Revue de presse - Savoie

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Le président de l'Eurogroupe critique la décision de la Banque du Japon

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Au lieu de critiquer la banque du Japon, l'Europe ferait mieux d'ouvrir les yeux:
les USA exportent leur deficit en faisant plonger le dollar artificiellement.

Le Japon moins stupide que notre BCE préferre laisser tomber le Yen aussi plutôt que d'importer la dette américaine.

Le dogmatisme monétaire européen fait que l'Euro est la seule devise à encaisser le choc de la dévaluation du dollar. Ce n'est pas le Japon qui a tort, c'est l'Europe - plus exactement la politique de l'euro fort de la BCE.

Le président de l'Eurogroupe critique la décision de la Banque du Japon

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-857308@51-628862,0.html

La décision de la Banque du Japon (BoJ) de ne pas relever ses taux directeurs, jeudi 18 janvier, visiblement prise sous la pression du gouvernement, a fait sortir de sa réserve Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, et à ce titre porte-parole de l'euro.

"La banque centrale japonaise a voté par six voix contre trois le maintien de ses taux à leur niveau actuel, et ce qui devait arriver arriva, à savoir que le taux de change de l'euro/yen a bougé à notre désavantage car le yen est actuellement particulièrement bas", a-t-il indiqué jeudi à des journalistes.


Ce même jour, l'euro a pris plus de 1 %, atteignant 157 yens, l'un de ses plus hauts niveaux. Or, depuis plusieurs mois déjà, l'Europe se plaint de la faiblesse du yen face à l'euro. Lors du sommet du G7, à la mi-septembre, les responsables politiques et monétaires avaient jugé que l'amélioration de la situation au Japon devrait se refléter dans le cours du yen. Depuis, le yen a baissé de plus de 5 %.

Le président de l'Eurogroupe s'est aussi interrogé sur l'indépendance réelle de la Banque du Japon vis-à-vis du gouvernement.

"J'ai l'impression qu'il y a eu quelque chose qui tient de l'influence politique sur la décision de la banque centrale japonaise", a jugé M. Juncker.

Cette déclaration, pas tout à fait innocente, intervient à un moment où, en France, plusieurs personnalités politiques de premier rang ont publiquement souhaité une reprise en main de la stratégie monétaire européenne par les gouvernements.

La presse japonaise s'est aussi montrée très critique sur le choix de la Banque du Japon. "La dernière décision de la BoJ semble avoir semé la confusion sur le marché et érodé la confiance envers la banque", déplore le grand quotidien de gauche Asahi Shimbun. Pour le quotidien conservateur Sankei Shimbun, "le fait que les marchés constatent que la BoJ est indécise et à la merci de la politique est un grave problème".

Cécile Prudhomme



19/01/2007
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