Les paradis fiscaux abritent 532 milliards de dépots français
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gros montant, et encore, ce ne sont que les banques françaises. Les fraudeurs utilisant d'autres banques (suisses par exemple) ne sont pas comptabilisés ici.A noter qu'il suffit d'ouvrer (très facilement) un compte au luxembourg pour devenir un compte européen - quelquesoit la source des fonds qui est couverte par le secret bancaire.
Vous avez dit solidarité européenne ?
Jean-Claude Junker, soit disant grand européen - président de l'euro-groupe, défend cette plaque tournante de la fraude - et de l'argent sale - qui assure 50% du PNB du luxembourg, au détriment des autres états européens.
L'irlande et le royaume uni ne sont pas en reste. Ce dernier a également des paradis fiscaux dans son propre territoire : ile de man, gibraltar, jersey - dans l'hypocrisie la plus totale en dehors de l'union. on peut douter de la volonté de Brown de remettre vraiment en ordre le système financier mondial dont il bénéficie en commençant par balayer devant sa propre porte au risque de perdre les bénéfices des fraudes massives dont son pays tire à la fois un grand profit et une domination sur la finance européenne.
Le bal des faux-culs commence cette semaine à Londres
Les paradis fiscaux abritent 532 milliards de dépots français
http://www.marianne2.fr/Les-paradis-fiscaux-abritent-532-milliards-de-depots-francais_a177521.html?preaction=nl&id=2934975&idnl=25641&
Exclusif : Emmanuel Lévy publie dans Marianne la carte des avoirs des banques françaises dans les places off-shore.
A quelques jours du G20 de Londres qui mettra les paradis fiscaux sous le feu des projecteurs, ces places financières dites « off-shore » sortent, bien mal- gré elles, de la douce situation de discrétion dont elles tirent depuis des années prospérité et richesse. Il faut dire que les 7 500 milliards de dollars qu’elles abritent – selon les chiffres du FMI – intéressent les gouvernements, qui voient là une cagnotte opportune pour financer leurs plans de relance et, notamment, ceux à destination du secteur bancaire.
La revue Alternatives économiques avait montré que toutes les entreprises françaises du CAC 40, surtout les banques, étaient fortement présentes dans les paradis fiscaux, avec quelque 1 500 filiales. Marianne révèle aujourd’hui à la fois le montant des avoirs français dans ces pays et leur localisation. Ensemble, les banques françaises disposaient au 30 juin 2008 de plus de 532 milliards de dollars (environ 370 milliards d’euros) dans ces paradis, soit 12,5 % du total des créances détenues sur les autres pays. Un chiffre qui, sous l’effet de la spéculation, a explosé en cinq ans : + 300 %.
100 milliards de dépots français en Irlande
« Toutes les institutions financières françaises, à l’exception de la Caisse des dépôts, demandent que la part des hedge funds qui leur appartient soit basée dans un paradis fiscal », s’amuse un gérant de fonds londonien spécialisé dans le montage de ce type de produit. Les îles Caïman sont ainsi devenues expertes dans la domiciliation des hedge funds.
Sur les 1 500 milliards de dollars déposés dans ce confetti caribéen, une centaine est tricolore. Mais les îles Caïmans n’arrivent qu’en troisième position. Telles des agences de voyages, les conseillers fis-
caux préconisent une destination selon sa spécialité. Le Luxembourg est connu et reconnu pour la domiciliation des OPCVM, en gros nos fameuses sicav. En effet, l’administration du grand-duché, membre de l’Union, délivre aisément le« passeport européen » qui permet d’être distribué partout dans l’Union. C’est par cette porte que les produits Madoff ont débarqué sur notre continent. L’Irlande, classée off-shore par le FMI, recèle 100 milliards d’euros de dépôts français. On trouve également Singapour et Hong-
kong, parfaites pour les multinationales qui font du business avec la Chine.
Partout, le climat fiscal clément prime. Les 532 milliards de dollars investis dans les paradis fiscaux génèrent un manque à gagner d’environ 20 milliards d’euros chaque année pour Bercy. « C’est ce qui va perdre les paradis fiscaux, car les Etats ont impérativement besoin de retrouver les recettes fiscales. Il y a donc un consensus international pour leur tordre le cou. Le top départ sera donné le 2 avril au G20 de Londres. Cela mettra quelques années, mais ce sera efficace ! » prédit Christian Chavagneux, coauteur du livre les Paradis fiscaux (avec Ronen Palan, La Découverte). Certains ont déjà pris les devants : après Andorre, Guernesey vient de signer une « convention de renseignements fiscaux » avec la France. L’opacité, condition de la fraude, commence à se dissiper.
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