Fiscalité : les propos d'Arnaud Montebourg provoquent un tollé en Suisse
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il est bien normal que la Suisse, premier paradis fiscal au monde avec une part de marché de 25% dans le domaine s'insurge quand on la dénonce.Mais la réalité est là: la suisse et les autres paradis fiscaux contribuent à l'injustice sociale dans le monde en permettant aux plus riches d'échapper à l'impot et en faisant peser sur le reste de la population une part plus importante de l'effort
La Suisse a le beurre (les accords économiques avec l'europe) et l'argent du beurre : un paradis fiscal contraire aux règles communautaires - que défend bien son ami luxembourgeois complice de ce même système.
Encore un sujet pour l'europe - si elle a le courage, la volonté et l'accord des 27 de le traiter.
Fiscalité : les propos d'Arnaud Montebourg provoquent un tollé en Suisse
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-851971,0.htmlLa classe politique suisse romande a vivement réagi, mercredi 3 janvier, aux attaques du député socialiste Arnaud Montebourg sur les pratiques fiscales helvétiques, publiées la veille dans Libération.
Dans une tribune consacrée à l'exil de Johnny Hallyday à Gstaad, le porte-parole de Ségolène Royal avait fustigé les "pratiques prédatrices" de certains cantons suisses qui, à coups de rabais d'impôts, attirent aussi bien les vedettes que les sièges sociaux de grandes entreprises. Il évoquait une "inévitable confrontation" avec ces "voisins indélicats" que sont les paradis fiscaux européens : Suisse, Luxembourg, Liechtenstein et Monaco, laissant planer la menace d'une grande fermeté en cas de victoire de Ségolène Royal.
"BOULET"
Outrée, la classe politique suisse a fait savoir que ces propos portaient atteinte à la souveraineté fiscale du pays. L'Union démocratique du centre (UDC) de Christoph Blocher, parti ultranationaliste, a invité les Français à balayer devant leur porte. "Les 35 heures sont un échec qu'ils (les Français) essaient de compenser en augmentant les impôts", a lancé le député UDC Yvan Perrin. La parlementaire libérale de droite Martine Brunschwig Graf a estimé qu'"il est impossible d'attacher les contribuables avec un boulet, quand on pratique une telle pression fiscale".
Dans ce concert de protestations, seul le Parti socialiste affiche d'autres positions. La députée Maria Roth-Bernasconi rappelle que le PS lutte déjà contre le dumping fiscal entre cantons et que "cette pratique est tout aussi malsaine au niveau des Etats européens".
Arnaud Montebourg, qui en 2001, dans un rapport parlementaire, épinglait déjà la Confédération en matière de lutte contre le blanchiment d'argent, a choisi le bon moment pour lancer le débat. Fin janvier, la Commission européenne doit reprendre son offensive contre les privilèges fiscaux accordés par les cantons aux entreprises étrangères.
Ces privilèges, selon Bruxelles, sont incompatibles avec l'accord de libre-échange de 1972. Pour Berne, ils n'ont aucun lien avec ce traité bilatéral.
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