Revue de presse - Savoie

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Londres craint un éclatement de l'Irak

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Comme prévu, les grands visionnaires Bush et Blair ont ouverts la boite de pandore en Irak qui pourrait donc durer encore 5 à 10 ans et meme amener un eclatement du pays. Madeleine Albright (ex ministre des affaires etrangères de Clinton) a déclaré que l'Irak pourrait etre un nouveau Vietnam pour les USA. On ne peut pas dire qu'ils n'ont pas été prévenus.

Devant une telle reussite, Blair, le laquet de Bush, est à nouveau aux ordres sur la situation au Liban. On est confondu devant cette incapacité de comprendre les problèmes globalement et d'anticiper les conséquences de ses actions. On en recoltera les fruits tot ou tard, comme pour les Talibans qui ont été créés et armés par les USA en Afghanistan dans les années 80 avec l'aide du Pakistan - "tellement fiable et democratique" que les USA l'on laissé avoir le bombe atomique!

La perspective d'une politique etrangère commune de l'europe et independante des USA est un rêve qui s'eloigne au fur et à mesure qu'on avance. Regardons la réalité en face et faisons un trait sur ce rêve à court et moyen terme - qui ne ferait que réduire la voix, déjà à peine audible, d'un occident moins autiste.

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http://www.lefigaro.fr/international/20060804.FIG000000146_londres_craint_un_eclatement_de_l_irak.html

Londres craint un éclatement de l'Irak

Dans un télégramme confidentiel, l'ambassadeur britannique à Bagdad évoque le spectre d'une guerre civile suivie d'une division du pays.

SUJET TABOU, l'hypothèse d'une partition de l'Irak est abordée sans ambages par William Patey, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Bagdad. Dans un document confidentiel rendu public hier par la BBC, le diplomate confie ses craintes d'une implosion de l'Irak. «Une guerre civile de faible intensité et une division de fait de l'Irak sont plus probables à ce stade qu'une transition réussie et substantielle vers une démocratie stable», estime-t-il. À en croire l'ambassadeur britannique, l'Irak risque de se diviser en plusieurs entités avec, au nord, un territoire contrôlé par les Kurdes, au sud et au centre, dans les régions riches en réserves pétrolières, une domination chiite, et dans un triangle entourant Bagdad, ville en principe multiethnique et multiconfessionnelle, un bastion sunnite.
 
«Si nous voulons éviter de tomber dans la guerre civile et l'anarchie, il sera prioritaire d'empêcher les milices chiites comme l'armée du Mahdi de devenir un État dans l'État, à l'instar du Hezbollah au Liban», prévient William Patey. Observateur attentif de l'évolution des mouvements armés chiites en raison de la présence des forces britanniques dans le sud du pays, il estime que ces dernières sont dans l'incapacité de s'opposer seules aux milices. Et de sommer Londres d'associer l'armée irakienne aux opérations.
 
Spécialiste de la région, William Patey, qui est arrivé en Irak en juin 2005, a exprimé ses analyses détonantes dans le dernier télégramme adressé au premier ministre Tony Blair et au Foreign Office avant son départ de Bagdad. Dans ce texte aux allures de testament, le diplomate dresse un constat pessimiste de l'action du couple américano-britannique en Irak. «On peut mettre en doute l'espoir du président Bush de voir établir en Irak un gouvernement capable de fonctionner et de se défendre tout en étant un allié dans la guerre contre le terrorisme.» Puis il conclut : «La situation n'est pas désespérée», mais l'Irak va demeurer «difficile et en désordre» pour «les cinq à dix années à venir». Selon lui, les «six prochains mois seront cruciaux».
 
à l'encontre des discours officiels
 
Ce n'est pas la première fois que des responsables britanniques ou américains en charge du dossier irakien prennent en compte un possible éclatement de l'État irakien. Hostile à une telle solution, l'ancien ambassadeur américain Peter Galbraith, qui conseille aujourd'hui le président du Kurdistan autonome Massoud Barzani, n'exclut pas un éclatement de l'Irak. Mais ces projections sont en général tenues sous le boisseau, car elles vont à l'encontre des discours officiels de George W. Bush, Donald Rumsfeld ou de Tony Blair. À en croire le premier ministre britannique, l'Irak continue à avancer vers la démocratie malgré les difficultés du moment. Une marche semée de cadavres.
 
Hier, 10 civils ont été tués et 20 blessés dans l'explosion d'une bombe artisanale dans un marché dans le centre de Bagdad. Les corps de 6 personnes assassinées ont été découverts dans le Tigre près de Souhaira, à 60 km au sud-est de la capitale irakienne.


04/08/2006
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