Pékin et Moscou soutiennent un commerce régional sans dollars
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ce qui m'epate dans cet article, et dans les diverses réactions des econo-journaleux en vogue, c'est que tous disent : "c'est pas possible, c'est mineur, ça prendra beaucoup de temps ..."Et pourtant, ça va se faire, c'est une volonté de quelques pays sans importance comme la Chine, la Russie, le Brésil - sans parler de l'Iran, et même des certains pays d'Europe qui se taisent, mais aimeraient bien sortir de la domination $ qui leur permet d'exporter leur dette aux frais de l'euro.
C'est comme la basculement de l'économie en dehors de l'occident - vers l'Asie. Ca se fait, ça ne se voit pas tellement, ça se tait surtout. La sortie progressive du $ de certaines zones va se faire, avec des économistes qui continueront longtemps à ignorer et nier le mouvement de fond.
Pékin et Moscou soutiennent un commerce régional sans dollars
[ 15/10/09
]
La Russie, la Chine et les pays d'Asie centrale envisagent de se passer du dollar pour leurs échanges régionaux.
La Russie, la Chine et les pays d'Asie centrale regroupés au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont le sommet annuel s'est tenu hier à Pékin, envisagent de se passer du dollar pour leurs échanges commerciaux, notamment de pétrole. Cette proposition, qui devrait faire l'objet d'une discussion plus formelle d'ici à la fin de l'année lors d'un sommet financier de l'OCS au Kazakhstan, a de quoi alimenter la rumeur récurrente d'un effort concerté des rivaux des Etats-Unis pour faire perdre au dollar son rôle dominant. Rumeur relancée récemment par un article du quotidien britannique « The Independent » (démenti par les gouvernements concernés) selon lequel les monarchies arabes, la Russie, la Chine, mais aussi la France (?!), le Brésil et le Japon conspiraient pour remplacer le dollar par un panier de monnaies, l'euro, le yen et le yuan, sur le marché du pétrole.
Portée limitée
Le
projet évoqué hier à Pékin peut d'autant plus faire couler de l'encre
qu'il émane d'une organisation qui essaye de s'affirmer face aux
Etats-Unis sur le plan géostratégique et sécuritaire en un embryon
d'Otan oriental. Mais, si cette proposition peut provoquer quelques
émotions à Washington ou ailleurs, elle n'a toutefois qu'une portée
très limitée. En effet, les échanges entre la Russie, la Chine, le
Kazakhstan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Kirghizstan ne
représentent qu'une minuscule portion, inférieure à 0,3 %, du commerce
international. D'ailleurs, même si l'ensemble des exportateurs de
pétrole demandaient à ne plus être payés en billets verts, cela ne
représenterait qu'une goutte d'eau comparé au montant des réserves de
dollars détenues par les principaux pays de la planète, qui confèrent
au billet vert son statut. En outre, facturer le pétrole en rouble ou
en yuan conduirait inéluctablement à une hausse de ces devises,
affaiblissant au passage la compétitivité russe ou chinoise,… ce qui ne
fait certainement pas partie des plans de Pékin (mais correspond aux
demandes répétées des pays
occidentaux).
Financement d'infrastructures
Peinant à trouver sa raison d'être sur le plan économique depuis sa création en 2001 (quoique Pékin soit le deuxième fournisseur et le sixième client de Moscou tandis que la Russie est le huitième débouché des Chinois et leur cinquième fournisseur), l'OCS a aussi annoncé hier le lancement d'un fonds commun pour le financement d'infrastructures dans l'énergie (les membres de l'OCS disposent de la moitié des réserves prouvées de gaz de la planète et d'un sixième de celles de pétrole), les transports et les télécommunications. Le montant de la participation de chacun sera déterminé ultérieurement. Et, si les membres de l'OCS, où l'Iran, l'Inde et le Pakistan disposent d'un siège d'observateur, se sont dits déterminés à « approfondir la coopération mutuelle » et à « coordonner les mesures anticrise », ils n'ont divulgué aucun détail. Même la ligne de crédit de 10 milliards de dollars offerte en juin par Pékin aux pays d'Asie centrale pour les aider à surmonter la récession n'a fait l'objet d'aucune confirmation officielle.
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