Revue de presse - Savoie

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Les dividendes de la crise

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35 milliards de dividendes pour 47 milliards de profits du CAC 40 (voir les 2 articles ci-dessous), on peut tourner ça comme on veut, ça fait une distribution de 75% des dividendes sous une forme ou sous une autre, contre environ 22% en 1980 (chiffre des USA, il est proche en Europe) - période de cromagnon du vieux capitalisme liberal et pas encore le capitalisme financier ultra-libéral Reagan / Thatcher.
Le retour sur capital 2010 est totalement délirant et explique pourquoi l'occident n'investit pas dans des usines alors que l'asie qui ne demande pas un tel retour investit et donc créé des emplois (ceux qu'on délocalise - ou plus important, ceux qu'on ne créé pas "ici")
La cupidité des actionnaires occidentaux est une des racines du mal économique occidental et de la crise économique actuelle - notre génération de dirigeants économiques privilégie le court-terme et n'investit pas pour le long terme. Nos dirigeants politique les ont laissé faire depuis 25 ans; nos enfants travailleront pour les chinois et les indiens qui investissent sur le long terme

Ce n'est pas une régulation qui réglera le problème, c'est bien une remise en cause majeure de toute la libéralisation des 30 dernieres années

Les dividendes de la crise

http://www.lesechos.fr/journal20100311/lec1_idees/020407493973.htm

C'est acquis. Les dividendes perçus par les actionnaires des groupes du CAC 40 seront stables cette année, alors que les bénéfices des sociétés qui constituent l'indice vont chuter de 20 %. Au total, leur part relative aura donc augmenté. Ce traitement de faveur peut surprendre, voire choquer. En période de crise, on pourrait s'attendre à plus de retenue de la part des poids lourds de la cote. Cette supposée générosité doit toutefois être relativisée. Car elle n'est que faciale.

D'abord, la plupart des groupes du CAC ont supprimé depuis l'an dernier tout programme de rachat d'actions. C'est loin d'être anecdotique, quand on se souvient que les sommes consacrées à ces programmes dépassaient 11 milliards en 2008. Cela veut donc dire que le retour global aux actionnaires a considérablement chuté. Et donc que les stars de la Bourse de Paris sont beaucoup moins prodigues qu'il y a deux ans avec leurs porteurs de parts. Ensuite, les 35 milliards d'euros qui seront versés lors des assemblées générales du printemps ne le seront pas entièrement en cash. Plusieurs groupes, et pas des moindres, ont offert à leurs actionnaires de les payer en actions. Ce qui signifie que le paiement d'une part non négligeable des dividendes annoncés ne se traduira pas par un appauvrissement de l'entreprise, mais plutôt par un renforcement de ses fonds propres.

Dans ces conditions, envoyer un signal positif aux actionnaires en offrant un rendement attractif est loin d'être ruineux pour les plus grandes entreprises françaises. Et c'est sans doute de bonne politique. Car même si les marchés ont fortement rebondi depuis leur point bas, les effets de la tempête de 2008 sur les cours se font toujours sentir. Ce qui signifie que les espoirs de plus-values des actionnaires les plus fidèles sont encore plus que virtuels. Alors même que ces derniers ont été beaucoup sollicités ces derniers mois dans le cadre d'augmentations de capital significatives.

CAC 40 : radiographie d'une année de crise

http://www.lesechos.fr/journal20100311/lec1_une/index.htm?xtor=EPR-1007-[AlerteTousLesTitres]-20100311

47 milliards d'euros de profits cumulés en 2009 Un chiffre d'affaires en baisse pour les trois quarts des groupes Les ténors de la cote ont reconstitué leur trésorerie Les analystes attendent un fort rebond des bénéfices en 2010

Les groupes du CAC 40 ont affiché des bénéfices agrégés de quelque 47 milliards d'euros au titre de l'exercice 2009, en recul d'environ 20 %. Les stars de la cote ont ainsi relativement bien résisté à la récession, mais avec des écarts très notables entre les secteurs. Ainsi, les valeurs financières et plusieurs « défensives » se sont bien tenues, tandis que les sociétés très sensibles au cycle économique ont subi la crise de plein fouet. Dans le détail, les comptes incitent plutôt à l'optimisme : la baisse des chiffres d'affaires est restée modérée. Ici aussi, l'évolution des revenus offre un paysage contrasté, avec des valeurs bancaires en forte hausse par rapport à 2008, à l'exception de Société Générale. Des représentants de l'industrie lourde et du secteur de la construction sont en très net retrait. Autre signe optimiste : les entreprises du CAC 40 ont reconstitué leur trésorerie et ont désormais les moyens de se lancer dans des opérations de croissance externe. Elles ont réduit leur endettement net. Les analystes s'attendent à un rebond des profits en 2010.



11/03/2010
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