Revue de presse - Savoie

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Le geste de Google met en lumière les dilemmes des groupes étrangers en Chine

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Ces affaires montrent que le capitalisme est parfaitement compatible avec les dictatures qui assurent la bonne santé économique (Le Chili de Pinochet était déjà un exemple à plus petite échelle). Ce n'est pas le capitalisme qui fera sortir la chine de son régime politique.
Ensuite, la taille du marché (20% de monde à moyen terme) permet à la Chine de dicter sa loi sur le monde entier (souvenons nous de copenhage). Les grands actionnaires occidentaux étant en majorité intéressés par la rentabilité - tant que celle-ci sera assurée, ils resteront en chine.
L'occident n'a pas de bras de levier pour peser sur la chine - meme Obama n'a rien obtenu quand il est allé voir son banquier à l'automne dernier.

C'est un sujet qui nous concerne tous, si vous n'aimez pas cette politique, n'achetez pas "made in china" et surtout MEME QUAND C'EST PLUS CHER AILLEURS

Le geste de Google met en lumière les dilemmes des groupes étrangers en Chine

Les groupes occidentaux débattent des difficultés dans leurs efforts de conquête du marché chinois. Ils pointent la corruption, l'absence d'Etat de droit, la contrefaçon ou la collusion entre autorités et groupes publics.

http://www.lesechos.fr/info/inter/020313750290-le-geste-de-google-met-en-lumiere-les-dilemmes-des-groupes-etrangers-en-chine.htm

« Ils ont osé. » En privé, plusieurs responsables de groupes étrangers saluaient, hier, l'audace de Google qui, écoeuré par la censure et les cyberattaques coordonnées par les autorités de Pékin - Yahoo ! a également été l'objet de telles attaques -, envisage de stopper ses activités dans le pays, réputé pour la dureté de son climat des affaires. Si tous les groupes occidentaux ne sont pas confrontés aux dilemmes éthiques mis en avant par la société californienne, la plupart débattent de plus en plus en interne des considérables difficultés qu'ils rencontrent au quotidien dans leurs efforts de conquête du marché chinois, fort de 1,3 milliard d'habitants. « Faut-il tout admettre pour se développer ici ? », s'interrogeait, hier, le directeur exécutif d'une société de service européenne basée à Pékin.

Evoluant dans une économie encore étroitement contrôlée par les groupes d'Etat liés au Parti communiste, les entreprises étrangères sont contraintes d'accepter, sans broncher, l'imposition par Pékin de partenaires industriels domestiques, le traitement de faveur réservé aux concurrents locaux par les administrations, la contrefaçon généralisée, la corruption ou encore l'absence d'Etat de droit.

Une rocambolesque affaire

Alors qu'il soupçonnait son partenaire Wahaha de piller leurs revenus communs, Danone a ainsi été contraint, en octobre, à l'issue de défaites devant des tribunaux chinois partiaux, de céder à un prix très bas au groupe local les parts majoritaires qu'ils détenaient dans une coentreprise de fabrication de boissons alcoolisées. Un peu plus tôt, en avril, Schneider avait accepté de payer, à l'issue d'une rocambolesque affaire judiciaire, une compensation de 17 millions d'euros à un groupe chinois ayant, lui-même, copié un élément de l'un des disjoncteurs de la société.

Les observateurs, et particulièrement les Chambres de commerce occidentales, pointent la récente multiplication de ces « conflits » avec des sociétés chinoises ayant gagné en confiance en elles et évoluant sous la protection d'un pouvoir de plus en plus nationaliste, tenté de remettre en question le poids des étrangers dans le pays. En février dernier, une vidéo très populaire sur le Web local avait montré l'actuel vice-président, Xi Jinping, annoncé comme le prochain grand leader du pays, maudissant les « étrangers bien nourris n'ayant rien de mieux à faire que de s'immiscer dans les affaires chinoises ».

Ce durcissement, pointent les analystes, trancherait avec l'enthousiasme des autorités communistes à l'égard des investisseurs étrangers dans les années 1980 et 1990, lorsque le pays avait besoin de leurs capitaux et de leurs technologies. « Il y a une frustration croissante parmi les entreprises faisant des affaires en Chine », résumait, hier, John Neuffer, le vice-président de l'Information Technology Industry Council, qui représente notamment les géants Microsoft et Intel.

Mais si les groupes étrangers admettent leurs difficultés en coulisse, peu semblent encore prêts à envisager de claquer la porte de la Chine. « Il existe une force d'attraction de plus en plus puissante qui embarque toutes les entreprises vers la Chine, qu'elles le veuillent ou non », constate Charles-Edouard Bouée, le président Asie du cabinet de conseil en stratégie Roland Berger. De son côté, Microsoft n'a pas l'intension de plier bagage, a indiqué hier son PDG, Steve Ballmer, sur Bloomberg TV.




15/01/2010
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