Derrière Sarkozy, les élus UMP en rangs resserrés
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L'UMP s'affiche en groupe de députés godillots, avec pour illustration, le député de la 3eme de Savoie, michel bouvard qui dit: "Nos observations ont été entendues" .
"Nos observations ont été entendues" pour la privatisation de GDF est ridicule. Soit on est pour, on vote OUI et on privatise, soit on est contre et on vote NON."Nos observations ont été entendues", est une expression langue de bois (xylolangage) qui se traduit en français par :
"je suis contre, mais je n'ose pas en prendre la responsabilité dans mon vote contre les instructions de l'UMP car je suis un député godillot comme les autres et je ne veux pas l'assumer ouvertement face aux electeurs"
Pour le vote dans la 3eme, souvenons-nous en 2007
Derrière Sarkozy, les élus UMP en rangs resserrés
La journée parlementaire est l'occasion d'afficher une «unité» retrouvée.
Un pour tous, tous pour un. Réunis aujourd'hui à Paris dans le
cadre de leur journée parlementaire, les députés et sénateurs UMP
veulent refaire leur
«unité». Alors qu'en juin, la présentation du projet de
privatisation de Gaz de France avait alimenté une véritable bronca
à droite, le texte gouvernemental devrait être approuvé demain en
vote solennel par une très large majorité UMP. Après trois mois
d'activisme forcené pour rabibocher un groupe parti en capilotade
sur fond d'échec du CPE et d'affaire Clearstream, Bernard Accoyer,
le patron des députés UMP, respire :
«On sort de cette épreuve par le haut .
On a évité le blocage. Les textes qui restent à discuter d'ici
la fin de la législature sont consensuels.» Même le projet de
budget 2007 ne suscite guère de polémique :
«Nos observations ont été entendues, se félicite Michel
Bouvard (Savoie).
Ça améliore le moral des troupes.» Pour les élus, plus
question d'aborder des sujets qui fâchent: appelée à s'exprimer sur
l'interdiction de fumer dans les lieux publics, une majorité du
groupe s'est dit d'accord pour agir par décret.
Sur les bancs de la droite,
«responsabilité» et
«discipline» sont devenus les maîtres mots. Pléthorique (363
députés sur 577), le groupe sait avoir tout à craindre des
prochaines élections.
«En 2007, ce sera plus difficile qu'en 2002, résume Michel
Raison (Haute-Saône).
Ce sera plus facile si on gagne la présidentielle.» Une
opinion partagée par Yves Bur (Bas-Rhin) :
«On a tous en mémoire la débandade de 1997. (...) Nous sommes
convaincus que seule une victoire à la présidentielle limitera
l'effet balancier. Et nous sommes nombreux à estimer que seul
Sarkozy peut l'emporter.»
Du coup, personne ne trouve à redire à la stratégie du patron de
l'UMP. Sa mise en cause de la justice, accusée d'être trop laxiste
face à la délinquance, a trouvé un réel écho auprès des élus.
«Trois semaines avant la déclaration de Nicolas Sarkozy, j'avais
invité dans ma petite ville de Lingolsheim le juge pour enfants et
le procureur , raconte Yves Bur.
On venait d'arrêter un adolescent de 17 ans qui avait déjà été
interpellé 150 fois. En circonscription, si je veux faire un tabac,
j'attaque la justice !»
Les élans atlantistes de Sarkozy à Washington ont à peine ému,
même si certains gaullistes concèdent des
«interrogations». Et si la volonté affichée de réformer les
régimes spéciaux de retraites divise, les élus UMP évacuent le
sujet d'un contestable :
«Même l'opposition est d'accord.» Entre Sarkozy et le groupe,
tout semble aller pour le mieux. Comme pour sceller cette lune de
miel, les parlementaires devraient être invités à apporter leur
contribution au projet législatif de l'UMP d'ici le 16
novembre.
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