Le chef de l'armée prône un retrait d'Irak

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On savait tous qu'envahir l'Irak etait une erreur et que les USA et Blair mentaient avec l'appui de la majorité des pays européens qui ont suivi Bush à l'époque.
Voici ENFIN posé la question: comment sortir du bourbier ? Il faut admettre ses erreurs et sa défaite diplomatique et partir le mieux et le plus vite possible - sans attendre le retour au calme qui ne viendra JAMAIS tant que l'occupation continuera

Etendons la perspective: n'est-ce pas la meme situation ailleurs ? QUE FAISONS NOUS en Afghanistan ? l'empire anglais à son apogée s'est fait battre en Afghanistan, l'URSS s'est fait battre en Afghanistan, les troupes de l'OTAN se feront expulser également. Partons au lieu de regarder la violence croitre.


http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20061013.OBS5560.html

Grande Bretagne: Le chef de l'armée prône un retrait d'Irak

Le chef d'état-major de l'armée britannique estime que la présence de ses forces aggrave la violence sur place.L e chef d'état-major de l'armée britannique estime que la présence des forces britanniques en Irak aggrave les problèmes de sécurité dans ce pays et il préconise leur retrait rapide.
Dans un entretien que publie vendredi 13 octobre le Daily Mail, le général Richard Dannatt, sortant de la réserve généralement observée par les militaires en activité, ajoute que la présence britannique en Irak aggrave également l'insécurité ailleurs dans le monde.
Ces déclarations ayant suscité de vives réactions, il a donné vendredi matin plusieurs interviews radiotélévisées dans lesquelles il souligne "n'avoir rien dit de nouveau ou de notable" et dément ceux qui affirment qu'il y a "un gouffre" entre lui et le Premier ministre Tony Blair.
Il ajoute en outre qu'il ne préconise pas un retrait immédiat d'Irak. "Je suis un soldat. Nous ne capitulons pas, nous n'arborons pas le drapeau blanc (...) Mais nous ne pouvons pas rester là-bas des années et des années", dit-il.

7.000 soldats

La Grande-Bretagne, principale alliée de Washington en Irak, dispose dans ce pays d'environ 7.000 soldats pour la plupart basés dans le Sud majoritairement chiite.


L'invasion du pays par les forces sous commandement américain, qui a abouti au renversement de l'ancien président Saddam Hussein, est de plus en plus remise en question outre-Manche, en l'absence de progrès sur le terrain et au vu du bilan humain toujours plus lourd de cette campagne. La Grande-Bretagne a perdu en Irak 119 de ses soldats.
Des chercheurs ont estimé cette semaine sur la base d'une enquête menée auprès de foyers irakiens qu'environ 655.000 Irakiens avaient péri en conséquence de la guerre en Irak, ce qui dépasse de loin de précédentes estimations. Le président américain George Bush ne juge pas ces chiffres crédibles.
Le général Dannatt, qui a pris ses fonctions à la tête de l'état-major de l'armée en août, a laissé entendre que les forces déployées en Irak n'étaient plus les bienvenues.

Manque de préparation

"La campagne militaire que nous avons menée en 2003 consistait de fait à enfoncer la porte. Si nous bénéficiions d'un certain consentement au début, il s'est transformé en simple tolérance et, ensuite, en grande partie, en intolérance. C'est un fait.
"Je ne dis pas que les difficultés que nous connaissons dans le monde entier découlent de notre présence en Irak mais il ne fait aucun doute que notre présence en Irak les exacerbe", a-t-il déclaré au Daily Mail.
Le général Dannatt semble donc établir entre la présence des forces américaines et britanniques en Irak et l'extrémisme islamique une relation de cause à effet que le Premier ministre Tony Blair s'emploie à nier.
Il critique en outre le manque de préparation de l'après-guerre en Irak par la coalition sous commandement américain.
"Je pense que l'Histoire montrera que les préparatifs en vue de la période succédant à la première phase de combats, réussie, étaient insuffisants, et davantage fondés sur de l'optimisme que sur une planification raisonnée", dit-il.

A la demande du gouvernement irakien

"L'intention initiale était de mettre en place une démocratie libérale qui serve d'exemple pour la région, qui soit pro-occidentale et qui puisse avoir un effet bénéfique sur l'équilibre au Proche-Orient. C'était notre espoir, et quant à savoir si c'était un espoir raisonnable ou naïf, l'Histoire en jugera. Je ne crois pas que nous soyons en train de réaliser ça.
Je crois que nous devrions réviser à la baisse notre ambition."
Une porte-parole du cabinet de Blair a publié, en réponse à l'interview du général Dannatt, un communiqué auquel le ministère de la Défense a fait écho.
"Il est important que les gens se souviennent que nous sommes en Irak à la demande expresse du gouvernement irakien démocratiquement élu, afin de le soutenir dans le cadre du mandat défini par une résolution de l'Onu", souligne le 10, Downing Street.
Blair a déclaré par le passé que les forces britanniques devraient rester en Irak jusqu'à ce que le gouvernement irakien soit en mesure de se charger de la sécurité.
Mercredi, Bush s'est dit prêt toutefois à réajuster la stratégie de Washington en Irak, deux poids lourds de son Parti républicain ayant estimé qu'il existait des alternatives à sa politique.
"La Grande-Bretagne est une alliée importante" des Etats-Unis, a déclaré vendredi matin le porte-parole de l'armée américaine à Bagdad, le colonel Christopher Garver. "Le retrait de troupes est quelque chose dont on discute ouvertement dans des démocraties mais nous n'allons pas faire de commentaires", a-t-il ajouté.



14/10/2006
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