Capgemini « indianise » ses effectifs à marche forcée
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Voilà la réalité de la mondialisation: tout emploi sur un marché mondial peut être fait moins cher dans les pays emergeants y compris les emplois qualifiés.La stupidité du slogan de la mondialisation et du libre échange heureux "on leur achète des T-shirts, on leur vend des Airbus" brille de plus en plus chaque jour.
Quand on met en concurrence 600 millions de personnes en Europe de l'ouest et en amrique du nord avec 2500 millions de chinois et d'indiens aussi bien formés que nous - on arrive tout simplement à ce que Marx avait prédit en 1830 : la mise en concurrence des employés par les actionnaires et les fonds de pension.
Dans la terminologie de 1830, c'etaient les ouvriers et les capitalistes - en dehors de cette évolution, la prédiction qui approche 200 ans est parfaitement d'actualité. avec 8 % de croissance en plus par an, les salaires 10 fois moins cher aujourd'hui seront au meme niveau dans 60 ans. En attendant on laisse la mecanique écraser implacablement sans broncher 2 générations ?
Capgemini « indianise » ses effectifs à marche forcée
http://www.lexpansion.com/art/4488.155177.0.htmlLa SSII comptera 2 fois plus d'ingénieurs en Inde qu'en France en 2010. Une tendance lourde dans la high-tech et les services informatiques.
L'une des principales sociétés fraçaises de services informatiques a jeté son dévolu sur l'Inde, à l'instar d'Accenture, IBM ou Dell. CapGemini entend de fait transférer là-bas à plus ou moins court terme l'essentiel de sa force de frappe. Guère étonnant au fond quand on sait qu'un informaticien de Bombay, Madras ou Bangalore est payé sept à dix fois moins cher que son homologue français. Ainsi, d'ici à 2010, le groupe y comptera deux fois plus d'ingénieurs qu'en France. Soit 40.000 personnes. Ce qui représentera alors environ 40% de ses effectifs. Actuellement, la société d'origine grenobloise revendique 13.500 salariés indiens sur un total de 75.000. Il y a seulement cinq ans, CapGemini n'en avait intégré que 400 ! Accenture pour sa part escompte recruter 8000 Indiens supplémentaires d'ici août prochain. Le cabinet d'audit aura alors plus d'ingénieurs là-bas qu'aux Etats-Unis. Quant à Dell, il prévoit de doubler ses effectifs en Inde sur quatre ans, avec 20.000 personnes.
Pour Pierre-Yves Cros, le directeur de la stratégie de CapGemini, l'Inde est du reste « le coup à jouer pour s'échapper du peloton de nos concurrents », à commencer par le britannique Logica CMG, qui ne disposent que de 3.000 ingénieurs. Il est vrai que New Dehli en met chaque année sur le marché 300.000, soit davantage que les Etats-Unis et l'Europe réunis.
Afin de mener à bien son opération « délocalisation » massive, le groupe français a racheté pour 1,25 milliard de dollars le mois dernier l'informaticien américain Kanbay, sis à Hyderabad, la grande ville high-tech du sud du sous-continent. Avec Kanbay, spécialisé dans les services financiers, CapGemini a notamment récupéré un gros client, en l'occurrence la banque HSBC. Hyderabad sera d'ailleurs le nouveau point névralgique du groupe, avec une capacité d'accueil de 20.000 salariés d'ici deux ans, contre 17.000 aujourd'hui.
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