L'armée et l'austérité
COMMENTAIRES
je suis peut-etre un peu limité intellectuellement, mais je ne comprends pas en quoi, jouer un role preponderant dans l'OTAN est un objectif si important au point que l'education, la securité sociale, le logement en patissent.Pourquoi la France doit-elle dépenser 5% du budget militaire mondial - plus que la chine, autant que le Japon qui a un PNB plus que le double du notre ?
quel est l'interet d'etre une puissance occupante en Afghanistan ?
Sauf pour l'industrie de l'armement et ses retombées economiques et technologiques, je ne vois pas. Passons donc de 5% à 4% des dépenses mondiales, ce qui sera toujours plus que l'allemagne, l'italie, moins que le Japon, autant que la Chine.
L'armée et l'austérité
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-954164,0.htmlL'armée française entre dans une période de turbulences. Comme les autres services publics, elle va devoir passer sous les fourches Caudines de la chasse aux déficits. Parce qu'elle bénéficia longtemps de la sanctuarisation budgétaire imposée par Jacques Chirac, le réveil de l'austérité sera douloureux. Ce n'est pas la seule épreuve qui l'attend. Le Livre blanc sur la défense va redéfinir les priorités stratégiques de la France, et la prochaine loi de programmation militaire (2009-2013) en tirera les conséquences pour les grands programmes d'armements. Inquiets, les militaires se demandent où le couperet va tomber : avions Rafale, frégates Fremm, sous-marins Barracuda, missiles Scalp ?
De combien de soldats la France a-t-elle besoin ? 437 000, comme actuellement ? Certes, nous n'en sommes plus à l'époque napoléonienne, où la force des armées européennes se mesurait aux centaines de milliers de fantassins que chaque nation pouvait opposer à l'adversaire. A l'ère des missiles de croisière et de la numérisation de l'espace de bataille, on serait tenté de croire que c'est la capacité à détruire les centres de commandement de l'ennemi grâce à des armes "intelligentes", y compris via des cyberattaques, qui fera la différence.
Ce n'est que partiellement vrai. D'abord parce que la probabilité de guerres de haute intensité n'a pas disparu. Ensuite, s'ils ont changé de nature, les conflits n'en restent pas moins nombreux, et la guerre moderne n'est pas si économe de la vie des soldats. Les conflits d'Irak, d'Afghanistan, des Balkans et du Darfour témoignent que des forces terrestres nombreuses sont nécessaires pour sécuriser les zones urbaines, devenues le théâtre des affrontements asymétriques.
Si gagner la guerre est un objectif accessible avec des armes dévastatrices, le vrai défi des conflits modernes est de gagner la paix, ce qui nécessite une forte présence sur le terrain. La France, qui veut continuer à jouer un rôle éminent dans l'OTAN et au sein de la défense européenne, ne peut réduire de beaucoup les effectifs de son armée. Au lendemain de la chute du mur de Berlin, tous les pays européens ont voulu toucher les "dividendes de la guerre froide" en réduisant leurs budgets militaires et le format de leur armée. Une décision qu'ils seraient nombreux à regretter aujourd'hui, sans pour autant y remédier.
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