Revue de presse - Savoie

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Borloo est "impressionné", ce qui est impressionant c'est que le G8/G11 preferre passer le message au monde que le pétrole pourrait baisser plutot que de faire face au problème et d'agir en conséquence.

Cela fait 25 ans qu'on consomme plus qu'on ne découvre de pétrole, le problème était prévisible - reculer l'echeance ne fera que la rendre plus douloureuse.
rappel d'un site bien fait sur le sujet : www.wolfatthedoor.org.uk/francais

Comme nos politiques démontre ici encore qu'ils ne veulent pas prévoir, faites le à votre niveau dans vos choix d'habitat, et de transport principalement.

Le G8 Energie demande une hausse de la production

http://www.lesechos.fr/journal20080609/lec1_a_140_dollars/4737912.htm

Les ministres de l'Energie des 8 pays industrialisés ainsi que la Chine, l'Inde et la Corée du Sud ont appelé à une hausse de la production de pétrole.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À AOMORI.

Avec un baril à près de 140 dollars en fin de semaine après un bond historique de 10 dollars en une journée, le G8 Energie ne pouvait espérer meilleur agenda. Au point que les ministres de l'Energie des 8 pays industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) ainsi que la Chine, l'Inde et la Corée du Sud, réunis dans le nord du Japon, ont appelé à une hausse de la production de pétrole pour faire face à la montée des prix. Ces 11 pays consomment environ les deux tiers de l'énergie mondiale. Juste avant l'ouverture des travaux du G8, un groupe de 5 pays (Etats-Unis, Japon, Chine, Corée du Sud et Inde) a appelé au démantèlement des subventions des carburants. Mais la Chine et l'Inde ont d'emblée refusé de s'engager sur un calendrier, leur développement restant leur priorité absolue. « Si nous laissons la situation comme elle est, nous pourrions arriver à une récession de l'économie mondiale. Un baril à 130 dollars risque de peser sur l'activité », a prévenu le ministre japonais de l'Economie, de l'Industrie et du Commerce, Akira Amari.

Tous ne livrent pas la même analyse. Les Etats-Unis estiment pour l'instant qu'il n'y a pas de crise et qu'il n'est donc pas nécessaire de réguler le marché. Qu'importe, il y a bel et bien un « besoin urgent d'augmenter les investissements dans le secteur énergétique » a déclaré le G8 dans son texte commun. La thèse est défendue dans un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) (lire page 8) qui pose un diagnostic alarmiste et a servi à alimenter les débats.

Si rien n'est fait d'ici à 2050, dit le rapport, la demande en pétrole va augmenter de 70 % et les émissions de gaz à effet de serre de 130 %. Partant de là, les efforts doivent forcément être menés par tous pour réduire de moitié les émissions de CO2, conformément à l'objectif du Japon.

Borloo « impressionné »

L'autre volet du G8 a précisément porté sur les solutions à moyen et long terme. « Je suis surpris de voir à quel point un G8 Energie intègre le réchauffement climatique, qui a été un sujet omniprésent », a déclaré Jean-Louis Borloo. Le ministre français de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire s'est dit « impressionné » par le rapport de l'AIE qui souligne l'énormité des enjeux. Selon les différents scénarios envisagés, il faudrait entre 17.000 milliards et 45.000 milliards de dollars d'investissements d'ici à 2050 pour mettre sur le marché des technologies qui ne sont pas encore concurrentielles.

Pas moins de 17 secteurs sont passés en revue, des transports aux bâtiments sans oublier l'efficacité énergétique. Au bout du compte, tout en mettant en place un « partenariat international pour une coopération en matière d'efficacité énergétique », le G8 a en partie acté le travail de l'AIE en lançant d'ici à 2010 20 projets destinés à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Reste bien sûr à savoir ce qu'en retiendra le G8 des chefs d'Etat, le mois prochain à Hokkaido).