Revue de presse - Savoie

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Moscou reconnaît l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud

COMMENTAIRES

Ce n'est pas une surprise, et en plus c'est cohérent avec l'indépendance du Kosovo.
La règle de l'OTAN est simple: les peuples qui sont de notre coté ont le droit à l'auto detertmination : Kosovo, meme si cela remet en cause les frontieres (Serbie). Les peuples qui ne sont pas de notre coté n'ont pas le droit (Ossetie, Abkhazie) car cela remet en cause les frontieres d'un pays qui est de notre coté (Georgie).

les cas sont totalement comparables, il y a eu des guerres en qui ne datent pas d'hier (ça a commencé en 92 pour la Georgie), vote au suffrage universel dans les 2 cas (Ossetie et Kosovo), bref, les peuples veulent se séparer et surtout n'arrivent plus à vivre ensemble sauf sous l'oppression armée.

bref, la boite de pandore a été ouverte au Kosovo, et elle va encore faire des siennes en particulier dans les anciens pays de l'URSS où la population n'est pas homogène et la tension armée forte (Azerbadjan / Haut karabak, Moldavie / transnistrie ...). on pourra aussi parler de l'Irak / kurdistan ...
de nombreuses années de tension en perspectives.

La russie reprend ses habitudes impérialistes qui datent du 13eme siecle et comme nous n'avons pas de position cohérente, et que nous avons besoin de leur gaz nous ne faisons pas le moindre poids politique.

Moscou reconnaît l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud

http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/08/26/moscou-reconnait-l-independance-de-l-abkhazie-et-l-ossetie-du-sud_1088136_3214.html#xtor=EPR-32280154&ens_id=1036786

Le président russe, Dmitri Medvedev, a annoncé, mardi 26 août, dans une déclaration télévisée, que son pays reconnaissait l'indépendance des deux républiques séparatistes de Géorgie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. "Tbilissi a fait son choix dans la nuit du 7 au 8 août. [Mikheïl] Saakachvili a choisi le génocide pour atteindre ses objectifs politiques", a lancé M. Medvedev. "Il a ainsi fait une croix sur tous les espoirs de cohabitation pacifique des Ossètes, Abkhazes et Géorgiens dans un même Etat", a poursuivi le président russe, dans son intervention d'une extrême fermeté.

"Nous comprenons qu'après ce qu'il s'est passé à Tskhinvali et ce qui était planifié en Abkhazie, [Ossètes et Abkhazes] ont le droit de décider eux-mêmes de leur sort", a-t-il ajouté. Le Parlement russe avait appelé lundi M. Medvedev à reconnaître les deux républiques séparatistes de Géorgie, celles-ci en ayant elles-mêmes fait la demande solennelle une semaine plus tôt. La décision de Moscou intervient six mois après la déclaration d'indépendance du Kosovo, qui avait été aussitôt reconnue par les Occidentaux, au grand dam de la Russie.

"REGRETTABLE"

Dmitri Medvedev a également demandé à son ministère des affaires étrangères d'établir des relations diplomatiques avec les deux républiques et de préparer des traités de coopération et d'amitié. Le président russe a signé deux décrets en ce sens.

"Il s'agit d'une annexion flagrante de ces territoires, qui font partie de la Géorgie", a dénoncé mardi le vice-ministre des affaires étrangères géorgien. Les chancelleries occidentales ont unanimement condamné le geste de Moscou, qualifié d'"extrêmement regrettable" par la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. Le terme est également revenu dans la bouche d'un porte-parole du Quai d'Orsay, qui a rappelé "l'attachement [de la France] à l'intégrité territoriale de la Géorgie". Le gouvernement britannique a, lui, "catégoriquement rejeté" la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, et réaffirmé la "souveraineté" de la Géorgie sur ces deux républiques séparatistes. "Cela est contraire aux obligations auxquelles la Russie s'est à plusieurs reprises engagée dans des résolutions du Conseil de sécurité [des Nations unies], a-t-il ajouté. Cela n'améliore en rien les perspectives de paix dans le Caucase." David Miliband, ministre britannique des affaires étrangères, doit se rendre mercredi en Ukraine "pour former la coalition la plus large possible contre l'agression russe en Géorgie". La chancelière allemande, Angela Merkel, a elle condamné "une décision inacceptable".

"GUERRE FROIDE"

La présidence finlandaise de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a emboîté le pas en estimant que la décision russe constituait "une violation des principes" de l'organisation. Même son de cloche du côté de l'OTAN : le secrétaire général de l'organisation transatlantique, Jaap de Hoop, a tout simplement "rejeté" la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des deux républiques.

Devant ce flot de critiques, Dmitri Medvedev n'a pas faibli : "Nous n'avons peur de rien, y compris d'une guerre froide. Bien sûr, nous ne la voulons pas, a déclaré le président russe à la chaîne d'information russe en langue anglaise Russia Today. Si les Occidentaux veulent conserver de bonnes relations avec la Russie, ils comprendront les raisons de notre décision." De telles déclarations ont fait sortir Mikhaïl Gorbatchev de sa réserve. L'ancien numéro un soviétique a mis en garde contre "une nouvelle scission" et un nouveau "cataclysme" dans le monde.

En Abkhazie et en Ossétie du Sud, outre des démonstrations de joie dans les rues, les gouvernements ont salué les déclarations russes. "C'est un jour historique pour notre peuple", a ainsi déclaré le président abkhaze, Sergueï Bagapch. Edouard Kokoïty, le président ossète, n'a pas perdu de temps en annonçant que son pays était prêt à accueillir une base militaire russe sur son territoire.




26/08/2008
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