Revue de presse - Savoie

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La France attire toujours autant les entreprises étrangères

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La droite libérale n'arrête pas de fustiger les irresponsables qui refusent les reformes pour rester compétitifs.
Dans la realité: les investisseurs etrangers augmentent encore leurs investissements en France.


L'hexagone n'a jamais attiré autant d'investissements productifs étrangers qu'en 2005. Plus nombreux, les projets n'ont toutefois pas créé plus d'emplois.


N'en déplaise aux « déclinologues », la France n'a jamais autant attiré les investissements étrangers qu'en 2005. Et aussi bien pour les projets créateurs d'emplois que pour des investissements financiers ou des fusions/acquisitions. Avec un chiffre record de 664, le nombre de projets concrets a augmenté de 12,4% par rapport à l'an dernier, selon le bilan dressé mercredi par l'agence française pour les investissements internationaux. L'hexagone a également attiré 40 milliards d'euros d'investissements directs étrangers, selon la banque de France, deux fois plus qu'en 2004. L'an dernier, 421 entreprises françaises ont été rachetées par des sociétés étrangères pour un total de 37 milliards d'euros, selon une étude de Thomson Financial. 

Plus nombreux, les investissements productifs n'ont pas vraiment permis de créer ou de sauvegarder plus d'emplois. Avec 33.300 emplois, le niveau est quasiment le même qu'en 2004. Pourquoi ? La France attire plus de petits projets à forte valeur ajoutée et moins de gros projets industriels. «  Quand on crée un centre de recherche, c'est 20 emplois, alors que quand Toyota augmente son centre de production, c'est 1000 emplois. Cela nécessite de faire un plus grand nombre de projets pour le même nombre d'emplois » explique Clara Gaymard, la présidente de l'AFII. Un emploi sur 10 a été créé dans un secteur à forte intensité technologiques comme les logiciels et prestations informatiques, les médicaments, les biotechnologies, les composants électroniques et le matériel aéronautique.

En terme de projets, les Etats-Unis restent le premier investisseur dans l'hexagone (29% des emplois créés), devant l'Allemagne et très loin devant la Grande-Bretagne, la Suède et le Japon. Les investissements des pays asiatiques, déjà modestes, ont été  d'ailleurs moins importants qu'en 2004. L'AFII s'est donnée pour objectif d'attirer cent cinquante nouvelles entreprises japonaises dans l'hexagone d'ici trois à quatre ans. Qu'est-ce qui incite ces pays à investir en France, dont l'image à l'étranger est soi-disant mis à mal par les conflits sociaux et les émeutes urbaines ? « Ce qui fait la décision, ce n'est pas l'image, c'est la qualité de la main d'œuvre, de la logistique, de la qualité de l'innovation. Sur tous ces éléments, on a le sentiment d'avoir fait pas mal de progrès » précise Clara Gaymard. Mais la France ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Le 22 mai, le gouvernement annoncera quarante nouvelles mesures pour rendre l'hexagone encore plus attractif, « avec l'idée d'agir sur l'environnement fiscal et légal des entreprises » selon l'un des conseillers économiques du Premier ministre. L'essentiel des investissements est aujourd'hui capté par l'Ile-de-France et Rhône-Alpes.
Ingrid Vergara 


10/05/2006
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