Revue de presse - Savoie

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L'OCDE invite Fillon à ne rien lâcher sur les déficits

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les cadeaux fiscaux aux personnes les plus aisées creusent le deficit. Le gouvernement va donc pouvoir justifier l'abandon de prestations sociales pour les plus demunis. Voila la repartition des richesses de l'UMP: plus aux riches, moins aux pauvres.

A noter l'excellente communication gouvernementale reprise ici par l'expansion
"l'exonération des droits de succession pour 95% des ménages". On comprend que ça concerne tout le monde sauf les 5% les plus riches - donc que c'est juste. En fait, on passe d'une exoneration pour 80% à 95%, donc ça ne concerne que les 15% parmi les 20% les plus riches - puisque les autres sont déjà exonérés - déjà plus que les heritages aux USA.

La communication, c'est magique - on arrive à deformer la réalité avec une facilité deconcertante. Attention au reveil quand on coupera les prestations pour financer les fortunes des plus riches.

L'OCDE invite Fillon à ne rien lâcher sur les déficits

http://www.lexpansion.com/art/4570.158286.0.html
Le « paquet fiscal » promis par François Fillon avant l'été coûterait plusieurs milliards d'euros. Dès lors, le gouvernement revendique une « pause » dans la réduction des déficits pour relancer la croissance. L'OCDE n'est pas de cet avis.

Pour l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), ce n'est pas le moment de lâcher les cordons de la bourse. L'organisation internationale appelle la France à poursuivre ses efforts en vue de réduire sa dette publique. Et ce alors que le ministre du Budget Eric Woerth vient juste de se prononcer pour une « pause » afin de relancer la croissance. Dans son rapport semestriel, l'OCDE écrit : « pour faire face aux sollicitations croissantes liées au vieillissement démographique, il faut poursuivre la réduction de la dette publique en proportion du PIB ».

Pourtant, elle reconnaît que le déficit budgétaire français « a diminué plus que prévu en 2006 et se contractera encore probablement », à 2,3% en 2007. Ses propres chiffres sont même meilleurs que ceux de l'Insee, ce qui témoigne, note-t-elle, d'un « net durcissement de l'orientation budgétaire » opéré par le précédent gouvernement. L'objectif de ce dernier de limiter à 0,5% la hausse des dépenses publiques ces cinq prochaines années lui paraît certes « difficile à atteindre ». Néanmoins, le déficit et le ratio dette/PIB « devraient encore diminuer » estime l'OCDE. Elle préconise « une modération de la part des collectivités locales », et « la poursuite de la limitation des dépenses dans le secteur de la santé ». Reste à savoir si la politique du nouveau gouvernement sera cohérente avec ces prévisions.

L'injonction de l'OCDE intervient en effet alors que le ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth, évoque une « pause » dans la réduction des déficits et de la dette. Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, il évalue lui-même à plusieurs milliards d'euros l'ampleur du « paquet fiscal » annoncé par François Fillon. Et ce afin de créer un « choc de confiance » à-même de relancer la croissance française, qui tarde à décoller. Ce paquet fiscal comprend l'exonération des heures supplémentaires, l'instauration d'un bouclier fiscal à 50% des revenus, l'exonération des droits de succession pour 95% des ménages, la déduction des intérêts des emprunts immobilier du revenu imposable, la possibilité de conversion de cotisations d'ISF en investissements dans les PME, ou la défiscalisation du travail étudiant.

Eric Woerth précise toutefois que la plupart des mesures n'auront « pas ou peu d'impact financier sur 2007 », mais joueront à plein qu'en 2008. Si bien que le ministre du Budget estime pouvoir tenir en 2007 le niveau de déficit de 2006, « c'est à dire 2,5% du PIB, niveau qui stabilise la dette ». Un objectif qui est toutefois une « pause », au regard de l'objectif de 2,4% affiché par le précédent gouvernement. Ces derniers jours, François Fillon a appelé à juger de la réduction des déficits seulement au terme du quinquennat. Objectif qui, selon lui, justifie de lâcher le cordon des comptes publics pour escompter à terme de meilleures rentrées fiscales. Ce que Eric Woerth a résumé ainsi : « nos mesures fiscales ne sont pas un coût mais un investissement ». Le cap de 2010 fixé par le gouvernement Villepin pour ramener la dette française sous le fameux seuil des 60% du PIB imposé par le pacte de stabilité paraît donc abandonné.



29/05/2007
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