Revue de presse - Savoie

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Revente d'AREVA transmission et distribution

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Dans l'industrie française, il semble qu'on n'apprend rien du passé - nos gouvernants font tous les mêmes erreurs.
La France a laissé prendre le contrôle d'anciens fleurons de son industrie comme Pechiney, ou Arcelor (ex Usinor / Sacilor). Il en reste quoi aujourd'hui ? des investissements et des sites français en décroissance, des sites fermés, des clients et des compétences récupérées par les acquereurs.
Il est évident que si GE prend le contrôle d'Areva TD, c'est pour en faire un grand groupe américain au profit des actionnaires américains. Sur le long terme, les employés français perdront, la compétence en France baissera.
Le reste ne sont que des promesses à court terme qui seront démenties sur le long terme.

Inutile de reparler du rôle de Clara Gaymard ici, ex haut fonctionnaire responsable d'attirer les capitaux étrangers en France, et qui passant de l'autre coté de la barrière peut bénéficier de ses connaissances du coté des "vendeurs".

General Electric veut être seul aux commandes pour la reprise d' Areva T&D

http://www.lesechos.fr/journal20091106/lec2_industrie/020207233596.htm

Le groupe américain veut renforcer son poids dans le consortium candidat au rachat de la filiale d'Areva. Le fonds CVC fait les frais de ce revirement qui donne les coudées franches au conglomérat. Toutefois, si le montage peut évoluer, l'objectif de GE reste inchangé : bâtir un pôle mondial transmission et distribution autour d'Areva T&D.

General Electric est-il en passe de marginaliser CVC ? Clara Gaymard, vice-présidente de GE International, et Olivier Levy-Barouch, responsable de la stratégie de GE Capital, ont planché seuls, hier matin, devant les députés de la commission des Affaires économiques pour les convaincre que leur proposition était la meilleure pour assurer l'avenir d'Areva T&D, face à celles de Schneider-Alstom et Toshiba. En fait, à trois jours de la remise des offres d'achat fermes sur cette filiale d'Areva, prévue lundi 9 novembre, le conglomérat est en train de revoir sa copie. Selon des sources concordantes, le schéma initial du consortium emmené par l'américain prévoyait de laisser une minorité substantielle de 25 % à 30 %, voire au-delà, à CVC et d'autres. Les discussions porteraient désormais sur une participation réduite, ramenée autour de 10 % à 15 %, pour des co-investisseurs dépourvus d'un droit de regard sur la gestion. Outre ses contacts avec QIA, le fonds souverain du Qatar, General Electric aurait engagé des discussions avec le singapourien GIC et le fonds souverain coréen KIC. Un modeste strapontin serait, au final, réservé au partenaire de la première heure, CVC. Pas sûr qu'il s'en contente.

En réduisant le rôle du fonds britannique, le groupe américain répond aux critiques qui avaient été formulées. Dans une interview au journal « Le Monde », Patrick Kron, le PDG d'Alstom, souligne ainsi que la présence de CVC « conduit à s'interroger sur la logique du projet : industrielle ou purement financière ? »

Un leader de 10 milliards d'euros

Pour autant, ce revirement de GE menace de dénaturer son offre. Car, avec un poids des minoritaires réduit à la portion congrue, le groupe américain sera seul maître à bord. Sans contre-pouvoir. Du coup, même s'il maintient officiellement l'objectif d'une introduction en Bourse, les chances d'une opération substantielle pourraient s'éloigner. « La perspective d'une mise sur le marché d'une minorité supérieure à 30 % de l'entreprise assure son entrée dans le CAC 40 et constitue la meilleure garantie d'un ancrage français », indiquait tout récemment un proche de la filiale d'Areva.

Autre sujet en suspens, l'américain trouverait plus compliqué que prévu de fusionner les opérations d'Areva T&D et ses propres activités de transmission et distribution, logées dans sa branche Energy, sous la coupe de John Krenicki.

Des sources proches de GE affirmaient toutefois hier que, si le montage pouvait évoluer, le projet ne changeait pas. Son objectif reste de bâtir un pôle mondial transmission et distribution autour d'Areva T&D et de maintenir des centres de décision en France. « En combinant nos forces, nous pouvons créer un leader de 10 milliards d'euros. Il aurait environ 16 % du marché, ce qui le placerait derrière le groupe ABB, avec environ 20 % et au même niveau que Siemens. Son effectif atteindrait quelque 47.000 personnes, dont 16.000 venant de General Electric »,s'était enthousiasmée Clara Gaymard, dans « Les Echos » (2 octobre 2009).

De son côté, Patrick Kron a répété hier que le partage des activités de haute et de moyenne tension entre Alstom et Schneider Electric ne poserait pas de problème. « Aujourd'hui, seuls 2 % des ventes de T&D résultent d'offres combinées entre la transmission et la distribution », affirme-t-il au « Monde ». Des sources proches d'Areva T&D contestent déjà cette estimation et affirment que 30 % des ventes de la société sont réalisées à l'aide de projets intégrant la très haute, la haute et la moyenne tension, plus l'automation.




06/11/2009
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