L'Union européenne perd patience face à l'excédent commercial chinois
Commentaires
bêtise ou naiveté ? on hésite.L'excedent commercial de la chine est en premier lieu le résultat des délocalisations des entreprises occidentales, donc de la décision de décideurs occidentaux pour augmenter leur rentabilité.
Quand on achète "européen" une marque occidentale "made in china", on contribue en fait au déficit commercial.
Les chinois sont en position de force: les occidentaux viennent leur demander de fabriquer à bas cout, sommes-nous en position de leur demander d'abandonner le pouvoir dans les secteurs clés comme les telecom et les banques,ou tout autre secteur à forte valeur ajoutée ?
Bien sur que non - tout negociateur à peine expérimenté le sait : on n'a rien à leur offrir puisqu'on transfert les technologies pour l'interet de nos actionnaires (pas pour les aider) et on n'a donc aucun moyen de pression sur eux.
Dans le système actuel du commerce mondial, il s'agit donc de gesticulation diplomatique sans effet. Trois causes à cette course suicidaire:
- le commerce basé purement sur le prix de revient - sans tenir compte d'aucun autre cout ou aucune autre norme (ecologique, sociale principalement)
- les stratégies financières de rentabilté pour les actionnaires dans les entreprises au lieu de penser competence et investissements pour le long terme,
- la course du consommateur au prix le plus bas, causant ainsi son propre licenciement
CQFD
L'Union européenne perd patience face à l'excédent commercial chinois
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3404,36-922316@51-666777,0.htmlInacceptable" et "pas durable" : Peter Mandelson devait mettre en garde, mardi 12 juin à Bruxelles, le ministre chinois du commerce, Bo Xilai, contre le déséquilibre croissant des échanges commerciaux entre les Vingt-Sept et son pays. Tout en menaçant de durcir le ton au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le commissaire européen au commerce exige des autorités chinoises qu'elles suppriment les discriminations imposées aux entreprises européennes.
A ce rythme, le déficit avec la quatrième puissance économique mondiale devrait atteindre 170 milliards d'euros en 2007, après 128 milliards en 2006. Soit un bond de plus de plus de 30 % en un an. Toutes régions du monde confondues, l'excédent commercial chinois a progressé de près de 73 % en glissement annuel en mai, selon des données publiées lundi : il pourrait se situer au niveau record de 300 milliards de dollars (225 milliards d'euros) d'ici à la fin de l'année.
Face à cette explosion, les relations se trouvent à "un croisement", estime M. Mandelson. Jusqu'ici, le commissaire a toujours plaidé pour le dialogue et la coopération avec une puissance émergente devenue, en l'espace d'une décennie, le premier fournisseur de l'Union. Voici deux ans, il s'était battu pour trouver une solution négociée afin de contingenter les exportations chinoises de produits textiles dans les dix catégories les plus exposées à la concurrence mondiale (pulls, soutiens-gorges, pantalons, etc.). Un accord qui arrive à terme à la fin de l'année.
LE PROTECTIONNISME DE PÉKIN
Cette politique conciliante aurait montré ses limites, à en croire les experts commerciaux bruxellois. D'après eux, les différentes mesures prises à Pékin pour calmer les exportations, et éviter la surchauffe d'une économie en hausse de plus de 11 % au premier trimestre, "n'ont pas beaucoup d'effets". Désormais, le commissaire demande donc avec plus d'insistance à Pékin "d'agir en conformité avec les engagements pris lors de son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce", en 2001.
Mardi, M. Mandelson devait ainsi exiger de nouveaux progrès sur la question du respect de la propriété intellectuelle. Après la plainte déposée à l'automne 2006 par les Etats-Unis, l'Union se réserve à ce sujet la possibilité d'engager sa propre procédure au sein de l'OMC. Selon de récentes estimations, 80 % des produits contrefaits saisis aux frontières de l'Union ont été fabriqués en Chine.
Sur place, les industriels ont toujours le plus grand mal à faire respecter leurs droits, ou à toucher les royalties négociées sur les transferts de technologie. "Des efforts sont perceptibles, mais les améliorations sont lentes", déplore un haut fonctionnaire : "Les autorités centrales ne parviennent pas à faire appliquer la législation sur l'ensemble du territoire, et nous expliquent qu'elles ne pilotent pas une économie administrée !"
Les Vingt-Sept s'en prennent aussi au protectionnisme des autorités chinoises, qui entravent les projets des exportateurs et investisseurs européens. Dans le domaine des télécommunications, ils regrettent que seules six licences, sur les quelque 20 000 attribuées depuis 2001, l'aient été à des opérateurs étrangers. Dans la banque, les autorités chinoises continuent, selon Bruxelles, de limiter les participations étrangères entre 20 % et 25 % du capital d'un établissement.
"Tout est fait pour protéger l'activité domestique, en ignorant parfois les règles du marché", se plaint un expert, en mettant en avant le cas de l'acier. Les Européens s'inquiètent de la progression exponentielle de la production chinoise dans ce secteur en surcapacités, et craignent l'exportation des surplus à des prix de dumping. "La Chine doit prendre conscience que ces évolutions sont mauvaises pour son propre développement", observe M. Mandelson : faute de progrès, le déséquilibre actuel "ne fera que renforcer les inquiétudes à son égard".
A découvrir aussi
- L'industrie de défense anglaise bientot sous controle américain ?
- Wal-Mart, un symptôme américain,
- Le Yuan pourrait-t-il contester la suprématie du dollar ?
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 81 autres membres