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La dissociation entre distribution et production d'énergie oppose les Européens

COMMENTAIRE

toujours la même histoire, la commission continue son travail de sape pour casser les services publics de l'energie - heureusement, les 2 gands pays ne sont pas d'accod, on a une petite chance

QUESTION: avec une telle politique européenne, êtes vous près à laisser la politique européenne se décider à la majorité - l'autorisant ainsi à imposer le demantelement d'EDF même si le gouvernement français s'y oppose ?

Au lieu d'imposer les moyens: privatisation, si la commission imposait la fin: prix, qualité de service - on verrait que le service public EDF a les meilleures performances parmi tous les gands pays du monde.

Le but pour la commission n'est donc pas le resultat pour le consommateur, mais bien l'application de son dogme de liberalisation du marché

La dissociation entre distribution et production d'énergie oppose les Européens

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-852991@51-853716,0.html

La Commission européenne met la dernière main au train de mesures qu'elle doit présenter mercredi 10 janvier afin de muscler la politique énergétique de l'Union. Mais les ultimes arbitrages sont houleux. Les principaux éléments de ce "paquet" très attendu divisent les commissaires. Parmi les sujets de friction qui devaient faire l'objet de nouvelles discussions lundi 8 janvier à Bruxelles, figure la dissociation des activités de distribution et de production d'électricité ou de gaz.

Andris Piebalgs, le commissaire à l'énergie, a retenu deux options, afin de tenter de dégager un consensus : la séparation capitalistique selon laquelle une entreprise ne pourra détenir les deux types d'activité, ou une formule plus souple qui permettrait à un opérateur historique de rester propriétaire de ses infrastructures, mais en en confiant le pilotage à un gestionnaire indépendant.

Certains commissaires, à l'instar de Neelie Kroes, chargé de la concurrence, considèrent que la dissociation pure et simple constitue le meilleur moyen d'améliorer le fonctionnement du marché intérieur de l'énergie, au moment où la Commission s'apprête à en souligner de nouveau les graves "dysfonctionnement". Cette dissociation permettrait, selon eux, de relancer les investissements dans le secteur, tout en facilitant la vie des nouveaux entrants face aux anciens monopoles.

D'autres membres de la Commission estiment au contraire, à l'instar du Français Jacques Barrot (transports), qu'une telle mesure reviendrait à démanteler les grands groupes européens, comme E.ON et RWE, en Allemagne, ou EDF et GDF en France. Une perspective contre laquelle plusieurs capitales, dont Paris et Berlin, se disent prêtes à lutter. "La dissociation ne peut faire office de solution miracle, elle risque d'affaiblir les sociétés européennes face à leurs fournisseurs", dit un diplomate.

Les avis divergent aussi en matière de régulation. M. Piebalgs envisage cette fois trois options : renforcer la coopération entre les autorités nationales, donner des pouvoirs de décision contraignants au Groupement européen des régulateurs, ou créer un régulateur central européen. "Ce débat est lié à la question de la dissociation dans la mesure où l'on pourrait se passer de démanteler les principaux groupes européens, si une régulation forte existait au niveau européen", dit un expert.

Plusieurs Etats membres, dont l'Allemagne, qui assure ce semestre la présidence de l'Union, s'opposent néanmoins à tout transfert important de compétence. Aux yeux des eurocrates, les régulateurs nationaux sont souvent trop faibles. Améliorer leur rôle devrait contribuer à décloisonner un marché européen jugé trop fragmentaire, tandis que la Commission va préconiser mercredi d'augmenter les capacités d'interconnexion entre les différents Etats membres.

DIVERSIFICATION

Enfin, les commissaires divergent sur les principaux objectifs à poursuivre par les vingt-sept Etats membres pour diversifier leurs sources d'énergie. Le seuil de 20 % d'énergie renouvelable préconisé d'ici à 2020 par M. Piebalgs ne fait pas l'unanimité. Ni l'idée d'atteindre sur la même période 10 % de biocarburants dans la consommation des véhicules européens.

Par ailleurs, alors que la Commission s'apprête à plaider prudemment la cause du nucléaire, certains regrettent l'abandon de tout objectif contraignant en ce qui concerne les énergies à faible teneur en carbone. En revanche, un compromis semble se dégager sur la volonté de réduire de 30 % d'ici à 2020 les émissions de gaz à effet de serre des pays développés dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.

Philippe Ricard



10/01/2007
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