Revue de presse - Savoie

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Contre les génériques, les labos s'attaquent aux Etats

COMMENTAIRES

Encore de la propagande et du chantage pure et simple par les laboratoires.
Les laboratoires pharmaceutiques se plaignent que les generiques menacent leurs marges et donc empêche la recherche

CECI EST COMPLETEMENT FAUX et LA PRESSE ayant perdu tout esprit critique est incapable de faire autre chose que de relayer cette "inquietude". Avez-vous vu un article de presse indiquant la marge des laboratoire pour indiquer que leur plainte n'est pas fondée ?

LA VERITE: les labos sont les les entreprises les plus profitables du monde, avec 20% net après impot (et recherche médicale), soit le quadruple des entreprises rentables dans autres industries.

C'est donc la cupidité des actionnaires qui est en cause, pas la recherche.

A long terme, cette stratégie de marge élevée est suicidaire; les indiens par exemple ont déjà des grosses entreprises en pharmacie - qui se contenteront de 5% de marge (comme Toyota ou BMW) et nous leur achèterons les medicaments dans 20 ans.

Contre les génériques, les labos s'attaquent aux Etats

http://www.liberation.fr/actualite/economie/235325.FR.php

Novartis intente un procès à l'Inde qui veut copier son anticancéreux.
a bataille pour les médicaments génériques se joue parfois dans les prétoires. Nouvelle illustration, aujourd'hui, devant la haute court de justice de Madras, en Inde, où s'ouvre ­ en appel ­ un procès crucial. Novartis somme l'Etat indien de breveter une nouvelle formulation du Glivec (anticancéreux), dont le premier brevet remonte à 1993. En 2006, la justice indienne avait débouté le géant pharmaceutique suisse, estimant que l'innovation n'était pas suffisante pour justifier un nouveau brevet.

Essentiel. L'enjeu est clair pour les ONG comme pour les associations de malades : défendre l'accès aux médicaments génériques, donc bon marché, aux pays du Sud. Le générique indien coûte 2 700 dollars par an, le même Glivec de marque revient dix fois plus cher en moyenne dans les pays riches. Et Novartis en a vendu pour près de 3 milliards de dollars en 2005... «La jurisprudence est attendue, et c'est une bombe potentielle, car derrière le Glivec, il y a 12 000 médicaments en attente d'être copiés pour sauver des vies», estime German Velasquez, qui défend inlassablement à l'Organisation mondiale de la santé l'accès aux médicaments aux pays du Sud.

La même mécanique judiciaire est à l'oeuvre, aujourd'hui aussi, aux Philippines, où l'américain Pfizer conteste à Manille la décision de lancer un générique de son Novarsc (utilisé en cardiologie), dont le brevet expire en juin. Mais le comble de la crise de nerfs de l'industrie pharma se passe en Thaïlande, où le régime s'apprête à contourner le brevet de 14 médicaments (sida, cancer, coeur...) après avoir, le 2 février, lancé la copie de l'antisida Kaletra (de l'américain Abbott) et de l'anticoagulant Plavix (de l'américain Bristol Myers-Squibb)... «Du jamais vu», s'étranglent les labos, qui menacent de quitter le pays.
La Fédération internationale de l'industrie du médicament, assure, elle, que 95 % des médicaments essentiels vendus dans le monde ne sont pas soumis à un brevet. Mais qu'entend-on par essentiel ? «Pour nous, ce sont tous les médicaments contre les maladies mortelles, et pas uniquement ceux liés aux maladies transmissibles», dit Céline Charveriat, d'Oxfam.

Verrouiller. Ce n'est pas l'avis des Etats-Unis qui tente d'obliger, selon Oxfam, la «Bolivie à dépenser près de 1 milliard de dollars de plus chaque année d'ici à 2020 pour l'achat de médicaments de marque plutôt que de produits génériques»... Objectif : verrouiller les accords sur la propriété intellectuelle pourtant censés être souples «en cas d'urgence sanitaire», depuis ceux conclus en 2001 (à Doha) et en 2003 (à Genève) à l'Organisation mondiale du commerce qui fait la morte depuis.




15/02/2007
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