Revue de presse - Savoie

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Levée de boucliers contre le plan d'économies de l'assurance maladie

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le modèle est simple: pour réduire le déficit, on ne reduit pas les dépenses, on les transfert au privé. Car on parle de mutuelles, mais il y a aussi des assurances à but tout à fait lucratif.

les dépenses de santé vont augmenter à cause deu vieillissement de la population et des progrès de la santé très rentables pour l'industrie - mais très utile pour la population

QUESTION:
est-ce qu'on conserve l'accès pour tous ET DONC, on augmente les prélèvements en part sur le PIB
OU
est-ce qu'on remet progressivemetn en cause ce modèle, on part sur une santé à 2 vitesses, avec un accès aux soins réduits pour les plus pauvres.

Ce modèle est en place aux USA, résultat : plus de 40% de la population n'a pas d'assurance (un peu moins de 20% environ) ou une asurance partielle (un peu plus de 20%). les dépenses de santé sont nettement plus fortes (15% du PIB au lieu de 10%), l'espérance de vie moyenne de la population est une des moins bonnes des pays de l'OCDE et les entreprises de santé privées sont très lucratives.

Levée de boucliers contre le plan d'économies de l'assurance maladie

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/levee-de-boucliers-contre-le-plan-d-economies-de-l-assurance-maladie_156724.html?xtor=EPR-77

La proposition de réduire le remboursement de certains médicaments aux malades atteints d'affections longue durée est la mesure la plus critiquée d'un nouveau plan anti-déficit de plus de 3 milliards d'euros.

Frédéric Van Roekeghem, le directeur de l'union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), a les oreilles qui sifflent. Sa proposition de réduire le remboursement de certains médicaments aux malades atteints d'affections longue durée (ALD) a déclenché un véritable tempête.

Dans le cadre d'un plan d'économies de 2 milliards d'euros, Frédéric Van Roekeghem recommande en effet de réserver la prise en charge à 100% des affections de longue durée (ALD) comme le cancer ou le diabète, "aux pathologies qui sont véritablement longues et coûteuses", ce qui ne serait pas le cas des personnes souffrant d'hypertension artérielle ou de certains diabètes. Cette règle ne serait toutefois appliquée qu'aux nouvelles demandes afin d'en amortir l'impopularité.

Il préconise par ailleurs de baisser de 100% à 35% le remboursement par la sécurité sociale des médicaments "à vignette bleue", dits "de confort". Le reste étant "transféré aux organismes complémentaires" (mutuelles ou assurances privées). Dans l'esprit de l'Uncam, ce transfert de charge pourrait être intégralement compensé par "des baisses concomitantes sur les médicaments", explique Frédéric Van Roekeghem dans une interview aux Echos.

Les ALD en chiffres

La prise en charge à 100% des 30 affections de longue durée comme le cancer, le sida ou le diabète concernait 7,7 millions d'assurés sociaux fin 2006, pour un coût moyen de 8.700 euros par patient pour l'Assurance maladie.

Les affections cardiovasculaires (2,5 millions de personnes), les cancers (1,5 million), le diabète (1,4 million) et les affections psychiatriques de longue durée (0,9 million) représentent 75% des ALD. Parmi les autres ALD, on compte notamment les insuffisances respiratoires chroniques graves (220.000), la maladie d'Alzheimer (159.000), les polyarthrites graves (120.000) ou le Sida (78.000).

En 2006, le coût global des remboursements de soins pour ces malades graves (67 milliards d'euros) a représenté 64% des dépenses d'assurance maladie. Leur coût global progresse de 6% par an et le nombre de bénéficiaires de 4%. Soit près de 8 millions de personnes.

Syndicats de salariés (CGT, CFTC, Unsa, etc.) de médecins libéraux (CSMF, MG-France), partis de gauche et associations de malades ou de handicapés (AFD, Ciss, Fnath) ont très vivement réagi à ces propositions jugées "choquantes", "scandaleuses" ou "inacceptables". La CFTC et le collectif d'usagers de la santé Ciss voient ainsi dans une baisse de la prise en charge des malades chroniques une remise en cause du principe de "solidarité" qui régit la protection sociale en France.

Alors que le PS dénonce "une logique de déremboursements massifs", la CGT juge les propositions du directeur de la Cnam d'autant plus "insupportables" qu'il est déjà "de plus en plus difficile de se soigner du fait de la multiplication des forfaits, des franchises et des dépassements d'honoraires médicaux".

Cette mesure n'est toutefois qu'un des éléments d'un plan global de plus de trois milliards d'euros devant réduire le déficit de la Sécu à partir de 2009, afin de revenir à un équilibre des comptes en 2011.

700 millions de recettes nouvelles

"C'est un plan qui comporte à la fois un effort sur les dépenses d'assurance maladie, mais en même temps un certain nombre de mesures de financement, principalement la reprise de dette qui a été annoncée par le ministre des Comptes publics qui allège nos frais financiers et puis une partie de (nouvelles) recettes à 700 millions d'euros", a précisé M. Van Roekeghem.

Le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth a annoncé mi-juin la transformation en "dette sociale" de 30 milliards de déficits accumulés de l'assurance maladie, ce qui permettrait à cette dernière de cesser d'en payer les intérêts, estimés à 400 millions d'euros annuels.

Quant aux nouvelles recettes évoquées, "il n'appartient pas à l'assurance maladie de proposer la nature des ressources", a encore affirmé M. van Roekeghem.

2 milliards d'euros d'économie

"Les deux tiers environ du plan concernent la maîtrise des dépenses d'assurance maladie. Nous demandons d'abord un effort important (...) sur les tarifs de certains médicaments et certains produits de santé, à hauteur de 500 millions d'euros, ainsi que des mesures de diminution de tarifs dans les domaines de la radiologie et de la biologie médicale", a-t-il encore dit. Les limites envisagées à la prise en charge des ALD interviennent dans ce cadre pour un gain attendu de 249 millions d'euros.

Le directeur de l'assurance maladie propose encore une baisse de prix de certains médicaments génériques et une moindre prescription de médicaments plus récents et plus chers n'apportant pas forcément de bénéfice supplémentaire aux patients, ce qui permettrait de réduire de quelque 415 millions les dépenses.

Il propose enfin environ 165 millions d'économies sur les "soins ambulatoires", dont les prescriptions de transport ou d'arrêts maladies, ou 250 millions d'économies liées au "développement de la productivité" dans les hôpitaux.

Au total, les mesures de l'assurance maladie s'élèvent à près de 3,2 milliards d'euros. Ce qui permettrait de limiter le déficit 2009 à 2,8 milliards d'euros au lieu des 6 milliards attendus compte tenu de "l'évolution naturelle" des dépenses. Sachant que le trou atteindrait 4,1 milliards en 2008.




25/06/2008
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