Lorsque Xavier Darcos se "lâchait" sur son blog
Lorsque Xavier Darcos se "lâchait" sur son blog
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-912256,0.htmlXavier Darcos va-t-il continuer son blog, commencé en avril 2005 ? On imagine mal un ministre de l'éducation livrer à chaud des réflexions comme celles consignées dans son agenda le 10 janvier 2007, après avoir rencontré l'ambassadeur de France au Canada : "Daniel Jouanneau nous montre comment le Canada a réussi sa réforme budgétaire et réformé sa fonction publique (- 20 % de fonctionnaires) ; il y a donc des pays où c'est possible..."
M. Darcos peut aussi être caustique, comme lorsqu'il s'apitoie (23 mars 2007) sur Marie-George Buffet, qui "rame dans la sciure de langue de bois" ou qu'il se demande (19 mars 2007) "comment arrêter un tracteur à quatre Bayrou motrices ?". Il moque, chez le candidat centriste (27 février 2007), "les acrobaties politiques rêvant de marier la carpe et le lapin". "Je ne vois pas l'intérêt (...) d'avoir B. Kouchner ou J. Delors comme chef d'un gouvernement où chaque ministre serait en cohabitation avec tous les autres", écrit-t-il (1er mars 2007), s'interrogeant sur "cette énergie qu'il faudrait dépenser pour faire collaborer entre eux des acteurs disparates et incompatibles". Le même jour, il brocarde ainsi la candidate socialiste : "Il faut la voir, devant deux ou trois ahuris de banlieue, tatoués et encapuchonnés, genre Nique Ta Mère, leur annoncer d'un ton sirupeux et angélique : "Vous n'êtes pas un problème, vous êtes une partie de la solution"."
Le 11 mai 2006 il assurait que "les mêmes "sauvageons", qui jouent les casseurs de banlieue et qui lapident la police ou l'école, sont prêts à manifester, le coeur sur la main, contre le racisme ou en faveur de n'importe quel pacifisme" et voyait l'école "engluée" dans "un prêchi-prêcha "droits-de-l'hommiste" global et uniforme qui interdit les hiérarchies, les différences et les choix."
Le blog de M. Darcos ne contient pas, bien sûr, que des phrases à faire blêmir le syndicaliste enseignant en attente d'une négociation. Il y développe des points de vue, expose des projets, donne matière à réflexion... Sans perdre sa compétence d'expert de l'éducation, il y dévoile les ressorts de sa sensibilité d'homme de droite, impatient qu'"un Churchill" vienne enfin "imposer le sursaut vital et les réformes radicales dont la France a besoin".
Mais, comme il le constate à regret (14 mars 2007), les journalistes "attendent un bon mot, un éclat, une rodomontade, une gaffe, une petite phrase qui va tourner en boucle sur France Info. Bref, n'importe quoi, sauf du sens..."
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