La dérégulation fait exploser les prix de l'électricité
COMMENTAIRES
- l'objectif d'une entreprise privée est d'apporter le meilleur retour
possible pour les actionnaires, seules la naiveté et/ou la malhonnêté
peuvent amener à s'etonner de voir le prix de l'electricité augmenter
avec la libéralisation de ce type de marché
- C'est un nouvelle demonstration qu'un service public d'état à la
française (avec pour objectif de donner l'electricité pour tous la
moins chère possible), ne donne pas du tout le meme résultat qu'une
entreprise quotée sur un marché d'interêt général. Une SEIG n'est pas
et ne sera jamais la même chose qu'un service public. Servir le public
ou servir les actionnaires ne sont pas les mêmes priorités.
- comme GDF, EDF a maintenant comme objectif d'augmenter ses profits -
le service n'en sera pas amélioré, mais comme le montre TOUS les pays
du monde, la facture va augmenter
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http://www.lexpansion.com/html/4/4175.143482.0.html
La dérégulation fait exploser les prix de l'électricité
En
un an, la facture d'électricité des entreprises sur le marché dérégulé
a fait un bond de 48%, ce qui la place au 5ème rang des pays les plus
chers. Pour les particuliers, le marché s'ouvrira à la concurrence le
1er juillet 2007.
Pour les entreprises françaises qui ont voulu
profiter de l'ouverture totale du marché de l'électrcité à la
concurrence, la facture a été salée. Entre avril 2005 et avril 2006, le
prix du kilowatt a bondi de 48%, une hausse record parmi les 14 pays
industrialisés scrutés par l'étude annuelle de l'observatoire
International des coûts énergétiques, N.U.S Consulting. Sur cinq ans,
la hausse des prix sur ce marché a même atteint 75%!
Au 1er avril 2006, une entreprise qui a opté pour un autre fournisseur
qu'EDF paye son kilowatt 0,087 euro, ce qui place la France au 5ème rang des pays les plus chers, derrière le Danemark, l'Italie, le Royaume Uni et les Pays-Bas. En revanche, au 1er
avril 2006, le kilowatt ne coûtait que 0,0522 euro sur le marché
régulé, où les tarifs sont fixés par l'Etat. Comment expliquer cette
différence de prix de 66%? Selon la Commission de Régulation de
l'énergie, la coexistence de deux marchés aux tarifs trop différents
est un obstacle au développement d'un marché concurrentiel. De fait,
peu de clients ont changé de fournisseur. N.U.S Consulting constate que
le marché s'illustre par un manque de protection du client :"Régulièrement, les clients arrivant en fin de contrat se voient proposer des tarifs augmentés de 40 à 70%".
Et les choses ne vont pas s'arranger d'après l'étude, qui ne prévoit
pas de baisse significative des prix sur le marché dérégulé, et une
légère augmentation des prix sur le marché régulé d'ici la fin de
l'année.
Reste que dans tous les pays industrialisés étudiés,
la libéralisation du marché de l'électricité a abouti à de fortes
hausses des prix. Entre 2001 et 2006, les prix de l'électricité pour
les entreprises ont connu partout des hausses à deux chiffres,
exception faite du Canada et de l'Australie. Sur cinq ans, la palme
revient au Danemark où les prix ont quasiment doublé (+91,5%) pour
aboutir au kilowatt le plus cher d'Europe (0,11 euro). Au Royaume-Uni,
la hausse a été de 80,7%, en Suède de 77%.
D'après l'étude, les
hausses s'expliquent par les augmentations des prix du pétrole et du
gaz, et par de nouvelles taxes environnementales sur les prix de
l'électricité. Une explication peu valable pour la France, où 80% de la
production est d'origine nucléaire. « La grogne croissante des
entreprises est compréhensible puisque de telles augmentations des prix
de l'électrcité sont injustifiables et impactent gravement leurs
comptes. De plus on peut se demander quel est l'avantage pour notre
pays d'investir dans des centrales nucléaires si le prix de notre
électrcité reste lié à l'évolution des prix du pétrole » remarque Jacques Claudel, directeur général de N.U.S Consulting.
Les particuliers peuvent légitimement s'interroger. Pour eux, l'ouverture à la concurrence sera totale le 1er
juillet 2007, alors que les prix industriels et domestiques pratiqués
par EDF sont aujourd'hui parmi les plus faibles de l'Union européenne.
Pierre Gadonneix, le président d'EDF, a déjà prévenu que les prix dans
un contexte concurrentiel ne pourraient pas être les mêmes qu'en
période de monopole. Les syndicats de l'énergie demandent une
évaluation avant le 1er juillet 2007, mais rien n'est prévu pour
l'heure. Ingrid Vergara
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