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Le manque de compétitivité explique la panne de la croissance en France

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Le monde continue son lavage de cerveau sur les explications des problèmes economiques de la France - en expliquant en titre que nous ne sommes pas competitifs - alors que 2 faits non mentionnés pondèrent grandement cette affirmation :
- aucune mention sur le cours de l'euro à 1.28 $ / 1 euro. Taux qui est 28% trop elevé et explique donc une non competitivité de la zone euro de 28% par rapport au reste du monde. Sur ce point - rien. D'ailleurs le monde expliquait il y a quelques jours qu'on ne pouvait rien y faire
- au sein de l'europe, dans une etude anglaise de KPMG (un des plus grands cabinet d'audit), la France est plus competitive que l'angleterre, l'allemagne, l'itaie, l'europe du nord et n'est depassée que par l'espagne.

Qu'il faille faire des efforts, soit - mais cette analyse culpabilisatrice est stupide. Le monde est maintenant un journal dont les analyses sont biaisées par un préjugé partial de type déclinologue.

Autre facteur de deficit commercial structurel: quand une grande entreprise délocalise sa production 5thomson multimedia par exemple), au lieu d'exporter depuis la France, elle importe en France. C'est ce qui explique par exemple le deficit entre des USA vis à vis de la Chine: les multinationales americaines fabriquent en Chine. Les importations creusent le deficit americain. Pire, quand HP ou Dell vendent en chine, c'est une expedition de la chine vers la chine.

Quant aux statistiques mensuelles ou trimestrielles, elles n'ont pas de sens car un simple changment de temps, de nombre de jours travaillé d'une année sur l'autre influence les évolutions. Aout a été mauvais - tout le monde a dépensé plus l'argent - d'ou une croissance forte, Septembre a été beau - il y avait moins d'argent à dépenser, d'ou une croissance faible.

Le manque de compétitivité explique la panne de la croissance en France

L'Insee a publié, mardi matin 21 novembre, les statistiques détaillées de la croissance au troisième trimestre en France. L'annonce, il y a dix jours, de l'estimation précoce de l'évolution du produit intérieur brut (PIB) avait suscité un choc. L'institut avait révélé, à la surprise générale, une croissance nulle de juillet à septembre. Mais sans révéler les raisons de cette contre-performance (Le Monde du 11 novembre).

Doublement des prêts à la création d'entreprises

Le ministre des PME, Renaud Dutreil, devait annoncer, mardi 21 novembre, le doublement des prêts à la création d'entreprises (PCE) - de 15 000 à 30 000 - et de l'enveloppe (portée à 58 millions d'euros) qui lui est consacrée par la banque spécialisée Oséo. Cette annonce intervient après la baisse des charges pour les microentreprises et la simplification des formalités de demande d'aide aux chômeurs créateurs d'entreprises.

Lancé en 2000, le PCE est un prêt sans caution personnelle ni garantie, qui complète les prêts bancaires et représente du tiers à la moitié de ceux-ci. Il est réservé aux projets pour lesquels les ressources mises en oeuvre ne dépassent pas 45 000 euros. Il varie de 2 000 à 7 000 euros, accordés pour cinq ans. Dans les zones sensibles, son montant atteindrait celui des prêts bancaires.

Selon le cabinet de M. Dutreil, le nombre de ces prêts octroyés depuis 2001 atteindra 72 000 en décembre pour un montant de 421 millions d'euros. Ils auraient permis de financer 1,7 milliard d'euros d'investissements et de créer 100 000 emplois. La pérennité de ces emplois reste posée, la croissance des nouvelles entreprises étant difficile.


Contrairement à ce que certains avaient cru, la consommation des ménages n'a pas flanché. Elle a progressé de 0,6 % au troisième trimestre (après + 0,7 % au deuxième) et contribué positivement à hauteur de 0,3 point à l'évolution du PIB. Les investissements ont augmenté de 0,8 % au troisième trimestre (après 2,2 % au deuxième). Les stocks ont en revanche joué négativement (- 0,3 point pour l'évolution du PIB après + 0,9 point au deuxième), tout comme le commerce extérieur (- 0,2 point).

"C'est le déficit désormais structurel de compétitivité de l'économie française qui ressort des chiffres publiés par l'Insee", commente Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès, qui met en avant la chute des exportations (- 0,7 %), soit la première baisse depuis le premier trimestre 2005. "C'est bien la faiblesse de notre industrie, dans un paysage très concurrentiel, qui pénalise aujourd'hui notre croissance", poursuit M. Bouzou.

Bercy se veut optimiste. Une note interne, citée mardi par Le Figaro, juge au contraire "encourageants" les résultats des exportations françaises, en hausse de 10 %, sur un an, au cours des neuf premiers mois de 2006. Avec des progressions de 28 % vers l'Amérique latine et 13 % vers l'Asie émergente. En raison de l'augmentation plus rapide encore des importations, "le déficit commercial risque de dépasser celui de l'année 2005", poursuit la note, "mais dans des proportions limitées et masquant en fait une forte amélioration du solde hors énergie".

Interrogé, lundi, sur Europe 1, le ministre de l'économie Thierry Breton avait donné son interprétation du trou d'air du troisième trimestre. "La France est partie un peu en vacances entre le 15 juillet et début septembre", a-t-il affirmé. Il se montre confiant pour la fin de l'année. "Sur le 4e trimestre, nous avons des signes très positifs et nous sommes très confiants de réaliser un bon, voire un très bon quatrième trimestre", a-t-il expliqué.

Il a confirmé que "la France sera effectivement entre 2 et 2,5 % de croissance" en 2006 et en 2007, précisant qu'au quatrième trimestre on aurait "0,6, 0,7, 0,8 %". Les signes de cette reprise, après un troisième trimestre sans croissance, "sont multiples", a-t-il dit, citant "les rentrées fiscales" qui "n'ont jamais été aussi fortes en ce qui concerne les entreprises qu'aujourd'hui", ainsi que la TVA, qui "est le reflet de la consommation".




21/11/2006
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