Revue de presse - Savoie

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L'Otan appelée à renforcer sa mission afghane

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Il n’y a rien de pire que les leçons de l’Histoire, lorsqu’elle est mal comprise et mal interprétée
(Paul Valéry _ https://ps73presse.blog4ever.com/blog/lirarticle-12917-182490.html)

L'afghanistan n'a jamais été "pacifié" par un empire exterieur aussi puissant qu'il soit: les anglais au 19eme siècle ont subi une de leur rares défaites, l'URSS au 20ème plus récemment on s'en souvient.
Toujours dans les lçons de l'histoire, une troupe étrangère qui s'installe, n'est jamais perçue comme une troupe de libération; l'irak est l'exemple le plus récent. Le Japon et l'allemagne en 1945 ne sont pas des contre-exemples, ce sont bien des troupes d'occupation au départ.

Au delà de ces constats démontrant qu'on ne peut pas "pacifier" l'afghanistan, doit-on le faire ? au nom de quoi ? que fait l'OTAN là-bas 5 ans après le renversement des Talibans ?

Nous devons PARTIR de ce pays qui s'Irakise à vitesse grand V, plus on attend, plus le départ sera difficile et la situation grave après notre départ: la date idéale de notre départ est 2002. 2006, c'est déjà trop tard - autant s'en rapprocher le plus possible - plus nous restons, plus nous renforçons les Talibans.

L'Otan appelée à renforcer sa mission afghane

http://www.lefigaro.fr/international/20061128.FIG000000161_l_otan_appelee_a_renforcer_sa_mission_afghane.html

Les chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance se réunissent en sommet à Riga, en Lettonie.

Un sommet de l'Otan s'ouvre ce soir à Riga, en Lettonie, en présence des chefs d'État et de gouvernement des 26 pays membres de l'Alliance, dont George W. Bush et Jacques Chirac. La mission alliée en Afghanistan (Isaf) sera au coeur des discussions. Le président américain devrait demander aux alliés européens de renforcer leur présence dans le Sud afghan, où les troupes de l'Otan sont sous le feu des talibans. 
 
RISQUÉE et coûteuse, la mission de l'Otan en Afghanistan sera au coeur des discussions entre les chefs d'État et de gouvernement alliés, ce soir et demain à Riga. Les responsables de l'Alliance s'interrogent sur les suites militaires et politiques à donner à l'Isaf, une opération ambitieuse où sont engagés 32 000 soldats. Depuis le mois de janvier, les combats avec les talibans et les attentats suicides dans le sud du pays ont fait 140 morts dans les rangs alliés. Hier, deux soldats canadiens sont morts lors d'un attentat suicide dans la région de Kandahar.

La situation sur le terrain est si critique qu'elle devrait occulter les grands débats sur l'avenir de l'Otan, en quête perpétuelle de reconversion depuis la fin de la guerre froide. En 57 ans d'existence, jamais l'Alliance ne s'était aventurée dans une mission si périlleuse, si loin de l'Europe. Malgré d'importants moyens engagés depuis trois ans pour stabiliser le pays, le résultat n'est pas au rendez-vous et certains alliés redoutent de s'être embarqués dans un bourbier à l'irakienne. 

Partage du fardeau

À court terme, la priorité de l'Otan consiste à gagner la bataille de Kandahar (voir ci-dessous), en matant l'insurrection de talibans du Hemland à l'Oruzgan. « La crédibilité de l'Alliance est en jeu », rappelle un responsable de l'organisation militaire. Soucieux de remporter la victoire militaire au plus vite, le général James Jones, chef militaire de l'Alliance, réclame 2 500 hommes supplémentaires dans le sud. Le sommet de Riga devrait permettre de combler, en partie, ces besoins. La Pologne a promis 1 000 hommes pour le mois de janvier alors que la Roumanie devrait dépêcher quelque 300 soldats à Kandahar.

Pour le reste, les alliés seront priés par le président George W. Bush et le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, de faire preuve de flexibilité dans l'emploi de leurs troupes sur le terrain. Ces appels à l'aide s'adressent à la France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie qui disposent de troupes dans le nord et l'ouest de l'Afghanistan, deux régions assez calmes, mais refusent de les déplacer dans le sud. La France qui a déployé 1 000 hommes dans la région de Kaboul, n'a pas l'intention de bouger. « L'Isaf n'a pas été conçue pour mener des combats, indique-t-on côté français. Nos hommes ne sont pas formés à cela. » Soumise à un mandat très strict de son Parlement, l'Allemagne refuse de se joindre aux combats dans le sud. Au nom de la solidarité transatlantique, les Canadiens, Néerlandais et Britanniques, qui risquent la vie de leurs soldats à Kandahar, réclament un juste partage du fardeau. Pour l'instant, leurs appels à l'aide n'ont guère été entendus par la Vieille Europe. « Il ne peut pas s'agir d'une mission purement militaire. Nous devons aussi nous battre pour conquérir le coeur des gens », a plaidé la chancelière allemande, Angela Merkel, alors que les Afghans subissent des pertes civiles par milliers sans voir leur sort s'améliorer. L'insécurité empêche toute reconstruction du pays. La culture de l'opium a augmenté de 50 %. Et les talibans ont refait surface dans le sud.

Devant ce bilan peu flatteur, les alliés s'interrogent sur le sens de leur mission de « stabilisation » et la durée de leur engagement. « Quel est le but des Américains ? Tuer tous les talibans ? Transformer l'Afghanistan en un grand pays démocratique, sans violence ni corruption ? », demande ironique, un diplomate européen. « Nous devons rester engagés aussi longtemps que cela prendra pour notre propre sécurité et pas seulement pour le bien du peuple afghan », a affirmé Tony Blair, la semaine dernière, à Kaboul. « Nous sommes là-bas pour très longtemps », préviennent les diplomates américains à l'Otan. Les plus optimistes tablent sur 5 ans, les plus pessimistes sur 30 ans




28/11/2006
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