Revue de presse - Savoie

COMMENTAIRES

Voici ce que la privatisation partielle d'EDF - et donc son ralliement complet à la logique du marché - amène.

L'objectif premier d'EDF et de son conseil d'administration n'est plus de rendre le meilleur service aux usagers en France, mais de croitre le plus vite et de faire le plus de profits possible.

Ces deux objectifs sont-ils compatibles dans une même entreprise ?
ou est-ce que la France ne va pas passer à la moulinette mondiale de réduction du service, d'augmentation des prix comme cela est arrivé partout dans le monde - pour offrir la rentabilité necessaire au marché et à la croissance internationale ?

On peut le craindre puisque la direction d'EDF a déjà indiqué que la rentabilité en France n'était pas au niveau du reste de ses filiales.

Usagés, préparez vous pour le futur: de la même façon que le marché français a permis à le générale des eaux et la lyonnaise des eaux de conquérir le monde en engrangeant les profits en France, EDF va faire la même chose.

On peut arguer du fait que c'est pour le bénéfice du pays, de ses exportations et de sa croissance. Mais pourquoi cela doit-il se faire sur le dos des usagers ?
Au moins, pour le moment du moins, 80% des bénéfices d'EDF reviennent à l'état - pour combien de temps encore ?

Laos - EDF sur la piste Ho Chi Minh

http://www.lepoint.fr/economie/document.html?did=186171

C'est une vallée perdue des hauts plateaux du Laos. Une demi-douzaine de pirogues descendent une rivière dans un décor de jungle montagneuse. Impossible de ne pas penser au film « Apocalypse Now ». D'autant que la piste Ho Chi Minh passait par ici. Mais, alors que l'on s'attend à voir surgir le colonel Kurtz et ses guérilleros, c'est un chantier de barrage qui apparaît. Il s'agit même du plus gros chantier d'EDF dans le monde ! Edifié sur la Nam Theun, un affluent du Mékong, le barrage va créer un lac de 450 kilomètres carrés. Un canal et un tunnel détourneront ensuite l'eau du lac vers une autre vallée, plus profonde, afin de profiter du dénivelé. Au plus fort de la saison des pluies, 300 mètres cubes par seconde dévaleront le tunnel avant de tomber dans un puits profond de 220 mètres. Des turbines en tireront 1 070 mégawatts. Le barrage sera prêt en 2009, mais EDF, principal investisseur du projet, a déjà atteint un de ses objectifs : trouver un terrain d'exercice pour ses ingénieurs hydrauliciens, en mal de chantiers exaltants.