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Bush reconnait des "erreurs"

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Bush ne change pas sa stratégie en Irak. Il va envoyer des troupes pour sauver la face. Comme les USA l'ont fait au Vietnam, un dernier effort pour "gagner" avant de partir la tête moins basse; comme la France l'a fait en Algérie : gagner militairement avant de perdre politiquement.

"Si on part maintenant, c'est un echec". La réalité est plus simple:
- c'est un echec et ça le restera - 10% de troupes en plus n'y changera rien.
- l'Irak est en guerre civile et le restera, avec ou sans troupes américaines:  L'armée irakienne est Chiite, les resistants sont sunnites; les Kurdes restent au nords du pays.
- les terroristes - qu'on amalgame trop à des resistants contre l'occupation sont renforcés.
- la crédibilité internationale américaine est diminuée, comme elle le fut après le Vietnam.

On ne peut pas refermer la boite de Pandore; Bush l'a ouverte en 2003.

Bush reconnait des "erreurs"

NOUVELOBS.COM | 11.01.2007

Le président américain a annoncé l'envoi de 21.500 soldats tout en assumant "la responsabilité" des "erreurs" commises.

e président américain George W. Bush a annoncé mercredi 10 janvier le déploiement de 21.500 soldats supplémentaires en Irak pour tenter d'enrayer la violence dans le pays, admettant pour la première fois avoir commis une erreur en n'ordonnant pas une intensification des opérations militaires dès l'année dernière.
"Là où des erreurs ont été commises, la responsabilité m'en incombe", a-t-il déclaré mercredi lors d'une allocution très attendue, destinée à présenter sa nouvelle stratégie pour le conflit en Irak.
L'envoi de renforts rencontre l'opposition du Congrès, désormais aux mains des démocrates. Cette mesure est également impopulaire parmi certains généraux de l'armée américaine mais surtout dans l'opinion publique, lassée d'un conflit qui a coûté la vie à plus de 3.000 GI's depuis mars 2003.

Les critiques

Mais le président George W. Bush a contré les critiques lors de son discours télévisé mercredi soir, estimant que "faire marche arrière maintenant provoquerait l'effondrement du gouvernement irakien" et obligerait les Etats-Unis à "rester en Irak encore plus longtemps et à faire face à un ennemi encore plus mortel".
"Si nous augmentons notre soutien à ce moment crucial et que nous aidons les Irakiens à briser le cycle actuel de la violence, nous pouvons hâter le jour où nos soldats commenceront à rentrer à la maison", a affirmé le président américain.
Justifiant son refus d'amorcer un retrait du pays, le président a déclaré qu'un "échec en Irak serait un désastre pour les Etats-Unis. Un Irak démocratique ne sera pas parfait. Mais ce sera un pays qui combattra les terroristes plutôt que de les abriter".
Le plan prévoit également l'engagement de 10.000 à 12.000 hommes côté irakien pour tenter de pacifier les quartiers de Bagdad. La répartition des soldats américains sera la suivante: 17.500 à Bagdad et 4.000 dans la province d'Anbar, bastion de l'insurrection sunnite.
Mais, a averti M. Bush, "même si notre stratégie fonctionne exactement comme prévu, les actes de violence meurtriers vont continuer, et nous devons nous attendre à davantage de pertes irakiennes et américaines".
"La question est de savoir si notre nouvelle stratégie nous emmènera plus près du succès. Je crois qu'elle le fera", a-t-il déclaré.
Réagissant au discours, les principaux dirigeants démocrates du Congrès ont réaffirmé leur opposition à l'envoi de troupes supplémentaires, estimant que cette mesure "envoie précisément le mauvais message" aux autorités irakiennes. La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi s'était au préalable engagée à organiser un vote sur cette mesure et nombre de démocrates devraient s'opposer à la hausse des effectifs, tout comme certains républicains sceptiques.
Les démocrates au Sénat projettent pour leur part un vote la semaine prochaine sur un texte non contraignant qui exhorterait le chef de la Maison Blanche à ne pas envoyer de soldats supplémentaires en Irak, et le sénateur du Massachusetts démocrate Edward Kennedy soutient un texte qui obligerait le président à obtenir l'aval du Congrès avant de dépêcher des renforts.

Regrets

Habituellement rétif à admettre des erreurs, George W. Bush a regretté que les Etats-Unis aient accepté des restrictions de la part des autorités irakiennes, qui ont tenté d'empêcher des opérations américaines contre la milice de l'imam chiite radical Moqtada al-Sadr, puissant allié du Premier ministre Nouri al-Maliki. George W. Bush a déclaré que ce dernier lui a promis que les "interférences politiques ou religieuses ne seraient pas tolérées".
La stratégie de Bush repose en grande partie sur la volonté et la capacité d'Al-Maliki de tenir des engagements délicats, notamment dans la lutte contre les milices et la réconciliation nationale irakienne.
"L'engagement de l'Amérique n'est pas à durée indéterminée", a prévenu George W. Bush, sans pour autant fixer de date pour la fin de cet engagement. "Si le gouvernement irakien ne tient pas ses promesses, il perdra le soutien du peuple américain et il perdra le soutien du peuple irakien."
George W. Bush n'a pas donné d'ultimatum au gouvernement irakien, dont il a préféré citer les estimations optimistes: "Pour établir son autorité, le gouvernement irakien prévoit de prendre la responsabilité pour la sécurité dans toutes les provinces d'Irak d'ici novembre".
Le plan américain s'accompagne d'un peu plus d'un milliard de dollars (770 millions d'euros) pour redresser l'économie irakienne. Il s'agit de "changer la position de l'Amérique en Irak et de nous aider dans le combat contre la terreur", justifie George Bush.
Enfin, le président entend combattre l'influence en Irak de l'Iran et la Syrie, accusés d'aider l'insurrection. "Nous allons interrompre le flot de soutien (venant) d'Iran et de Syrie", a-t-il déclaré, refusant donc d'engager des discussions diplomatiques avec ces deux pays, comme de nombreux alliés des Etats-Unis et le Groupe d'étude sur l'Irak, ou la Commission Baker, l'ont préconisé.
George W. Bush a en revanche annoncé une offensive diplomatique à l'égard des alliés des Américaines dans la région, qui "doivent comprendre qu'une défaite américaine en Irak créerait un nouveau sanctuaire pour les extrémistes -et une menace stratégique contre leur survie".



11/01/2007
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