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Albert Fert : « L'économie japonaise a compris l'importance des technologies »

COMMENTAIRES

pas de stratégie industrielle en France, pas assez de recherche = pas de futur industriel
c'est tellement simple qu'on se demande pourquoi on n'a pas eu de nouvelle initiative depuis l'aeronautique, le spatial, le transport, les telecom, le nucleaire qui datent TOUS des années 70 ou avant

A noter que la chine est dans les nouveaux centres - et donc que la chine sera non seulement une puissance pour les bas coup, mais aussi pour les hautes technologies.

- comment nos gouvernants peuvent-ils l'ignorer ou ne rien faire ?
- pourquoi laissent-on nos grands groupes simplement se focaliser sur la rentabilité financière - sans investir (et surtout pas en France) ?

à part l'incompétence et l'aveuglement, je ne vois pas d'explication plausible

Albert Fert : « L'économie japonaise a compris l'importance des technologies »

Propos recueillis par ANNE JOUAN.
http://www.lefigaro.fr/emploiactu/20070616.FIG000000986_albert_fert_l_economie_japonaise_a_compris_l_importance_des_technologies.html?152137#

Le physicien, médaille d'or 2003 du CNRS et professeur à l'université d'Orsay, vient de recevoir le Japan Prize 2007 des mains de l'empereur Akihito. Ce qui fait de lui un candidat sérieux au prix Nobel de physique.

 
Vous connaissez le Japon, comment situez-vous sa recherche par rapport aux autres pays développés ?
 
Albert FERT. - Je vais régulièrement au Japon depuis vingt ans. Ce pays est devenu important en matière de recherche depuis trois décennies. Aujourd'hui, les trois centres pour la recherche en sciences dures sont les États-Unis, le Japon et l'Europe. Suivent la Chine et la Corée.
 
Pourquoi une telle différence entre la place accordée à la recherche en France et celle accordée au Japon ?
 
Le gouvernement japonais mène une politique scientifique dynamique, surtout en ce moment. L'économie nippone a compris que sa seule chance de succès réside dans le développement de technologies avancées. J'observe que mes collègues japonais disposent rapidement des moyens financiers pour mener à bien de nouvelles recherches. Je ne peux être que jaloux quand je vais au Japon !
 
Sur l'un des enjeux technologique d'aujourd'hui, trois consortiums travaillent sur le sujet au Japon avec beaucoup de moyens : Toshiba, Hitachi et Sony. En France, les industriels ne sont pas aussi dynamiques en ce qui concerne ces technologies, à part Thales et STMicro.
 
Observez-vous une « fuite » des jeunes chercheurs français vers le Japon ?
 
Oui, car c'est un pays qui séduit en raison de sa capacité de recherche. Les jeunes partent généralement après leur thèse pour leur postdoctorat. Les salaires qui leur sont proposés sont très bons et pour les postdoc par exemple, c'est à peu près le double de ce que peut offrir la France. J'ai des jeunes collègues qui y travaillent dans de beaux laboratoires mais il faut pouvoir s'adapter à une culture qui ne présente pas beaucoup de familiarité avec ce que nous connaissons. En raison de ce dépaysement total, ils ont moins tendance à rester au Japon par la suite, à la différence de ceux qui partent aux États-Unis par exemple. Mais ce n'est pas parce qu'ils quittent le Japon par la suite qu'ils reviennent nécessairement en France...

 
Vous-même, avez-vous des projets de recherche au Japon ?
 
Oui. Il s'agit d'un travail d'une durée d'un mois avec une université de Tokyo dans mon domaine de recherche. C'est un point fondamental que je ne développe pas ici en France car il ne correspond pas aux objectifs pratiques que j'ai ici. Je vais profiter d'une technologie déjà mise en place là-bas.


10/10/2007
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