Revue de presse - Savoie

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La Grèce seule sous le diktat des marchés

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L'europe politique n'existe pas. Sans politique, pas de monnaie résistante aux périodes difficiles; Il y a plusieurs groupes de pays divergents : les pro USA, les pro europe puissance, les neutres. L'allemagne l'a compris et joue de + en + perso ; elle a raison puisque l'europe politique n'existe pas. Notre classe politique croit encore (ou fait croire qu'elle croit) à l'europe politique - les médias suivent betement.
En fait, l'union européenne est arrivée au bout de sa logique de zone économique de libre échange. Les pays sont concurrents, l'Irlande a fait du dumping fiscal, l'Angleterre est un paradis fiscal. Fin de l'aventure de l'Europe dans sa structure actuelle.
Mettre la monnaie unique, ou une pseudo ministre des affaires etrangère (Ashton) c'est mettre la charrue avant les boeufs , ça se passe mal economiquement et c'est inefficace diplomatiquement.

La première victime économique est la Grèce sur laquelle les banques font beaucoup d'argent en augmentant les taux d'intérêt comme si l'euro n'existait pas, d'autres économies affaiblies suivront. L'euro est un tigre de papier qui ne protège pas contre le gros temps - on revient à la zone Mark sous un autre nom. Les pays de la zone euro ne sont pas tous capables de suivre la discipline économique allemande, et sans ajustement de change, ils vont s'affaiblir économiquement.

L'Europe pourrait se refonder sur un noyau dur à visée politique prioritairement - donc sans les pays qui ne le veulent pas (Angleterre, Irlande, Danemark, Europe de l'est), adopter la politique économique de l'allemagne qui est la seule vraie puissance - donc sans les nombreux pays qui ne veulent ou ne peuvent pas suivre cette discipline.
PLus realistement, l'Europe sera les balkans (impuissants) du nouveau monde multipolaire avec le podium Chine / USA / Inde, avec un seul pays qui comptera vraiment: l'Allemagne suivie par ses alliés qui essayent de s'y raccrocher en se prétendant indépendant (Russie et France).

La Grèce seule sous le diktat des marchés



http://www.marianne2.fr/hervenathan/La-Grece-seule-sous-le-diktat-des-marches_a10.html?com#com_863738

A plus de 6% par an, la Grèce emprunte désormais au même prix qu'avant son entrée dans la monnaie unique. Les "marchés" se gavent, dans la plus grande indifférence de l'Union européenne.

L'éclatement de l'euro, c'est le scénario catastrophe que ne veulent absolument pas voir les responsables de la Banque centrale européenne. Il est pourtant en train de se dérouler sous nos yeux, avec un terrain d'expérimentation : la Grèce. Depuis que les agences de notation ont « dégradé » la note de la Grèce (ce qui signifie : « si vous achetez des emprunts hellènes, vous prenez un grand risque de ne jamais être remboursé »), Athènes emprunte à des taux d'intérêt de plus en plus élevés. Révélation ce matin dans Les Echos et le Financial Times  : le taux d'intérêt à 10 ans exigé par « les marchés »  atteint 6,179%, contre 3,18% pour le Bund allemand (emprunt fédéral).

Soit le même niveau que celui que devait servir le gouvernement grec avant l'entrée de la Grèce dans l'euro en l'an 200. On dira que c'est une « barre psychologique », mais le fait est là : la Grèce ne bénéficie plus de la « protection de l'euro » pour ce qui est du financement de son déficit (très important, il est vrai). En revanche les Grecs pâtissent de l'euro fort dans les échanges commerciaux, si l'on considère que la principale activité économique est le tourisme !  Alors que fait l'Europe ? Rien. La Commission renvoie vers le FMI et la BCE qui a su élargir ses conditions de prêts  à 1,5% par an aux banques privées jusqu'à accepter n'importe quel titre pourri en garantie, se retranche derrière le traité de Maastricht comme derrière une forteresse : pas question de prêter de l'argent à un Etat membre ! L'Europe veut que les Grecs payent leur gabegie, en payant les marchés rubis sur l'ongle. Et ceux-ci se gavent. Jean Quatremer trouve épatant que les « marchés » se ruent sur la dette grecque. Mais pour une raison simple : à ce prix là, ces emprunts rapportent de l'or aux fonds de pensions et autres spéculateurs mondialisés ! Et ce sont les fonctionnaires et les retraités qui paieront puisqu'ils verront leurs revenus baisser dans les mois et les années qui viennent, comme le promet leur gouvernement de gauche, sous l'exigence de la Commission et du Conseil européens. Ils n'y sont pour rien, maisaprès tout, pourquoi ne sont-ils pas tous banquiers?!


29/01/2010
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