Revue de presse - Savoie

COMMENTAIRES

fusion suivie de licenciement; tu parles d'une surprise !
c'est surement pour revaloriser la valeur travail.

Selon des analystes relativement compétents (il faut toujours se mefier), les fusions sont positives dans 1/3 des cas, sans effet dans 1/3 des cas et donnent de mauvais resultats dans 1/3 des cas. Le problème, c'est que ce bilan est uniquement pris du point de vue du capital.
Donc dans 1/3 des cas, le capital du groupe est supérieur à la somme des 2, dans 1/3 il est egal, dans 1/3 des cas il est inferieur.

Mais du point de vue des employés, dans presque tous les cas, ldes emplois ont disparu - parce que la PREMIERE chose à faire pour une fusion, c'est d'éliminer les doublons dans tous les postes (y compris le PDG - le gagnant reste, le perdant a un parachute doré - voir Philippe Jaffré pour Total / Elf).


Alcatel / Lucent: au départ on prevoit un succès (normal, sinon on ne la fait pas) avec -10% des emplois; puis comme ça se passe moins bien que prévu, c'est -20% des emplois.

Si la fusion est financierement un succès, il y a un peu de casse, si elle est mauvaise, c'est le carnage. les employés sont les variables d'ajustement pour que les actionnaires puissent garder leurs billes. C'est tout simple.

Alcatel-Lucent: 15 à 20.000 emplois seraient menacés

Les restructurations liées à la fusion entre Alcatel et Lucent seront vraisemblablement beaucoup plus sévères que ce qui était prévu lors de l’annonce de la fusion des deux équipementiers télécoms en avril dernier. De sources industrielles, les suppressions de postes porteraient sur plus de 20% de l’effectif mondial. C’est donc 15 à 20.000 emplois qui sont menacés. En France, la purge toucherait 1.500 à 2.000 postes dont plus de 500 par le biais de mesures de retraite anticipée, apprend-on de sources syndicales. Interrogé sur le sujet, le porte-parole d'Alcatel-Lucent se refuse à tout commentaire, sans démentir ces informations.

Le plan de restructuration dévoilé lors de la fusion concernait 10% de l’effectif mondial d’Alcatel-Lucent, soit 9.000 salariés. Les deux entreprises totalisaient fin 2005, à la vieille de la fusion, 88.000 emplois. Environ 10.000 d’entre eux ont été transférés à Thales dans le cadre de la cession des branches satellites et systèmes de transport d'Alcatel, si bien que l’effectif actuel atteint 79.000 salariés. L’objectif fixé par la direction était de réaliser 70% de ces départs d’ici à la fin 2008. Selon nos informations, ce plan devrait donc être très largement alourdi.

Ces réductions d'effectifs interviendront après un quatrième trimestre qualifié de « difficile » par le groupe qui a dû lancer, le 23 janvier, un avertissement sur ses résultats. Ces derniers, qui seront présentés le 9 février prochain, devraient montrer une baisse du chiffre d'affaires pro forma à 18,3 milliards d'euros contre 18,6 milliards d'euros un an plus tôt, avec une marge d'exploitation en retrait à 1,04 milliard d'euros contre 1,41 milliard, sur le même trimestre de l'année précédente. A l'occasion de cet avertissement, Alcatel-Lucent s'était dit "confiant" dans sa capacité "à renouer avec la croissance en 2007" avec un taux "au moins égal à celui du marché, autour de 5%". A cette fin, le groupe avait annoncé pour cette année un plan additionnel de 200 millions d'euros de réduction de coûts, qui s'ajoute aux 400 millions initialement prévus. Des mesures devraient être dévoilées lors des Comités d'entreprise prévus les 13 et 14 février prochains.