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Le fondateur d'Axa, Claude Bébéar, juge que "la Chine a beaucoup d'ennuis devant elle"

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L'interêt de cet article est de pouvoir comprendre les opinions de Bebear et de l'institut Montaigne qu'il dirige, think tank français, groupe d'expert politico-economique auto-proclamé.

Un peu comme pour la Russie que l'élite occidentale juge "fermé" en terme d'économie, voilà un jugement curieux sur la Chine - jugée "nationaliste" et souhaitant "conquérir le monde"

L'occident est pourtant mal placé pour des leçons en terme de nationalisme et de conquête du monde; nos élites continuent à juger agressifs les anciens pays dominés quand ils s'émancipent politiquement et économiquement, ne suivent pas nos règles et nous rattrapent.

Il est ironique de voir le Japon cité en exemple, alors qu'il suffit de revenir 20 ans en arrière pour entendre un discours similaire sur l'envahissement économique par un Japon nationaliste et fermé.

Décidement, nos élites ont peu de mémoire, peu de recul, et leurs expertises ne valent que l'audience que leur donne les médias qu'elles possèdent.

Le fondateur d'Axa, Claude Bébéar, juge que "la Chine a beaucoup d'ennuis devant elle"

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-839877@51-628862,0.html

depte du franc-parler, Claude Bébéar, le président du conseil de surveillance de l'assureur Axa, considéré comme le "parrain" du capitalisme français, a une nouvelle fois fait la démonstration de sa liberté de parole, mercredi 29 novembre, au Japon.

Lors d'un colloque organisé à Tokyo par l'association Paris Europlace avec des chefs d'entreprises japonais et français, M. Bébéar s'est livré à une critique ouverte de la Chine.

"Je pense que la Chine a beaucoup d'ennuis devant elle : d'abord, ce n'est pas une démocratie, ensuite (...), les Chinois sont très nationalistes. Ils veulent que nous leur apportions des technologies mais après cela, je ne suis pas sûr qu'ils veuillent continuer à faire des affaires avec nous", a indiqué M. Bébéar, selon des propos rapportés par l'AFP.

Estimant qu'il n'était pas dans l'intention des Chinois de faire alliance avec des investisseurs étrangers, mais plutôt de "conquérir le monde", M. Bébéar a conclu son propos par un éloge du marché japonais sur lequel, a-t-il indiqué, "nous (Axa) sommes très heureux".

La déclaration du président du conseil de surveillance d'Axa est la première critique publique émanant d'un grand patron français à l'égard de la Chine, qui n'épargne ni son régime ni son économie. Aucun membre de la délégation de chefs d'entreprises invités à accompagner le voyage officiel de Jacques Chirac en Chine, du 25 au 28 octobre, ne s'était risqué, publiquement, à de tels propos, dans un pays soucieux de son image.

D'Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d'Areva, à Patrick Kron, le PDG d'Alstom, tous avaient souligné l'énorme potentiel du marché chinois et l'importance, pour les industriels français, d'y faire des affaires.

Chez Axa, toutefois, on minimise la portée des propos de M. Bébéar, en précisant qu'elle émane davantage du président de l'Institut Montaigne - un institut de réflexion - que du responsable d'Axa. Axa possède trois licences en Chine, pour distribuer des produits d'assurance vie, à Pékin, Shanghaï et Canton.




29/11/2006
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