Revue de presse - Savoie

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Le PDG d'EDF appelle à une augmentation de 20 % du prix de l'électricité sur trois ans

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Aucune suprise : Quand on libéralise le marché de l'énergie, les prix augmentent systématiquement. Les sociétés privatisées même partiellement (EDF) se comportent comme des sociétés privées à but lucratif.
Les investissements à très long terme (une centrale electrique, un barrage durent 30 à 50 ans ou plus) doivent être rentabilisés à moins de 10 ans et à un taux élevé pour les actionnaires

L'economie de marché ne veut pas gérer le long terme, car la rentabilité financière à 10 ou 15% n'est pas compatible avec 30 ans (10% sur 30 ans multiplie le cout de départ par 17, 15% multiplie par 66). L'erreur origine est bien la libéralisation du marché en Europe en 2001 - soit on revient dessus (qui le fera ?), soit on aura cette augmentation.

Facteur aggravants

Le prix régulé n'est pas "légal" du point de vue de la concurrence libre et non faussée de l'UE
La redevance qui sera ajoutée en 2010 sur les barrages déjà amortis augmentera le prix de revient et donc le prix aux clients

Le PDG d'EDF appelle à une augmentation de 20 % du prix de l'électricité sur trois ans

http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/07/08/le-pdg-d-edf-appelle-a-une-augmentation-de-20-du-prix-de-l-electricite-sur-trois-ans_1216813_3234.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20090708-[zoneb]

EDF souhaite une hausse de 20 % des tarifs d'électricité sur trois ans ou "un peu plus" pour que le groupe cesse de s'endetter, a dit son PDG, Pierre Gadonneix, dans un entretien publié mercredi sur le site Internet de l'hebdomadaire Paris Match.

"Pour cesser de nous endetter, il faudrait une hausse de 20 % des tarifs. Mais elle peut s'étaler sur trois ans, par exemple, ou même un peu plus", déclare M. Gadonneix. Le patron d'EDF explique qu'en France, le groupe est "contraint" de s'endetter pour ses investissements, car "nos tarifs ne suivent pas l'inflation". "Si, depuis vingt-cinq ans le prix de l'électricité avait suivi cette dernière, il serait 40 % plus cher", affirme M. Gadonneix. "Si nos tarifs n'augmentent pas, l'an prochain EDF réduit ses investissements", ajoute-t-il. L' endettement d'EDF a explosé de 50 % à 24,5 milliards d'euros en 2008.

A l'été 2008, les tarifs de l'électricité avaient déjà été augmentés de 3 % en moyenne, avec des hausses différentes selon les types de consommateurs. Pour les particuliers, l'augmentation avait été limitée à 2 %. Contactée par l'AFP, une porte-parole d'EDF a néanmoins précisé que "la décision et le calendrier de mise en œuvre appartiennent évidemment aux pouvoirs publics". La revalorisation des tarifs réglementés de l'électricité est décidée chaque année par le gouvernement, qui reçoit une demande non contraignante d'EDF et un avis consultatif de la Commission de régulation de l'énergie.

"TOTALEMENT DISPROPORTIONNÉE"

Cette demande d'une hausse de 20 % "me paraît totalement disproportionnée", a réagi Thierry Saniez, délégué général de l'association de consommateurs CLCV, qui demande "beaucoup plus de transparence" sur la revalorisation des tarifs. "Il ne faudrait pas que les consommateurs financent des investissements hasardeux en France, comme à l'étranger", a-t-il ajouté, réclamant par ailleurs que les tarifs réglementés et leur réversibilité soient pérennisés.

De son côté, Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir, s'est dit "un peu perplexe" devant les propos "flous" du PDG d'EDF, lui faisant penser à "une provocation". "Nous sommes d'accord sur le fait que le tarif régulé doit être réaliste, couvrir les coûts et les capacités d'investissement, mais de là à accepter une augmentation aussi importante sans justification, il y a un pas!", a ajouté M.Bazot.



09/07/2009
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