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Les patrons français écrasent le classement européen de Fortune

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on se passerait bien de cette spécificité française que le nouveau bouclier fiscal va rendre encore plus injuste.
Ces centaines de millions d'euros par an ne sont pas du tout négligeable dans le cout des produits made in France. L'effort de competitivité et la pression de la concurrence sont rejetté sur les plus vulnérables, pendant que les dirigeants se servent de façon indécente dans les caisses des grands groupes.
Ils délocalisent pour economiser des centaines de millions d'euros. Combien d'emplois seraient sauvés si ils se rémuneraient de façon raisonnable comme dans les années 80 pour faire les memes economies ?

Les patrons français écrasent le classement européen de Fortune

http://www.lexpansion.com/art/4642.160569.0.html

Les patrons français peuvent dire merci aux stock-options. Elles permettent aux dirigeants hexagonaux de truster 10 places sur 20 dans le classement des dirigeant européens les mieux payés établi par le magazine américain Fortune. Mais attention au retour de bâton...

 
La dernière édition du classement du magazine Fortune des patrons les mieux payés en Europe a un fort accent français. Les dirigeants de l'Hexagone occupent en effet la moitié des places de ce Top 20 établi à partir des revenus 2006. Carlos Ghosn, le PDG de Renault, est présenté comme le leader incontesté sur le Vieux continent, avec une rémunération globale de 45,5 millions de dollars. Mais cette évaluation est jugée « incompréhensible » par Renault qui a donné à LExpansion.com une estimation pour 2006 de 7,4 millions d'euros (2 millions d'euros de salaire et bonus + 350.000 options valorisées à 15,42 euros selon le standard « Black et Scholes »). Dans le palmarès de Fortune, Carlos Ghosn devance Jean-Paul Agon, de L'Oréal. A côté des 10 Français, on trouve trois Italiens, deux Suisses, deux Britanniques, un Espagnol et un Suédois.

Raison de cette hégémonie bleu-blanc-rouge, selon Fortune : le poids toujours prépondérant des stock-options dans le « package » de rémunération des dirigeants français. Et ce alors qu'ailleurs en Europe, les entreprises ont plutôt évolué en cherchant à lier davantage cette rémunération à des résultats à long terme. Ce serait notamment le cas de la Grande-Bretagne, poussée à plus de transparence par des scandales dans les années 90. Une situation qui rappelle celle de la France. Les stock-options faramineuses d'Antoine Zacharias, l'ex patron de Vinci, ou de Noël Forgeard, l'ancien co-président d'EADS, ainsi que les parachutes dorés, ont amené le gouvernement de Nicolas Sarkozy à prendre quelques mesures. Lesquelles entreront en vigueur l'année prochaine. Sans attendre, Henri de Castrie, le président d'Axa, a  annoncé qu'il renonçait pour cette année aux stock-options. Citant une spécialiste de la rémunération des dirigeants au sein du cabinet Mercer, Fortune estime toutefois que la France reste malgré tout « mariée aux stock-options pour des raisons notamment fiscales et parce que les entreprises ne font pas face à la même pression d'investisseurs institutionnels ».

Le Top 20 de Fortune repose sur des données compilées par Board-Ex, un cabinet britannique, qui a calculé la rémunération directe 2006 des dirigeants en ajoutant salaires, bonus, stock-options attribuées et autres avantages annexes rapportés par les entreprises. Mais d'autres classements sont possibles. Peut-être plus représentatifs de ce que touchent réellement les dirigeants.

Dans son édition de juin, L'Expansion a ainsi calculé que le patron français ayant gagné le plus d'argent en vendant des stock-options en 2006 aura été Jean-Louis Beffa, de Saint-Gobain: il a empoché 11,8 millions d'euros. Puis viennent Daniel Bouton, de la Société Générale (7,9 millions) et Bertrand Collomb, de Lafarge (6,8 milions). S'il a reçu 350.000 stocks-options en 2006, Carlos Ghosn n'a en revanche pu lever aucune option. On peut néanmoins calculer la plus value potentielle totale de l'ensemble de ses stock-options. Soit, au cours Renault du 9 mai 2007, un pactole de près de 25 millions d'euros. Ce qui le place au 14ème rang français. C'est néanmoins loin d'Antoine Zacharias (254 millions), Lindsey Owen-Jones, l'ex patron de L'Oréal (104 millions) et Bernard Arnault (101 millions).

Hors attribution de stock-options, la rémunération 2006 de Carlos Ghosn s'élève à 2 millions d'euros, soit au 22ème rang français. Le mieux payé (salaire fixe, bonus, avantages en nature et jetons de présence) étant le patron de LVMH avec un peu plus de 4 millions d'euros.



27/07/2007
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