Revue de presse - Savoie

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La croissance américaine a ralenti brutalement en fin d'année

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Le dynamisme économique américain repose en partie sur plusieurs pilliers: credit gratuit et deficit enorme (700 milliards de dollars), dollar sous evalué (que la BCE laisse faire). On peut ajouter la relance de l'economie par Bush avec un deficit budgetaire pour ses elections présidentielles.
Tout a une fin: avec des taux bas, suivi de la fin de la vie à crédit (1% de taux passe à 4.25%) donne ce resultat.

Il faut voir les facteurs de succès américains dans leur ensemble avant de les copier aveuglément
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Mauvaise suprise pour les économistes : l'activité américaine n'a progressé que de 1,1% au quatrième trimestre, son plus faible taux de croissance depuis 2002. Principaux responsables : le ralentissement de la demande interne et l'accélération des importations.


Personne ne s'attendait à un coup de frein aussi brutal. Au quatrième trimestre, la croissance américaine n'a été que de 1,1% en rythme annuel, après 4,1% au troisième trimestre, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce américain. Jamais depuis trois ans, la première économie du monde n'avait connu un taux de croissance annualisé aussi faible. Depuis dix trimestres, elle s'était même plutôt habituée à des taux supérieurs à 3%. Sur l'ensemble de l'année 2005, la croissance américaine s'affiche à 3,5% contre 4,2% en 2004. 

Deux moteurs ont connu simultanément une baisse de régime au dernier trimestre, à commencer par le plus puissant d'entre eux : la consommation. Les dépenses des ménages ont progressé de seulement 1,1% d'octobre à décembre, après plus de 4% au troisième trimestre et 3,5% sur la première moitié de l'année. Ces dépenses n'avaient pas connu une aussi faible progression depuis le deuxième trimestre 2001. Les ventes d'automobiles se sont effondrées, entraînant la plus forte contraction des achats de biens durables depuis 1987. "A priori, les ouragans ont joué un grand rôle dans la faiblesse de la statistique. Les dépenses de consommation ont été exécrables en octobre et novembre" estime un économiste de banque américain.

Les Américains ont aussi calmé leur appétit en matière d'investissements immobiliers. Leur progression s'est ralentie à 3,5% après plus de 7% au troisième trimestre, près de 11% au deuxième. Plus surprenant, l'investissement des entreprises a ralenti par rapport au trimestre précédent, progressant de seulement 2,8%, contre +8,5% au troisième trimestre. Dans le même temps, l'Etat fédéral a réduit a réduit ses dépenses de 7%, la plus forte baisse depuis 2000.

Enfin, le commerce extérieur souffle de plus en plus en vent contraire. Au quatrième trimestre, les Etats-Unis ont acheté encore et toujours plus à l'étranger, avec un bon de plus de 9% de leurs importations. Résultat : le déficit commercial s'est creusé à 650 milliards de dollars et a ôté plus d'un point de croissance sur le trimestre.  

Les économistes ne s'inquiètent pas pour autant, et pensent que ce petit trou d'air n'est que passager. L'activité américaine reste forte. « Le marché du travail apparaît solide, la progression des effectifs reste forte et les rémunérations ont récemment accéléré » estime Jean-Marc Lucas, économiste chez BNP Paribas. Tous estiment que les derniers indices d'activités sur la production et les investissements sont élevés, tout comme la confiance des agents économiques. Et que l'économie américain est déjà en train de rappuyer sur l'accélérateur.   
LExpansion.com


30/01/2006
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