Revue de presse - Savoie

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Nicolas Sarkozy menace de légiférer sur les "parachutes dorés"

COMMENTAIRES

Nouvelle démonstration que l'autorégulation ne fonctionne pas, puisque 79% des grandes entreprises du medef ne suivent pas "l'autorégulation".
Nouvelle démonstration de la compétence de Sarko en communication apparement de "gauche" sans rien changer sur le fond - et sans réaction des médias "à la botte" ou "amorphes".
1- la limite fixée "volontairement" par le Medef pour les indemnités de départ est de 2 ans de salaire. Il faut bien une limite. Mais un PDG du CAC 40 gagne 300 à 600 fois le SMIC - donc son indemnité de départ peut etre de 600 à 1000 fois le SMIC - net de bouclier fiscal à 50%
2- Rien sur la rémunération maxi des patrons,
3- rien pour remettre en cause le bouclier fiscal pour les très haut revenus - même ceux que Sarko trouve trop haut. Sarko gseticule d'un coté, mais protège de l'autre.

Quel est le revenu maximum socialement acceptable entre un maximum de PDG et un SMIC ouvrier / employé ?
Quel devrait être le taux d'imposition au delà de ce maximum "acceptable" qui sera dépassé par les amis de Sarko ?

Nicolas Sarkozy menace de légiférer sur les "parachutes dorés"

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/01/15/nicolas-sarkozy-menace-de-legiferer-sur-les-parachutes-dores_1142401_1101386.html#ens_id=1141292

e chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a menacé de légiférer si les recommandations du Medef et de l'Association française des entreprises privées (Afep), encadrant les rémunérations des dirigeants d'entreprises, ne sont pas appliquées "à la fin du premier trimestre". "Il faut mettre un terme à des pratiques qui ont suscité, à raison, l'indignation des Français", a déclaré Nicolas Sarkozy, lors de ses vœux aux forces économiques, jeudi 15 janvier, à Vesoul (Haute-Saône), en faisant allusion aux "parachutes dorés", ces fameuses indemnités de départ versées aux patrons des grandes sociétés cotées. "C'est très simple : soit les recommandations des organisations patronales sont appliquées, et c'est parfait, soit elles ne le sont pas et le gouvernement préparera une loi rendant ces recommandations juridiquement contraignante", a-t-il ajouté avant de préciser : "Le rendez-vous, ce n'est pas la fin de cette année, c'est la fin du premier trimestre."

A ce jour, la plupart des entreprises cotées en Bourse se sont engagées à respecter le code éthique élaboré par l'Afep et le Medef, à l'invite des pouvoirs publics, afin de mettre fin aux abus du passé. "Au 7 janvier 2009, 94 % des plus fortes capitalisations françaises de la Bourse de Paris ont adhéré à ce code", a précisé l'Autorité des marchés financiers (AMF), dans un communiqué publié mardi 13 janvier. Mais le gouvernement ne se satisfait pas de ces engagements. Il demande à ce que ces derniers se traduisent dans la pratique, c'est-à-dire que de nouvelles règles de rémunération soient votées sans délai par les conseils d'administration, afin d'être entérinées par les assemblées générales d'actionnaires au printemps. A ce titre, les politiques de rémunération des dirigeants restent souvent opaques et permettent, dans bon nombre d'entreprises, un empilement d'indemnités autorisant des excès. Selon la photographie la plus récente dont on dispose, une étude du cabinet de conseil international Hewitt Associates, datée de novembre 2008, les grandes entreprises ont du chemin à faire pour se mettre en conformité avec les nouvelles normes fixées par le Medef et l'Afep.

Selon cette étude, qui se fonde sur l'examen des documents de référence des sociétés de 2007 parus en 2008, mais également sur une enquête conduite par Hewitt à l'été 2008, "les pratiques de 80 % des entreprises du SBF 120 [les 120 plus grandes entreprises cotées] ne sont pas conformes aux recommandations de l'Afep/Medef, qui déconseillent le cumul d'un mandat social et d'un contrat de travail pour les CEO [les dirigeants]". "Cet empilement d'indemnités, poursuit l'étude, entraîne dans 27 % des cas le plafond de rémunération préconisé par l'Afep/Medef."

Bien sûr, cette étude ne préjuge pas des changements que pourront décider les entreprises pour l'année 2009. Elle signifie que les 80 % d'entreprises qui n'étaient pas aux normes en 2008 – soit quatre entreprises sur cinq – vont devoir réformer leurs pratiques. Dans le secret des conseils d'administration, certains dirigeants d'entreprises (Henri de Castries chez Axa, Frédédic Oudéa à la Société générale, Louis Gallois chez EADS etc.), se seraient déjà engagés à montrer l'exemple. Ils seront jugés sur les faits.




15/01/2009
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