Revue de presse - Savoie

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le partage des profits

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Rapport très interessant qu'il faudra décortiquer. Chaque média présentera l'aspect qui l'interesse:
- la part des salaires n'a pas baissé : depuis 20 ans elle est de 65% de la valeur ajoutée. VRAI, mais de 1980 à 1988 elle est passée de 75 à 65%. Il y a bien eu une forte baisse, antérieurement, et elle date du premier septennat Mitterand !!
- les salariés ont une très faible part des bénéfices (7%) contre 36% pour les actionnaires
- les actionnaires sont de plus en plus gourmands, la part des dividendes est passée de 7% en 93 à 16% en 2003 sur l'excédent brut d'exploitation (différent des bénéfices)
- la part des 1% les + hauts salaires dans la valeur ajoutée augmente de 1% en 10 ans, de 5.5 à 6.5%. Cette part accrue de 1% est prise sur les autres 99% mécaniquement
- plus une entreprise est grande, plus elle est "injuste" et favorise les actionnaires au détriment des salariés. Idem, l'industrie est plus injuste - les pays émergeants ont bon dos, avec une répartition de richesses plus juste, et des actionnaires moins gourmands, les entreprises sont rentables

Ce que dit le rapport Cotis sur le partage des profits

Thomas Bronnec -  05/05/2009 14:30:00 
 

Le rapport Cotis est quasiment bouclé. Commandé par Nicolas Sarkozy au directeur général de l'Insee en février, il dresse un panorama de la situation sur le partage des profits et les écarts de rémunération. En voici les principaux constats, avant que s'ouvrent les négociations entre partenaires sociaux sur le partage des richesses.

La part des salaires dans la valeur ajoutée est étonnament stable

Le rapport, révélé par Les Echosconstate que la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée en France est restée relativement stable depuis la deuxième moitié des années 1980. Elle se situe aux alentours de 65%. En moyenne... Car cette moyenne cache de fortes disparités, selon la taille des entreprises, et selon les secteurs. Elle est par exemple de 67% dans les PME, mais de 56% seulement dans les grandes entreprises, celles qui comptent plus de 5000 salariés. Et elle est de 81% dans la construction, mais de 62% seulement dans l'industrie.

Les bénéfices sont très peu redistribués aux salariés

Contrairement aux années 1970, où la part des salaires dans la valeur ajoutée ne cessait d'augmenter, jusqu'à atteindre 75% en 1982, l'amélioration du sort des salariés se joue aujourd'hui ailleurs, dans la répartition des bénéfices. Car iI ne faut pas confondre la valeur ajoutée - qui correspond à la différence entre ce qu'une entreprise produit, et les biens et services qui ont été nécessaires pour assurer cette production - et les bénéfices.

Concernant ces derniers, le constat de la mission Cotis est sans appel. La règle des trois tiers, suggérée par Nicolas Sarkozy, selon laquelle les bénéfices doivent être partagés équitablement entre l'investissement, les actionnaires et les salariés, est loin d'être appliquée. En moyenne, ils obéissent en effet à la répartition suivante: 57% pour l'investissement, 36% pour les actionnaires et 7% pour les salariés, sous forme d'intéressement et de participation. Et la tendance n'est pas vraiment en faveur de ces derniers, car le rapport montre que les entreprises préfèrent choyer leurs actionnaires. Il note que la part des dividendes versés a "pratiquement doublé depuis une dizaine d'année". Ils représentent désormais 16% de l'excédent brut d'exploitation, contre seulement 7% en 1993.

Les hauts revenus augmentent plus vite que les autres

Sur la longue période, indique Le Figaro qui s'est également procuré le rapport en avant-première, la masse salariale a évolué au même rythme que le PIB. Mais cette stabilité cache, là aussi, d'importantes disparités. Ainsi, dans la droite ligne des études de l'économiste Camille Landais, le rapport indique que la part de la masse salariale perçue par les 1% des salariés les mieux rémunérés est passée de 5,5% à 6,5% entre 1996 et 2006. Pour donner un ordre d'idées, cela représente 130.000 personnes dont le salaire brut est de 120.000 euros annuels. De quoi alimenter le sentiment de déclassement, notamment au sein des classes moyennes.




06/05/2009
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