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Neelie Kroes veut "davantage de sécurité et de solidarité" dans l'énergie en Europe

COMMENTAIRES

Cette commission est dogmatique, c'est l'enemi des services publics de l'energie.
Son dogme est cité par Neelie Kroes (ancienne grande PDG):
"défendre principes du marché unique et de la politique de concurrence"

Ce dogme est contraire à l'intérêt des consommateurs en terme de prix - comme demontré partout dans le monde malgré les assertions mensongères et répétées partout. Voir l'article sur ce meme blog - categorie energie

Il est également mensonger au sujet de la sécurité d'approvisionnement. Le pouvoir de négociation est dans les mains exclusive des fournisseurs - qui peuvent choisir les clients.
On veut nous faire croire qu'une négociation commerciale faite par des groupes privés en concurrence est plus efficace qu'une negociation politique avec des états qui possèdent les reserves;

il faut changer l'europe, vite. Dans le domaine des services publics en général et de l'energie en particulier, elle travaille en priorité pour les grands intérêts privés, pas pour les peuples.

Neelie Kroes veut "davantage de sécurité et de solidarité" dans l'énergie en Europe

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-840861@51-853716,0.html

ommissaire européenne à la concurrence, vous plaidez pour une scission capitalistique entre les activités de distribution et de production d'électricité dans le domaine de l'énergie en Europe. Pourquoi ?

La propriété des activités de distribution et de production-fourniture d'énergie ne doit pas être concentrée dans une seule main. Il est essentiel, pour le fonctionnement du marché, de créer plus d'interconnexions entre les marchés nationaux.

L'argent pour ces investissements existe. Si les investisseurs potentiels sont convaincus que tout le monde peut utiliser le réseau, alors ils investiront. Ce ne sera pas le cas si ces infrastructures restent sous le contrôle des anciens monopoles historiques.

Dans le cas du projet de fusion GDF-Suez, vous avez tenté d'obtenir la séparation entre production et distribution. Pourquoi avoir renoncé ?

En regard du règlement sur le contrôle des concentrations, il n'y aurait pas eu lieu d'obtenir une telle séparation en France. Par contre, il était nécessaire d'obtenir ce type de remède sur le marché du gaz belge parce que GDF-Suez aurait eu un accès privilégié à l'infrastructure de distribution et de stockage, vu le contrôle que les deux groupes exercent sur Fluxys, l'exploitant du réseau en Belgique. Ils ont donc dû céder le contrôle de Fluxys.

Quels problèmes cherchez-vous à régler par ce biais ?

A mon arrivée, j'ai demandé le lancement d'une grande enquête transversale sur le secteur de l'énergie. Nous avons mené cet exercice en parallèle avec les travaux de mon collègue en charge de l'énergie, Andris Piebalgs. Nous avons aussi lancé des enquêtes antitrust sur des gaziers et des électriciens dans six pays européens.

Le marché ne fonctionne pas comme il le devrait. Le marché unique de l'énergie, que nous avons essayé de mettre en place dans les années 1990, n'est ni transparent, ni transfrontalier. Les nouveaux entrants ne sont pas les bienvenus et les opérateurs historiques, qui dominent leurs marchés nationaux, ne sont pas incités à investir dans les infrastructures et les interconnecteurs entre Etats.

Les avis ne sont pas unanimes au sein de la commission sur la question de la séparation...

J'en suis sûre, au moment des discussions, en janvier, la commission sera ferme sur les problèmes que cause le manque de séparation entre opérateurs d'infrastructure et de fourniture. Et si nous trouvons des opérateurs qui abusent d'une position dominante sur l'infrastructure et excluent des concurrents, je suis prête à agir contre eux sur la base des règles antitrust.

L'Allemagne et la France menacent de refuser une telle séparation pour défendre les anciens monopoles comme EDF, GDF, E.ON et RWE.

La nationalité ou la taille des entreprises ne m'intéressent pas. Je suis là pour défendre les principes du marché unique et de la politique de concurrence. Comme lors de la prise de contrôle d'Endesa projetée par E.ON, où les autorités espagnoles ont mis en place des obstacles injustifiés et disproportionnés. Nous ne sommes en faveur ni des champions nationaux ni du protectionnisme. Nous voulons un marché unique qui fonctionne. Il s'agit de susciter davantage de sécurité et de solidarité entre Etats membres. Nous avons vu lors de la crise entre la Russie et l'Ukraine, en janvier, que la seule façon de peser était de parler d'une voix. La plupart des dirigeants européens, pris individuellement, ne sont pas en mesure de joindre au téléphone Vladimir Poutine.

La séparation capitalistique distribution-production n'affaiblirait-elle pas les groupes européens face à leurs fournisseurs ?

Au contraire. Les entreprises énergétiques seront plus fortes si elles doivent faire face à une concurrence saine. Les monopoles avec leur clientèle captive seront plus faibles s'ils ne sont pas incités à devenir plus efficaces ou à innover.

Si la fusion GDF-Suez se fait, comptez-vous clore les enquêtes antitrust dont GDF et les filiales de Suez, Fluxys et Distrigaz, font l'objet depuis ce printemps ?

Les enquêtes fusion concernent des problèmes de concurrence qui peuvent apparaître lors d'une fusion. Les enquêtes antitrust concernent des problèmes de concurrence qui existent indépendamment d'une fusion. Elles ne sont donc pas liées.

Propos recueillis par Virginie Malingre et Philippe Ricard (à Bruxelles)



10/01/2007
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