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unité monétaire, c'est à dire partage d'un des instruments clé de la souveraineté sans convergence politique, économique, fiscale - pire avec concurrence économique et fiscale, ça ne pourra pas tenir très longtemps

Grèce : la presse allemande évoque une victoire à la Pyrrhus pour Merkel

http://www.lesechos.fr/info/comm/afp_00240679.htm?xtor=EPR-1088-[communication]-20100326

La presse allemande accordait vendredi "une victoire amère" à la chancelière Angela Merkel pour avoir réussi à dicter ses conditions dans l'adoption du plan d'aide européen à la Grèce au risque de "trahir l'idée européenne" et d'altérer l'image de l'Allemagne à l'étranger.
"Angela Merkel triomphe, l'Eurogroupe a adopté un plan d'aide financière à la Grèce à ses conditions. Mais le prix à payer est élevé: 'Miss Europe' est devenue pour les partenaires de l'UE 'Madame Non'" et cela "risque d'altérer massivement l'image" de l'Allemagne en Europe, estime le magazine Der Spiegel dans son édition en ligne.
Mme Merkel qui s'était montrée "par le passé toujours prête à un compromis", "est restée cette fois campée sur sa position", présentant ainsi un "nouveau côté" à ses partenaires à Bruxelles, constate le magazine.
"La chancelière de fer a peut-être remporté la victoire, mais pour ce faire il y a eu beaucoup de casse", écrit le quotidien économique Handelsblatt, estimant qu'"après la bataille autour de la Grèce, il n'y pratiquement plus d'espoir de trouver un nouveau consensus" au sein de l'Union Européenne (UE).
"Victoire amère de la chancelière" pour le Handelsblatt et "Diktat de Merkel" pour le Financial Times Deutschland (FTD), les deux grands quotidiens économiques comparant la responsable conservatrice à l'ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher, alias la "Dame de Fer".
"Le compromis fait sortir le patient grec de la réanimation pour le moment. Mais du coup inévitablement un autre se retrouve en réanimation: l'union monétaire en tant que telle", selon le FTD.
En faisant appel au FMI pour cofinancer avec la zone euro un plan d'aide à la Grèce adopté jeudi soir par les dirigeants de l'UE, la chancelière "trahit l'idée européenne" et donne une "image lamentable" de son pays, critique aussi le quotidien Frankfurter Rundschau.