Offensive contre le court termisme
COMMENTAIRES
- les grands groupes commencent à s'emouvoir des problèmes liés à la vision court termiste de la bourse et des directeurs financiers, des impacts des choix financiers sur le decisions à long terme: embauche, investissement en recherche et developpement, retard sur les projets
- reste à savoir si les decideurs financiers qui sont au pouvoir, seront sensibles à ces arguments et echangeront des profits court termes qu'ils maitrisent contre des visions et des promesses à long terme
En attendant, la machine à court terme continue à se deployer chaque fois qu'une direction financiere s'installe aux commandes d'une entreprise
====================================================
http://www.lexpansion.com/html/4/4244.145621.0.html
24/07/2006
Offensive contre la dictature des résultats trimestriels aux Etats-Unis
Des grands groupes, des analystes et des gestionnaires de fonds lancent un appel pour dissocier la communication financière et la rémunération des dirigeants des performances à court terme des entreprises.Alors que Wall Street et la bourse de Paris s'apprêtent à digérer leur flopée traditionnelle de résultats trimestriels estivaux, de très nombreuses voix s'élèvent outre-Atlantique pour tenter d'abolir cette dictature du « court-termisme » magnifiée par la publication des performances détaillées de chaque entreprise cotée tous les trois mois. Cela au motif que cette avalanche trop fréquente de performances comptables nuirait finalement à la gouvernance et aux intérêts à plus long terme des actionnaires.
Parmi
les tenants de ce mouvement contestataire : le Business Roundtable Institute for
Corporate Ethics, qui rassemble pas moins de 160 dirigeants, ainsi que le CFA
Institute, qui regroupe plus de 80.000 analystes et de patrons de fonds,
lui-même soutenu par l'incontournable Warren Buffet. Derrière eux, on trouve une
poignée de grands noms de l'économie américaine, comme Pfizer, Motorola, Intel,
Ford, GM, McDonald's, Gillette, Washington Post ou Coca-Cola,
lesquels se sont engagés à ne plus alimenter la machine à fantasmes
boursiers qui nourrit le petit monde des analystes.
Le duo a donc publié aujourd'hui lundi un document récapitulant dix mois de discussion avec les acteurs du monde capitaliste, tels que PDG, analystes, investisseurs et régulateurs. Que disent-ils ? Simplement que la pression imposée par les trimestriels au nom d'une supposée stabilité les détournent d'une vision globale à long terme, salvatrice pour l'entreprise comme pour ses actionnaires et ses salariés. Au point que près de 80% des directeurs financiers sondés seraient prêts à alléger leurs dépenses discrétionnaires, par exemple en matière de R&D, ou d'embauches pour mieux coller aux prévisions chiffrées à trois mois. 50% d'entre eux diffèreraient de nouveaux projets, même si cela revient à détruire de la valeur. Selon le CFA, 76% des personnes interrogées se déclarent partisanes de ne plus se focaliser sur les objectifs trimestriels.
Au nombre des recommandations principales formulées par le Business Roundtable Institute, figure celle prévoyant d'aligner les rémunérations des dirigeants et des patrons de fonds d'investissement sur des objectifs à long terme des firmes. Ce qui permettrait de concilier intérêts de l'exécutif avec celui des actionnaires. De même, autre axe de réflexion, celui de la communication financière. L'idée étant d'encourager les groupes a délivrer des informations plus pertinentes, plus claires et plus axées sur la stratégie à long terme.
- les grands groupes commencent à s'emouvoir des problèmes liés à la vision court termiste de la bourse et des directeurs financiers, des impacts des choix financiers sur le decisions à long terme: embauche, investissement en recherche et developpement, retard sur les projets
- reste à savoir si les decideurs financiers qui sont au pouvoir, seront sensibles à ces arguments et echangeront des profits court termes qu'ils maitrisent contre des visions et des promesses à long terme
En attendant, la machine à court terme continue à se deployer chaque fois qu'une direction financiere s'installe aux commandes d'une entreprise
====================================================
http://www.lexpansion.com/html/4/4244.145621.0.html
24/07/2006
Offensive contre la dictature des résultats trimestriels aux Etats-Unis
Des grands groupes, des analystes et des gestionnaires de fonds lancent un appel pour dissocier la communication financière et la rémunération des dirigeants des performances à court terme des entreprises.Alors que Wall Street et la bourse de Paris s'apprêtent à digérer leur flopée traditionnelle de résultats trimestriels estivaux, de très nombreuses voix s'élèvent outre-Atlantique pour tenter d'abolir cette dictature du « court-termisme » magnifiée par la publication des performances détaillées de chaque entreprise cotée tous les trois mois. Cela au motif que cette avalanche trop fréquente de performances comptables nuirait finalement à la gouvernance et aux intérêts à plus long terme des actionnaires.
Le duo a donc publié aujourd'hui lundi un document récapitulant dix mois de discussion avec les acteurs du monde capitaliste, tels que PDG, analystes, investisseurs et régulateurs. Que disent-ils ? Simplement que la pression imposée par les trimestriels au nom d'une supposée stabilité les détournent d'une vision globale à long terme, salvatrice pour l'entreprise comme pour ses actionnaires et ses salariés. Au point que près de 80% des directeurs financiers sondés seraient prêts à alléger leurs dépenses discrétionnaires, par exemple en matière de R&D, ou d'embauches pour mieux coller aux prévisions chiffrées à trois mois. 50% d'entre eux diffèreraient de nouveaux projets, même si cela revient à détruire de la valeur. Selon le CFA, 76% des personnes interrogées se déclarent partisanes de ne plus se focaliser sur les objectifs trimestriels.
Au nombre des recommandations principales formulées par le Business Roundtable Institute, figure celle prévoyant d'aligner les rémunérations des dirigeants et des patrons de fonds d'investissement sur des objectifs à long terme des firmes. Ce qui permettrait de concilier intérêts de l'exécutif avec celui des actionnaires. De même, autre axe de réflexion, celui de la communication financière. L'idée étant d'encourager les groupes a délivrer des informations plus pertinentes, plus claires et plus axées sur la stratégie à long terme.
A découvrir aussi
- Crise financière: le prix du néolibéralisme
- Thomas Jefferson 1802 sur les banques
- Bidonnage des appelations
Retour aux articles de la catégorie ECONOMIE -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 81 autres membres