CPE : réactions de l'opposition
LEMONDE.FR | 13.03.06 | 10h07 • Mis à jour le 13.03.06 | 12h07
Le retrait du CPE revient également dans les réactions des ténors de l'opposition. Laurent Fabius souhaite que le texte instaurant le CPE ne soit pas promulgué afin de permettre l'ouverture d'une concertation avec les syndicats et les organisations étudiantes. L'ancien premier ministre socialiste a estimé, au micro d'Europe 1, que l'intervention de Dominique de Villepin, n'avait pas "changé la donne" mais allait au contraire "plutôt mettre de l'huile sur le feu".
Jack Lang, suggère, lui, la dissolution de l'Assemblée nationale, en affirmant que l'actuelle majorité est "quasiment morte". Invité à commenter l'intervention de M. de Villepin, le député socialiste du Pas-de-Calais a affirmé sur RTL que désormais "la confiance est brisée" entre les Français et le gouvernement. "Hier soir, M. de Villepin portait beau, mais sonnait faux", a-t-il dit.
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, constate que Dominique de Villepin "confond autorité et entêtement", ajoutant que le premier ministre "installe l'épreuve de force" sur le CPE. Le premier ministre "ouvre un conflit". Pour lui, "ceux qui manifestent ne comptent pas", a constaté François Hollande sur Canal+, en doutant qu'une telle attitude soit "de nature à calmer les esprits" des opposants au contrat première embauche (CPE).
La demande de retrait du CPE"était la condition d'un vrai dialogue social restauré. Elle n'a pas été prise en considération", selon le porte-parole du PS, Julien Dray. Dominique de Villepin "persévère dans l'erreur et prend la responsabilité de créer des tensions nouvelles dans le pays", a ajouté le responsable socialiste.
"Plutôt que de tenter de gagner du temps, le premier ministre ferait mieux de retirer, purement et simplement, le CPE", a estimé Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF. Pour la responsable communiste, M. de Villepin "découvre tardivement les vertus de la négociation, mais il est trop tard, la mobilisation a ébranlé ce gouvernement".
La LCR, par la voix d'Olivier Besancenot, a accusé Dominique de Villepin de pratiquer "avec provocation la méthode Coué", en appelant "au dialogue social après avoir fait voter la loi par le biais du 49.3". Le CPE "n'est pas amendable", réaffirme M. Besancenot, déplorant que "le gouvernement refuse d'entendre les centaines de milliers de jeunes qui sont mobilisés" pour son retrait. Cette surdité va lui valoir une mobilisation qui "va s'amplifier encore", prédit le parti d'extrême gauche, évoquant les journées d'action prévues mardi, jeudi et samedi.
Yann Wehrling, secrétaire national des Verts, a jugé que le premier ministre "s'entête à imposer un projet dont personne ne veut, en dehors du Medef et de l'ultralibéralisme".
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